Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine, femme de lettres françaises, fille du gouverneur de Moscou et mère de l'éminent prélat. "Elle était née Rostopchine et grand'maman... Pour amuser ses petits-enfants dispersés aux quatre coins de l'Europe, elle écrivit comme elle causait, à quoi elle vit tout de suite, et tout le monde, qu'elle était née écrivain, comme elle était née grand'maman... Elle causait ses petits romans... Elle a su si bien conter qu'elle est morte grand'mère de tous les enfants du monde." (Emile Faguet) Ces livres charmants, encore très populaires, ont illustré pour la plupart la "Bibliothèque rose" et connaissent de nos jours une vogue nouvelle dans les éditions à bon marché qui les mettent à portée des bourses les plus modestes ; L'Auberge de l'ange gardien, Le Général Dourakine (suite du précédent), La Fortune de Gaspard (avantage du travail), François le Bossu (très bien), Les malheurs de Sophie, Les mémoires d'un âne, Petites filles modèles (fort naïf), Quel amour d'enfant (histoire d'un enfant gâté), Les vacances (à la fin, histoires de revenants d'un goût douteux), Pauvre Blaise (son chef-d'oeuvre), Jean qui grogne et Jean qui rit, Un bon petit diable, Les deux nigauds, etc.--------------------------------------------- "Qui aurait pu oublier les romans de la comtesse de Ségur ? Que ce soit Sophie ou les petites filles modèles, Cadichon ou le général Dourakine, Diloy ou le pauvre Blaise, tous ces noms évoquent immédiatement de forts souvenirs de lecture. Et de nos jours, ce sont les bibliothèques familiales des grands parents qui sont pillées l’été par une nouvelle génération de lecteurs. Le destin romanesque de la comtesse de Ségur ramène à l’épopée napoléonienne, à la Restauration, à la Russie des tsars et à tout ce XIXe siècle si mouvementé. Elle hérita de la foi catholique de sa mère, convertie de l’orthodoxie au catholicisme. On comprend l’amitié littéraire qu’elle a entretenue avec le célèbre Louis Veuillot. C’est lui, ébloui par la qualité du premier conte de fées de la comtesse, qui la persuada de se faire éditer chez Hachette. En 1866, elle devint tertiaire franciscaine, sous le nom de soeur Marie-Françoise, mais continua à écrire. La comtesse de Ségur meurt à 75 ans, le 9 février 1874, entourée de ses enfants et petits-enfants. Elle est inhumée à Pluneret dans le Morbihan. Au-delà des crinolines et des pantalons à dentelles, le lecteur retrouve dans ses romans les composantes culturelles, sociales, historiques de son époque. Nul doute, la comtesse de Ségur née Rostopchine appartient bien au patrimoine culturel de tous les Français" (Laure Macaire - https://www.medias-presse.info/ )