Roger Holeindre est né le 21 mars 1929 à Corrano (Corse). A l'âge de 15 ans, en août 1944 il enlève deux mitrailleuses jumelées aux Allemands et devient ainsi un des plus jeunes résistants de France. A 16 ans et demi, en trichant sur son âge, il s'engage aux Fusiliers marins. De 1947 à 1957, il effectue trois séjours en Indochine (dans la première Division Navale d'Assaut, puis dans la première Demi-Brigade de commandos Parachutistes Coloniaux). Il participe aux tout derniers combats sur les hauts plateaux après la chute de Dien Bien Phu et rentre en France désemparé... Il part ensuite pour l'Algérie où il restera cinq ans, appliquant sur le terrain les méthodes les plus risquées de contre-guérilla en s'infiltrant des douzaines de fois, avec quatre ou cinq hommes seulement, dans des régions rebelles. Comme tous ses frères d'armes, une seule idée l'habite : ne plus connaître la honte de l'Indochine ! Deux fois blessé, médaillé militaire à titre exceptionnel, cinq fois cité, il restera jusqu'au bout un partisan acharné de l'Algérie Française. Ses prises de position et son appartenance à l'OAS lui valent 14 ans de prison (il sera libéré en 1965). Dès lors il se lance dans l'action militante. Il est notamment co-fondateur en 1972 du Front National, grand reporter indépendant, président du Cercle National des Combattants... En 2011, il quitte le Front national à la suite de l'élection de Marine de Le Pen à la tête du parti, puis rejoint le Parti de la France, présidé par Carl Lang. A collaboré aux Cahiers de Chiré n° 11 et 19. Roger Holeindre est décédé dans la nuit du 29 au 30 janvier 2020. Quelques mois auparavant il venait de publier un livre d'entretiens (C'est Roger. Entretiens avec Roger Holeindre).