inventé et promu par des francs-maçons!
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.----. Alors que les élections présidentielles arrivent à grands pas, Olivier Rouot publie Tu ne voteras point, en collaboration avec l’historienne Raphaëlle Auclert. À cette occasion, nous nous sommes entretenus avec l’auteur, dont la vision traditionnelle et catholique du vote le rapproche du comte de Chambord, qui percevait dans l’abstention « la vraie mission des royalistes ».
Tout d’abord, pourriez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
En fait, cet ouvrage a été écrit à quatre mains.
Moi-même, suis aujourd’hui consultant international, spécialisé dans les mises en relation industrielles ou commerciales, ainsi que dans la formation professionnelle. Je travaille beaucoup au Maroc et en Russie. J’interviens aussi au sein de diverses universités et écoles de commerce, en France ou à l’étranger. Ancien journaliste de presse écrite, de radio et de télévision, j’ai eu à diriger deux importantes publications catholiques. Ayant passé près de trente ans de ma vie à l’étranger en divers pays, je suis devenu un observateur attentif et passionné des mœurs politiques et me suis beaucoup interrogé sur les limites de la démocratie. J’étudie depuis de nombreuses années le problème du vote et de l’esprit de parti chez les Chrétiens, notamment en France. Je suis aussi l’un des trois fondateurs — et actuellement secrétaire général — de « l’Institut 1717 pour une nouvelle alliance franco-russe ». Je suis ce qu’on appelle un « catholique fidèle » et c’est en catholique que j’ai rédigé ce livre.
Raphaëlle Auclert est la préfacière de ce livre. Elle y a aussi participé activement, autant dans le cadre des débats et des réflexions préliminaires, qu’à sa rédaction. Elle est docteur en études russes et enseignante-chercheuse à l’Institut Catholique d’Études Supérieures (ICES). Sa thèse sur la Guerre froide et ses prolongements à notre époque (qui fera l’objet d’un intéressant ouvrage d’ici peu) en font une spécialiste de la propagande politique et de la « fabrique du consentement ». Polémiste, elle écrit régulièrement des articles pour la presse d’opinion et commente l’actualité dans des émissions télévisées sur Internet. Elle est l’une des fondatrices de « l’Institut 1717 pour une nouvelle alliance franco-russe ». Elle porte elle aussi sur ces questions le regard assumé d’une « catholique fidèle ».
Présentez-nous votre ouvrage. À qui s’adresse-t-il ?
L’ouvrage étudie l’histoire du vote, depuis l’Ancien régime — où, contrairement à une idée bien ancrée de nos jours, il était très pratiqué —, jusqu’à aujourd’hui.
Il traite aussi de l’histoire du suffrage universel, condamné par l’Église, et s’attarde sur les différents types d’influenceurs qui corrompent la démocratie d’aujourd’hui en dissimulant aux électeurs des conseillers assez discrets ainsi que des agendas non-publics.
Enfin, il explique que contrairement à la doxa officielle, et même catholique, le vote n’est en rien l’acte suprême de la vie politique d’un Français, et que ce dernier a beaucoup d’autres actions à mener que le fait « d’urner » toutes les « x » années, pour participer au bien commun de notre pays.
Cet ouvrage s’adresse donc à toutes les personnes de bonne volonté, chrétiennes ou pas, qui souhaitent réfléchir à l’utilité de ce dispositif et au bien qu’ils pourraient — ou pas — en retirer, ainsi qu’à leur responsabilité en tant qu’électeur. Il s’adresse aussi à ceux qui aiment leur patrie mais ne se reconnaissent pas dans cette représentation politique qui nous est imposée, ni dans cette méthode de se choisir des chefs.
Compte tenu de son très important corpus de notes et de bibliographie, c’est plutôt un ouvrage de référence sur le sujet.
On entend souvent dire, pour légitimer le vote et le rendre moralement obligatoire, que « nos ancêtres se sont battus et sont morts pour obtenir ce droit ». Est-ce une réalité historique ?
