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Les cadets suivi de Ernst von Salomon ou le dernier des Prussiens par J-P Bonicco

Référence : 24071
2 avis
Date de parution : 29 avril 2008
EAN 13 : 9782841004348
Nb de pages : 316
22.31
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Description
Le héros de ce récit a onze ans quand il franchit les grilles de l'Institut du corps royal des Cadets de Karlsruhe, un jour de novembre 1913. Rêvant de la gloire de leurs aînés qui tombent dans les tranchées, ces futurs soldats poursuivent leur entraînement dans cette rude école où l'on apprend à mourir. Jusqu'à ce que les vainqueurs exigent, après l'armistice de 1918, la dissolution de leur corps. Ernst von Salomon livre son témoignage, brut et bouleversant, d'une éducation destinée à former les cadres de l'armée impériale. Ce document vibrant et authentique sur le militarisme allemand du début du XXe siècle, dans la lignée d'un Ernst Jünger, permet de mieux cerner l'itinéraire et la personnalité de l'auteur des Réprouvés. Il est suivi d'une étude de Jean-Pierre Bonicco : "Ernst von Salomon ou le dernier des Prussiens ". 
Ernst von Salomon (1902-1972) est l'auteur de plusieurs livres majeurs de la littérature allemande : Les Réprouvés (1930), La Ville (1932) et le célèbre Questionnaire (1951).
TitreLes cadets suivi de Ernst von Salomon ou le dernier des Prussiens par J-P Bonicco
Auteur SALOMON (Ernst von)
ÉditeurBARTILLAT (EDITIONS)
Date de parution29 avril 2008
Nb de pages316
EAN 139782841004348
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)22
Largeur (en mm)126
Hauteur (en mm)201
Poids (en Kg)0.34
Critique du libraire
Préface de Michel Tournier. Traduit de l´allemand par E.Lutrand et Eve Dessarre.
Les avis clients
Les cadets, Les réprouvés .
5/5 Plaisir de Lire .
.----. Attention, ce n'est pas une analyse portant sur une édition des deux livres dans un seul volume mais un article analysant deux livres dans un seul texte !. "Les Cadets" est un récit autobiographique de la jeunesse de l'auteur au sein de ce corps qui formait les futurs officiers prussiens . Pour donner un aperçu du type d'éducation dispensé à cette élite potentielle, ces quelques lignes d'Ernst von Salomon suffiront : "Les jeunes âmes en dressage obéissaient à des principes de formation qui ne visaient pas la culture mais la discipline, pas le travail mais le service, pas la réussite mais le devoir" . Et celles-ci qui semblent donner un ersatz de finalité à cet "enseignement" : "L'enthousiasme laïque devait jaillir du bois vert de l'Etat . Les cadets, bourgeons non encore éclos tiraient de lui toute leur force . La pédagogie qui obtenait ce résultat, distillait en eux l'esprit prussien, celui qui exalte le plus la notion d'état . Les cadets étaient les séminaristes de l'Armée . Voilà qui en dit long sur l'état d'esprit des cadets et justifie parfaitement l'image que l'on se fait volontiers de l'officier prussien de 1870 ou 1914 . Aussi raide que son sabre, très noble, très digne, à l'uniforme impeccable, montant à l'assaut comme on prend son petit déjeuner, qui semble cruel parce qu'il ne sait pas ce qu'est une vie humaine . Le deuxième récit, "Les Réprouvés", fait suite au premier et débute avec la défaite de 1918 qui renvoie les cadets chez eux . Ernst von Salomon a 16 ans ; il n'a pas reçu de formation morale et n'a appris qu'à servir . Comme tous ses jeunes camarades, il est plongé dans la tourmente et l'anarchie de la défaite du jour au lendemain, sans foi, ni loi, ni maître . Faits pour la guerre, ils vont se battre dans la pagaille indescriptible de 1919 . Pour qui, pour quoi ? Ils ne la savent pas eux-mêmes . Jacques Benoist-Mechin dans son "Histoire de l'Armée Allemande" a tenté de l'expliquer : "S'ils s'engagent