N° 803 - Mars 2024 : La Turquie d'Erdogan - Les relations entre l'Europe et la Turquie

ÉDITORIAL

Honneur aux combattants !

Nous avons la grande douleur de vous faire part du décès d’un de nos plus chers et nos plus fidèles amis : Henri Servien. Depuis trois ans, il souffrait de cette terrible maladie, ô combien éprouvante, d’Alzheimer. Secondé et accompagné par une épouse hors pair, attentive et dévouée, il s’est endormi, à l’âge de 81 ans, dans la paix du Dieu des Armées, le 16 février 2024. Oui, c’est bien au Dieu des Armées que notre ami, de son vrai nom Henri-Marie Goursaud, a remis sa belle âme, lui qui a été un preux chevalier, vaillant et exemplaire. Son glaive fut la plume et ses tranchées Lectures Françaises pour laquelle il ne ménageait aucune de ses forces. Notre revue ne saurait dire tout ce qu’elle lui doit : il a été pendant des années son éditorialiste sous le nom de Pierre Romain et un de ses principaux contributeurs. Grâce à son travail acharné, il a permis qu’elle survive contre vents et marées. Outre ses nombreux articles, il a publié six ouvrages remarquables qui ont formé des milliers et des milliers de jeunes gens : ses trois fameux albums illustrés par René Follet, Petite Histoire de France, Petite Histoire des guerres de Vendée et Petite Histoire des Colonies et Missions françaises et trois livres sur les missions, L’Amérique française, L’Asie française et La fabuleuse épopée de l’Afrique française. Henri Servien a consacré sa vie entière au combat pour la Vérité : la vérité dans le domaine religieux, la vérité en histoire, la vérité au milieu des mensonges politiques, etc. Jeune étudiant déjà, la fibre militante l’a poussé à intégrer cette jeune équipe, fondatrice de notre centre de Chiré, avec Jacques Meunier, Jean Auguy et Christian Lagrave, tous quatre « enfants du Maréchal » comme ils aimaient à se baptiser (nés en 1942, en pleine politique nataliste menée par le gouvernement de Vichy). Les générations qui le suivent trouveront en lui un excellent modèle à suivre et un ardent protecteur du combat à mener.

Ses obsèques religieuses ont été célébrées à Notre-Dame-de-Bon-Port aux Sables-d’Olonne par l’abbé Martin Daniélou, en présence de quelques clercs de ses amis, dont l’abbé Gouy qui a prononcé le sermon, l’abbé Cottard, le Père Argouarc’h, l’abbé Sionneau, aumônier de la maison de retraite, et d’une assistance nombreuse. Nous publierons dans le prochain numéro un dossier d’hommage plus important et amplement mérité que notre ami Jean Séchet a accepté de diriger – nous l’en remercions chaleureusement. 

François-Xavier d’Hautefeuille se joint à moi pour renouveler à Madame Goursaud et à ses deux enfants Benoît-Marie et Isabelle, nos plus sincères condoléances. Qu’ils soient assurés qu’ici, à Chiré, le souvenir d’une telle figure ne s’estompera jamais.

Mickaël SAVIGNY