Je ne sache pas que grand-monde soit jamais mort en France pour obtenir ou conserver le droit de voter ! Surtout qu’avant la Révolution, tout le monde votait dans les campagnes pour de nombreux sujets. Seules les femmes de ce pays, reléguées par la République au statut d’incapables de voter car « trop influençables par les curés », ont eu à mener des batailles sur ce sujet. D’ailleurs, Raphaëlle Auclert le rappelle dans sa préface, en contant les combats de son aïeule, Hubertine Auclert, une « suffragiste », que l’actualité littéraire récente a mise en lumière, et qui effectivement a eu à se battre, mais… contre le Code Napoléon !
Par ailleurs, le suffrage universel ne s’est pas imposé par la violence de ses soutiens, mais tout simplement par les menées des francs-maçons qui l’ont inventé et promu. Notre livre décrit bien d’ailleurs ce processus.
N’a-t-on pas, en tant que Français et en tant que catholiques, le devoir de voter pour le moins mauvais des candidats en lisse ?
Le mot « devoir » est fallacieux. Le devoir électoral n’existe pas en France ! Ni sur le plan des lois, ni sur le plan de la religion. Si l’inscription sur les listes électorales est bien rendue obligatoire, aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect. Rien n’oblige donc à voter, ni la République (qui le fait croire mais ne l’impose pas), ni l’Église, malgré la permanence des discours de prêtres ou d’évêques sur ce sujet, et malgré des catéchismes complètement dévoyés sur le vote. Catéchismes que l’on trouve aussi dans les écoles « traditionalistes ».
C’est une sorte de mantra hypnotique qui se fait entendre depuis deux cents trente-trois ans et qui finit par faire croire qu’il est obligatoire de voter ! Nombreuses sont les personnes qui vont donner leur suffrage à un ennemi de Notre-Seigneur sans même remarquer la contradiction. En revanche, il y a de façon absolument certaine, obligation à ne pas voter pour un candidat qui ne soutiendrait pas intégralement le Règne social de Notre-Seigneur, ou bien qui soutiendrait, même de façon passive, un ou plusieurs éléments d’un programme politique qui ne seraient pas catholiques. Et là, il pourrait même y avoir péché pour l’électeur.
Par ailleurs, votre question fait allusion à la notion de moindre mal. Citons ici le fameux Père Barbier (1851-1925): « Mais entre deux choix formellement mauvais, le moins mauvais reste mauvais. Et nous n’arrivons pas à concevoir comment on peut ne pas considérer comme un acte mauvais en soi celui de conférer par son vote la puissance législative à un ennemi juré de Dieu, de l’Église et de la société. En voyant que ces notions sont devenues si confuses même chez les plus éclairés des catholiques français quand il s’agit du devoir politique, on conviendra qu’ils n’ont pas besoin d’excitation aux accommodements, mais plutôt d’un certain retour vers l’intégrisme ».
Et voilà !… Cette notion du « moindre mal », qui très souvent avancée, n’est absolument pas catholique ! Elle ne doit pas s’appliquer ! Elle a toujours été condamnée par l’Église ! Un mal est un mal, et sa comparaison avec un autre ne peut pas en faire un bien ! Il y a une confusion avec une autre notion, catholique celle-ci, qui consiste à opérer un choix entre un bien et un bien moindre. On a le droit de choisir l’accomplissement d’un bien moindre ; mais il est impossible de choisir de produire un mal ! Mais si l’on recherche des citations plus modernes et moins ecclésiastiques, il est opportun de citer ici Hannah Arendt (1906-1975), philosophe, politologue et journaliste, qui l’énonçait très bien elle aussi : « Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal ». Il est d’ailleurs très affligeant que ce problème soit si mal compris.
Et si un bon candidat se présentait ?
Bien sûr, il serait nécessaire de définir préalablement ce qu’est un « bon candidat ». Restons dans une acception chrétienne pour simplifier. S’est-il publiquement prononcé contre les lois les plus anti-catholiques ? Alors, soutenez-le sans hésiter ! Il ira probablement au martyre d’ici peu, mais vous n’aurez pas commis de péché ni participé à la commission d’un péché.
