Roger Holeindre est né à Corrano, en Corse, le 21 mars 1929. A quinze ans, lors de l'évacuation de Paris par les troupes d'occupation, il enlève aux Allemands, seul, deux mitrailleuses jumelées. A seize ans et demi, il part, pour la première fois, pour l'Indochine où il est engagé à la 1ère Division Navale d'Assaut. De retour en France, il se porte volontaire pour la Corée ; mais n'ayant pas l'âge requis, ne sera pas admis au corps expéditionnaire. C'est alors un deuxième départ pour l'Indochine où il servira à la 1ère Demi-brigade de Commandos parachutistes, les fameux "Bérets rouges". Il fera en tout, trois séjours en Indochine.
Après Dien-Bien-Phu, il rejoint l'Algérie où il se distingue au 8è Régiment de parachutistes coloniaux. Deux fois blessé, cinq fois cité, il est décoré de la Médaille militaire. Grièvement blessé, il est démobilisé et s'installe à Tébessa où il se consacre à la jeunesse musulmane, crée une maison de jeunes et anime l'éducation et les loisirs de quatre cents jeunes musulmans. Pour cette activité, et bien que civil, il est cité (cas tout-à-fait exceptionnel) "à l'ordre de l'Armée" pour son action sociale envers la population autochtone. Il est l'un des premiers à rejoindre l'OAS, et crée le maquis Bonaparte dans le Constantinois, avec des jeunes Pieds-noirs et des jeunes Musulmans. Arrêté, emprisonné, il s'évade, continue la lutte, et est à nouveau arrêté. Il sera lourdement condamné pour "crime de fidélité", et ne sera pas libéré avant trois années.
On le retrouve ensuite comme animateur, créateur ou participant à de nombreux mouvements et journaux nationaux. Il fut également grand reporter pour la revue Paris-Match.
Fidèle à ses premiers engagements, R. Holeindre continue par sa parole, ses écrits et ses actes, le même combat.