François Brigneau est né à Concarneau (Finistère) le 30 avril 1919. De son véritable nom : Emmanuel Allot, il a usé de divers pseudonymes (Julien Guernec, Coco Bel Oeil, etc.). Après la Libération, il collabora à Paroles Françaises, à La Dernière Lanterne, à l'Indépendance Française, à France-Dimanche, à l'hebdomadaire Le Rouge et le Noir, à Constellation, à La Fronde, à Rivarol, à Cinémonde, à l'Auto-Journal, puis devint rédacteur en chef de Semaine du monde (1957), éditorialiste de Télé-magazine, grand reporter à Paris-Presse-l'Intransigeant (1958-1962), et à L'Aurore (1962), et fut l'un des supporters les plus actifs de Tixier-Vignancour. Auteur de plusieurs livres, sous divers pseudonymes, ainsi que d'un ouvrage sur les vaincus de 1945 : "L'aventure est finie pour eux" et un volume de souvenirs : "Mon après-guerre" (1966). Journaliste et écrivain, François Brigneau fut aussi éditeur : il fonda, en effet., dans les années 1960, les Editions du Clan, rue Quincampoix, à Paris. Les "Mémoires de Porthos", par Henry Charbonneau, parurent au Clan, ainsi que "Mon après-guerre", par François Brigneau, et "Pourquoi j'ai perdu la guerre par Adolf Hitler", une oeuvre très originale de Saint-Paulien. François Brigneau lança également, à la même époque, une série de Dossiers, dont la présentation rappelait celle du Crapouillot de la bonne époque. Il y eut quatre numéros : "Les Caméléons de la Vè République", un véritable dictionnaire des girouettes politiques ; "Paris 40-44", rappelant ce que fut la vie journalistique, cinématographique, littéraire et mondaine dans Paris occupé ; "La mort en face", consacré aux fusillés de la Résistance, de la Collaboration et de l'Algérie française ; et "Mes pamphlets", chroniques mordantes de François Brigneau. Dans le n° 10 de La Chronique de François Brigneau, il expliqua les raisons de son échec : difficultés de trésorerie et division lamentable de la droite. Il se consacra à Minute jusqu'au jour où, sans cesser de donner son article à l'hebdomadaire de l'opposition, il devint l'un des directeurs du quotidien Présent, qu'il contribua à fonder en 1981 et qui paraît régulièrement depuis le 5 janvier 1982, un livre vigoureux sur Jules Ferry et l'école laïque : "Jules l'imposteur", qui fut couronné par le jury du Prix Saint Louis, la même année. Dans les années 1980-2010, il quitta le FN, Présent... et collabora au Libre Journal de la France Courtoisie, il écrivit aussi une série de cahiers "Mes derniers cahiers", perdit sa femme en 2008 et lui-même est décédé le 9 avril 2012. Cette notice doit beaucoup aux deux tomes (1 et 4) du Dictionnaire politique d'Henry Coston --------------------------------------- samedi, 09 avril 2022 Il y a dix ans, disparition de François Brigneau François Brigneau (1919-2012), Emmanuel Allot de son vrai nom, était l'un des journalistes les plus engagés et, par conséquent, les plus respectés ou détestés, de son époque. Il fut à la fois écrivain, polémiste (à Minute et National hebdo entre autres) et militant (il participa à tous les combats nationalistes de la seconde moitié du siècle dernier). Aux côtés de Jean-Marie Le Pen, il contribua à la création du Front national au début des années 1970. Il est décédé le 9 avril 2012. Ayons une pensée pour lui... ( Signé : R H sur http://synthesenationale.hautetfort.com/ ) ------------------------------------ Emmanuel Allot est né le 30 avril 1919 à Concarneau. Emmanuel Allot est un grand admirateur de Robert Brasillach, quil rencontre durant lOccupation et côtoie plus tard à la prison de Fresnes. Le lendemain du débarquement allié en Normandie, il sengage dans la Milice. Arrêté à la libération, il est acquitté a lissue de son procès. Il sort de prison au bout dun an et se marie à la nièce de Georges Suarez. Il entame ensuite une carrière dans la presse, en prenant tout dabord le pseudonyme de Julien Guernec. Il est lami du romancier et journaliste Antoine Blondin et tente lui-même une carrière