Votre vote, ici, ne constituera pas un mal.
Même si, bien sûr, il faudrait aussi s’interroger sur l’intérêt d’entretenir une relation politique avec la République et sa démocratie… Puis reste le problème du suffrage universel, immense trucage dénoncé par l’Église depuis son existence.
(Ndlr : La ligne de notre rédaction est claire à ce sujet. Si un candidat légitimiste, digne de confiance et promettant la restauration, avec les garantis qui vont avec, se présentait, les royalistes pourraient voter en sa faveur mais à une condition : qu’il promette de démissionner dès son élection. Ainsi, la République ne pourrait que mourir par congestion, et le lieutenant général ainsi élu, pourrait sans coup d’État et sans heurts rappeler le roi.)
S’abstenir, n’est-ce pas rater une occasion d’agir en influençant ceux qui dirigent notre pays ?
En aucun cas ! Croire en son influence sur l’élu et sur sa politique par le fait de voter, est a minima assez naïf… Souvenez-vous de l’affirmation de Condorcet, parlant du peuple : « Il m’a envoyé pour exposer mes idées, non les siennes ; l’indépendance absolue de mes opinions est le premier de mes devoirs envers lui »…
Les candidats courent après nos voix en exposant leurs projets, mais ils ne nous disent pas qui les influencent, qui leur donne des instructions secrètes. Et cela n’est pas du complotisme ! Jamais dans ce pays, les lobbies, les clubs, les sectes, les loges, les « consultants », les « lawyers » et les puissances étrangères (notamment américaines), n’auront ainsi influencé la politique française ! Ce livre expose ainsi comment certains clubs d’influenceurs assujettissent ces élus sans que nous ne sachions précisément ce qu’il leur est demandé.
Par ailleurs, le désespoir des sociologues, des politologues, des sondeurs et des candidats quant au niveau record de l’abstentionnisme, démontre bien la crainte que provoque ce refus de voter.
Non, en vérité, nous influençons bien plus la vie politique française en ne participant pas à ce grand jeu truqué, qu’en votant.
Après tout, voter ne coûte rien, si ? N’est-ce pas, au pire du pire, un acte seulement inutile ?
C’est une participation à un jeu dont les règles ne nous sont absolument pas favorables. Notre cuillère n’est pas assez longue, pour participer à ce dîner… Et voter en République n’est jamais inutile, jamais innocent ou neutre : l’électeur montre sa docilité au Système, il fait son offrande au dieu Baal et participe à l’entretien de la machine qui le place sous son joug. Les hommes de bonne volonté n’ont rien à voir avec ce monde-là.
Comme le rappelle Raphaëlle Auclert, « participer à cette supercherie tacite que sont les élections au suffrage universel ne revient-il pas à collaborer et donc encourager le maintien d’un régime aussi inique qu’absolutiste ? »…
Les moines élisent leurs abbés ; les cardinaux le Pape. Le vote n’est donc pas illégitime par principe. Dans quel cas est-il bon, dans quel cas ne l’est-il pas ?
Le fait de voter n’est évidemment pas mauvais en soi. C’est le suffrage universel qui est haïssable. Citons Mgr Delassus : « Le suffrage universel, si justement appelé mensonge universel par le grand Pie lX ! Il faudrait en exclure ceux qui, tout autant que les enfants, sont incapables d’en mesurer la portée ou sont incapables d’en user honnêtement. Telles sont, quand il s’agit du Pouvoir suprême, les multitudes ignorantes des hautes questions politiques, faciles à séduire par quiconque les flatte, ou qui, absorbées par les nécessités quotidiennes de la vie, sont incapables de préférer l’intérêt général à leurs intérêts particuliers du moment (…) C’est l’homme abstrait, l’homme irréel que le système appelle aux urnes. Le père d’une nombreuse famille n’a pas plus de droits que le célibataire ; le Président de la Cour de Cassation n’est pas censé être plus compétent, ni plus incorruptible que son cocher ; le bulletin du maréchal Foch n’est que l’équivalent de celui d’un poilu indiscipliné et ivrogne ».
