Épouse et mère de six enfants, Teresa a la conviction que toute personne, quel que soit son état de vie, peut être entièrement donnée à Dieu.
Elle cherche la plénitude dans sa vie familiale et conjugale, et nourrit la certitude que la sainteté est possible dans toute vocation, et ce, bien avant l'appel à la sainteté de Vatican II.
Que renferme ce journal d'une force rare ?
Toute la singularité de cet ouvrage vient de son auteur, qui a dû se cacher derrière le personnage d'une "jeune paysanne française" pour livrer son journal spirituel.
Pour échapper au régime communiste, Teresa Dmochowska fut contrainte d'écrire sous un pseudonyme.
Chaque phrase de son livre vient d'une profonde expérience. Elle construit son journal en commençant toujours par une situation simple et connue, pour s'orienter vers Dieu et revenir vers la vie quotidienne avec la conscience de sa vocation.
Ce journal montre comment s'accomplissent les grâces sacramentelles du baptême et du mariage face aux obligations de la vie quotidienne.
Un hymne au service et à l'amour qui ne peut qu'élever les âmes à Dieu.
"Il fut un temps où les femmes avaient coutume de tenir leur journal intime : une manière de suspendre la roue des travaux et des jours pour ouvrir un premier espace de liberté et de réflexivité...Particulièrement exceptionnel, ce journal-ci a aussi valeur de témoignage historique et spirituel, car son auteur aura en effet résolument passée sa vie "les yeux fixés vers le Ciel", tout en embrassant sa condition de femme, de mère et d'épouse : quelle ineffable poésie dans la description de ces petites choses du quotidien qui recèlent le secret de notre sanctification. Ecrit durant les années de plomb du régime communiste, il ne fut édité qu'un demi-siècle plus tard sous un pseudonyme. Sous son motif bucolique, un livre tendre et fort, qui réconcilie les femmes avec la part domestique de leur vie pas toujours évidente à assumer !"
Diane Gautret, Service culture, Famille Chrétienne
Teresa Dmochowska naît en 1902 en Pologne dans une famille aristocratique. Chassée par les bolcheviques, elle étudie la psychologie à Vienne. En 1923, elle rentre dans son pays et s'installe à Varsovie. Elle se marie avec le professeur Antoni Dmochowski - homme de sciences et biochimiste connu - dont elle aura six enfants, et s'installe en 1945 à Lódz avec sa famille. Elle publie différents ouvrages sous les pseudonymes de Jan Rybalt et de Bergen. Maîtrisant plusieurs langues, elle traduit des textes religieux pour les éditions Pax, seul éditeur catholique autorisé par le régime communiste, ainsi que divers ouvrages scientifiques et philosophiques. Elle collabore également avec la maison d'édition des pères franciscains à Niepokalanów. À sa mort le 26 septembre 1977, le milieu catholique local voulut faire campagne pour sa béatification, mais son mari s'y opposa et le projet fut abandonné.