littéraire, étant alors rattaché au courant des Hussards. Il se spécialise un temps dans les chroniques humoristiques rédigées en argot parisien. Il prend le pseudonyme de François Brigneau pour entamer une carrière dans la presse à grand tirage. En 1954, il obtient le Grand prix de littérature policière pour son polar La Beauté qui meurt. Il écrit pour Paroles françaises, journal du Parti républicain de la liberté détenu par André Mutter, La Dernière lanterne, Indépendance française, France dimanche, Le Rouge et le noir, Constellation, La Fronde, Rivarol, Ciné monde, LAuto-Journal. Il est ensuite rédacteur en chef à Spectacle du Monde, éditorialiste à Télé Magazine, grand reporter à Paris Presse, LIntransigeant et à LAurore et enfin collaborateur à Minute. Ses éditoriaux vengeurs, souvent dirigés contre Charles de Gaulle, contribuent à faire la réputation du journal. Il est un temps rédacteur en chef de Minute et en demeure léditorialiste vedette jusquau milieu des années 1980. Participant au comité de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour, lors de lélection présidentielle française de 1965, il est ensuite membre du mouvement Ordre nouveau, puis cofondateur du Front national, dont il est de 1972 à 1973 le vice-président. Il séloigne ensuite du Front national lors de la scission qui voit une partie de ses membres fonder le Parti des forces nouvelles (PFN). Il se rapproche plus tard à nouveau du FN, sans pour autant faire partie de lappareil du parti. Il collabore en tant quéditorialiste, dans les années 1980 et 1990, à lhebdomadaire National-Hebdo, dont la rédaction est domiciliée dans les locaux du Front national. Il est également le responsable de la rubrique télévision de National-Hebdo, signant ses articles du pseudonyme féminin de Mathilde Cruz. François Brigneau a également compté parmi les fondateurs du quotidien Présent, mais il sen est éloigné en 1985 à la suite dun désaccord avec le directeur de la rédaction Jean Madiran. François Brigneau semploie régulièrement dans ses éditoriaux à dénoncer linfluence exercée par la communauté israélite. Il est plusieurs fois condamné pour écrits antisémites par la 17e chambre correctionnelle de Paris. En 1992, lors de lacquittement de Paul Touvier (condamné par la suite à la réclusion criminelle à perpétuité), François Brigneau écrit : « En 1945, les crimes commis par les Français qui sétaient rebellés contre le gouvernement légitime et légal de leur pays furent absous, quelle que fût leur horreur [...] et celle-ci ne manqua pas. En revanche, les crimes commis par les Français obéissant aux ordres du gouvernement légitime et légal de leur pays continuèrent dêtre poursuivis et condamnés, longtemps après la Libération. [...] La vraie revanche de lhumanité sur le crime, cest la chambre daccusation qui vient de la prendre. Elle a blanchi et libéré Touvier. [...] Quant à moi, après ma mort, conclut M. Brigneau, je voudrais quune plaque fût apposée sur ma maison. On lirait ces mots : Ici, pendant la chasse à lhomme, Paul Touvier et les siens furent reçus chaque fois quils le désirèrent. » Lorsquéclata, fin 1998-début 1999, la crise entre partisans de Jean-Marie Le Pen et ceux de Bruno Mégret, entre lesquels il ne veut choisir, François Brigneau se résout à quitter National-Hebdo et se brouille avec Jean-Marie Le Pen, dont il est pourtant lun des meilleurs amis. Après cette semi-retraite involontaire, il continue toutefois dassurer une chronique régulière dans Le Libre Journal de la France Courtoise, publication « décadaire » animée par Serge de Beketch. Il meurt le 9 avril 2012. Il est inhumé le 13 avril au cimetière de Saint Cloud, sans aucun représentant officiel du Front national. [ Signé : Jeff Davis - https://jeune-nation.com/ ] Militant nationaliste de longue date, Jeff Davis nous présente les hommes connus ou plus anonymes qui se sont engagés et ont mis leur peau au bout de leur conception de notre pays et pour leur idéal.