Relisons jusqu’à satiété le fameux Don Sarda y Salvani : « Mais de toutes les raisons qui doivent tenir le catholique de notre temps en garde contre les gouvernements de forme populaire, la plus forte doit être l’empressement que la franc-maçonnerie a mis toujours et partout à les établir. Avec une intuition merveilleuse, l’enfer a reconnu que ces systèmes de gouvernement étaient les meilleurs conducteurs de son électricité, et qu’aucun autre ne pouvait mieux le servir à souhait. »
Donc bien sûr que ceux qui sont concernés peuvent voter pour l’élection d’un père abbé, d’un pape, d’un délégué du personnel, mais le suffrage universel, c’est une autre histoire !
Sous l’Ancien Régime, on votait déjà dans les villages de France. Voter pour le maire de sa commune est-il donc, selon vous, une bonne chose ?
Oui, l’on votait beaucoup en France sous l’Ancien Régime. Frantz Funk-Brentano décrit par exemple le fonctionnement des assemblées exclusivement de femmes qui se réunissaient pour élire la sage-femme du village et décider des mesures de son soutien matériel.
Notre livre décrit assez bien la perte complète d’indépendance des maires aujourd’hui. Ils sont pris dans un filet inextricable de partage de responsabilités, de réseaux internationaux, de donneurs d’ordre multiples, et de financements très réduits. Il est bien plus utile au bien commun de son village de se présenter à son maire et de se mettre à son service pour mener des actions locales au bénéfice du bien commun.
Le 16 février dernier, nous célébrions le 130e anniversaire d’Au milieu des sollicitudes. Quel rôle a joué cette encyclique dans la situation que nous connaissons aujourd’hui ?
Dans sa préface, Raphaëlle Auclert indique combien Léon XIII estime nécessaire la fidélité catholique de la France : « depuis que notre pays existe, la fidélité à la France, sa fides, c’est la foi catholique. Ainsi que le rappelle le pape Léon XIII dans son encyclique Au milieu des sollicitudes du 16 février 1892 : « À mesure que (la France) progressait dans la foi chrétienne, on la voyait monter graduellement à cette grandeur morale qu’elle atteignit comme puissance politique et militaire (…) or l’histoire d’un peuple révèle de manière incontestable quel est l’élément générateur et conservateur de sa grandeur morale. »
Cela est évidemment parfaitement vrai. Pourtant, il faut bien le dire, Au milieu des sollicitudes a affaiblit la résistance des catholiques français. Son premier effet a été de les diviser et de créer des déchirements terribles, jusqu’au ralliement de beaucoup, puis de créer une sorte de relativisme doctrinal sur ce sujet. Léon XIII a ouvert une porte… Ou plutôt une boîte de pandore. Il voulait que les catholiques investissent les institutions, mais ces hommes de bonne volonté se sont fait phagocyter par elles. Quand on est élu de la République, l’on est associé au quotidien à des hommes de sac et de corde, parfois sans foi ni loi, mais souvent très séduisants. La garde baisse et l’on y perd son âme.
De façon générale, les élections font en sorte de maintenir la majorité qui leur convient. Et si le peuple vote mal, on recommence…
Il y a selon moi dans cette encyclique, un manquement à la prudence. La foi n’est pas engagée et il n’y a rien de mal à considérer une erreur dans cette vision. Léon XIII n’était pourtant absolument pas démocrate. C’était même un pape-roi. Mais peut-être tenait-il plus qu’à tout à la reconstruction des états pontificaux ?… Pour ce faire, il lui fallait l’aval de ses ennemis, au point de délaisser la France pour reconquérir l’Italie…
Voter n’étant pas la solution, à quoi exhortez-vous ceux qui souhaiteraient agir pour Dieu, pour le Roi et pour la France ?
