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Jean CARMIGNAC (1914-1986)

Jean CARMIGNAC (1914-1986)
Naissance à Paris le 7 août 1914, puis après 1919 enfance à Marey, village proche des Vosges (à 20 km au sud de Vittel). Dès l'âge de 12 ans, vocation à la prêtrise qui ne se démentira plus. Distingué dès le séminaire par son intelligence brillante, son goût de l'étude et sa foi profonde, son évêque l'envoie à Rome faire une double licence de Théologie et d'Ecriture Sainte ; il y suit également des cours d'hébreu biblique. Professeur d'Ecriture Sainte et de Morale Fondamentale au séminaire de St Dié, il y crée un cours d'hébreu. Sur les conseils de son évêque, il part comme boursier à l'Ecole Biblique et Archéologique française de Jérusalem où il se spécialise dans le déchiffrement des manuscrits hébreux découverts huit ans auparavant près de Qumrân et de la mer Morte. Nommé ensuite vicaire à St Sulpice pour qu'il puisse bénéficier des grandes bibliothèques parisiennes et poursuivre ses études des manuscrits hébreux. Devenu l'un des plus grands experts mondiaux de l'hébreu qumrânien du temps du Christ, il fonde en 1958 la Revue de Qumrân, seule revue au monde consacrée à ce sujet, et publie une traduction française de certains manuscrits de la mer Morte. Tout en étant très attentif à son ministère paroissial (son ministère de confession et de direction de conscience a laissé de grands souvenirs), il poursuit ses recherches exégétiques sur la Bible. Mais ses travaux exégétiques sur les sémitismes, montrant l'origine hébraïque des Evangiles et leur datation proche des événements qu'ils relatent, ainsi que l'expression franche de son désaccord sur quelques points, comme par exemple la traduction qu'il démontrait gravement fautive de la 6è demande du Notre Père, ont amené sa mise à l'écar et retardé pour un temps ses publications scientifiques. Convaincu que la vérité finit toujours par s'imposer, il ne se décourage pas et soutient une thèse de doctorat de 600 pages Recherches sur le Notre Père, publiée en 1969 et condensée dans un livre publié en 1971 "A l'écoute du Notre Père". En 1979 il publie Mirage de l'Eschatologie, Royauté, Règne et Royaume de Dieu...sans Eschatologie, où il dénonce la grave et fréquente confusion entre les notions de "Fin des Temps" et de "Royaume de Dieu". Livre fondamental pour la compréhension du Nouveau Testament et en particulier de l'Apocalypse. Travaillant pendant plus de vingt ans à accumuler tout le matériel nécessaire à une publication scientifique capable de convaincre ses pairs du substrat hébraïque des Evangiles, il collationne à travers toute l'Europe plus de 80 rétroversions des Evangiles en hébreu et, tout en publiant 5 tomes de ces rétroversions entre 1982 et 1985, il réalise la 1ère rétroversion en hébreu qumrânien de l'Evangile de St Marc, travail très important pour la confirmation de ses hypothèses. Mais voyant courir le temps encore nécessaire pour achever l'ouvrage scientifique décisif qu'il préparait sur les sémitismes - dont, répétons-le, découlent l'origine hébraïque des Evangiles et leur datation proche des événements relatés - il se décida en 1984 à publier l'essentiel de ses conclusions dans le livre La Naissance des Evangiles synoptiques et dont les rééditions postérieures comportent ses réponses, point par point, aux virulentes critiques dont ce livre fut l'objet. Atteint d'une grave bronchite il meurt dans la solitude le 2 octobre 1986 à Paris. (Extrait de : Association Jean Carmignac. abs Editions F. X. de Guibert 10 rue Mercoeur 75011 Paris)