C’est la conclusion de notre livre : les catholiques doivent faire de la politique.
Mais voter de temps en temps, ce n’est pas précisément de l’action politique. Il y a un travail associatif considérable à mener, dans son village, son quartier, son arrondissement. Ainsi, la vie politique, c’est aussi la vie intellectuelle, sportive, ou caritative, là où l’on vit. C’est encore le courrier de réflexions adressé à des élus ou des voisins, les lettres d’information que l’on peut réaliser à plusieurs pour peu d’argent, les conférences et les formations. C’est aussi la participation bien préparée aux débats publics. C’est également l’organisation de la vie entre voisins et au sein d’une communauté. C’est la vie associative dans son village, à investir et le plus souvent à créer. C’est aussi aller se présenter à son maire et lui proposer son aide ou ses idées. C’est par exemple aider ou créer la bibliothèque municipale de son village, éviter qu’elle soit associée à un réseau qui la gère en y installant des livres peu susceptibles de former les intelligences ou d’élever les âmes. C’est encore de la formation, que chacun peut dispenser à ses proches, en bien des disciplines pratiques ou académiques. C’est enfin l’exemplarité de sa vie sociale et familiale personnelle.
In fine, c’est aussi apprendre le plus possible à se débarrasser de la présence de l’État, pour compenser pas les aides que l’on peut s’attribuer mutuellement.
Indubitablement, il faut changer la société. Mais ce n’est certainement pas en votant que l’on y parviendra !
En vérité, il est inacceptable de considérer — ou de faire accroire — que le vote constitue l’acte majeur et le sommet de la vie politique du Français ! Il est même bien triste que les hommes de bonne volonté ne consacrent pas plus de temps, d’énergie, d’argent et de charité, à investir la vie sociale et associative de leur commune, à influencer le corps social par leurs actions, leur civisme et leur exemplarité, plutôt que de s’investir exclusivement dans le vote ou le parti politique du coin. « Le domaine de la politique… est le champ de la plus vaste charité, la charité politique », expliquait Pie XI en 1927.
Un dernier mot, pour conclure ?
Ne pas voter n’est absolument pas laisser ses ennemis gagner, comme cela est si souvent répété. D’ailleurs, si les ennemis gagnent, c’est que les Catholiques n’ont pas su expliquer à temps et à contretemps pourquoi ces élus étaient des ennemis. Au contraire, ne pas voter, c’est éviter d’entretenir la machine, éviter de participer à un jeu truqué où l’on est perdant d’avance. Il faut que ce régime s’effondre entre autres par manque de participants.
Dans tous les cas, il faut être cohérent : comment peut-on être catholique — et a fortiori royaliste — et offrir son adhésion au suffrage universel, pourtant moult fois condamné par l’Église ? C’est inconséquent. Un peu traître. Et bien mystérieux…
Entretien mené par F. V.
La rédaction remercie grandement M. Rouot d’avoir accepté de répondre à nos questions sur un sujet qui déchaîne autant les passions qu’il est en réalité profondément indifférent quand on l’analyse froidement comme notre auteur le fait avec brio. La position de la rédaction est claire : un suffrage universel ne peut être qu’illusoire puisque se fondant sur un mensonge : la souveraineté populaire, qui n’existe pas dans le réel, et qui sort de la tête malade d’illuminés du XVIIIe siècle et de leurs héritiers, se fonde sur des lois contre-nature.
La grand-messe démocratique se veut un baptême et un sacre républicains octroyant une pseudo-légitimité à l’élu des hommes : le fait le plus grave vient certainement de la manipulation entière et profonde des masses qu’elle implique. Outre la division et la guerre civile qu’elle provoque à intervalles réguliers — pour ne pas dire qu’elle entretient une guerre civile morale en continu —, elle fabrique du « consentement » et piège les régnicoles en flattant leur orgueil et en leur faisant croire qu’ils ont fait quelque chose, alors qu’en fait non.
Paul de Lacvivier
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
[Publié le 8 avril 2022 par Vexilla Galliae ]
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