dans les Corps Francs, une fois les premières semaines de lassitude passées, ce n'est peut-être pas tant par patriotisme que par mépris pour tout ce qui les entoure, pour ceux qui les acclament comme pour ceux qui les bafouent . Ils ont pris racine dans la guerre et t restent enracinés . Ils ramènent avec eux une sorte d'exaltation funèbre où se combinent le désespoir, le goût de la violence et une soif d'héroïsme désormais sans emploi" . Ils savent pourtant qu'ils seront les perdants . Le Reich s'ouvrait après la Grande Guerre à la civilisation démocratique et économique, profondément matérialiste, où il n'y a plus de place pour les héros dont la soif d'idéal n'a pas de limite . Ce sont les Réprouvés . Outre la grande valeur historique de ces deux récits, ils présentent un intérêt particulier par les divers traits de l'esprit prussien qu'ils mettent en relief . Ils sont notamment le reflet d'une certaine morale allemande issue de Kant et de son impératif catégorique : tout pour le devoir, le devoir avant tout, le devoir pour lui-même ; seule réalité digne d'être vécue, qu'il ne faut pas interroger mais servir . Voilà qui peut sembler étrange, voire incompréhensible aux latins à l'esprit Gaulois que nous sommes... "Les Cadets", écrit dans un style rieur, enjoué et espiègle, contraste avec le second au style froid, amer et grave . La traduction est différente, certes, mais il importe surtout de ne pas oublier que le second a été écrit en prison par un Réprouvé . [ Cet article est titré "L'esprit prussien" et est signé Thierry de La Rocque . " Plaisir de Lire " , numéro 72 , grandes vacances 1986 ]
Une oeuvre essentiellement autobiographique.
5/5 https://www.lengadoc-info.com/
.----. Ernst von Salomon est un écrivain allemand né en 1902 à Kiel et mort en 1972. Il a d’abord été membre des Freikorps (Corps francs) dans l’immédiat après-guerre, puis activiste de l’Organisation Consul impliquée dans l’assassinat de Walter Ratheneau sous la République de Weimar, avant de se consacrer à l’écriture d’une œuvre essentiellement autobiographique. Il est admiré très tôt en France, notamment par Pierre Drieu la Rochelle. Ses ouvrages restent une référence dans la culture de la droite nationaliste. Alain de Benoist, qui lui a consacré une notice assez longue dans son livre Vu de droite, le rattache au mouvement de la Révolution conservatrice. « Les Cadets » est le récit de son entrée à onze ans à l’Institut du corps royal des Cadets de Karlsruhe, un jour de novembre 1913. Rêvant de la gloire de leurs aînés qui tombent dans les tranchées, ces futurs soldats suivent leur entraînement dans cette rude école où l’on apprend à mourir. Jusqu’à ce que les vainqueurs exigent, après l’armistice de 1918, la dissolution de ce corps d’élite. Ernst von Salomon livre un témoignage, brut et enthousiasmant, d’une éducation destinée à former les cadres de l’armée impériale. Ce document vibrant et authentique sur le militarisme allemand du début du XXe siècle, qui ne laisse pas d’évoquer d’Ernst Jünger, permet de mieux cerner l’itinéraire et la personnalité de l’auteur des « Réprouvés », autre œuvre majeure. Dans cette école destinée à former les futurs cadres de l’armée, le latin compte moins que la résistance physique, le cran et la vertu d’obéissance, ce qui en fait une lecture recommandable à tous et pas seulement aux jeunes garçons batailleurs peu disposés à l’étude. La jeunesse de corps ou d’âme, avide d’idéal et d’ ascèse (« Les soldats sont des artistes et les grands maîtres de la guerre sont le cœur mystique du monde, disait Von Salomon »). ne pourra que se reconnaître dans cette apologie vibrante et sobre d’un sublime idéal d’héroïsme prussien. Un récit qui donne d’incoercibles fourmillements dans les mollets et des envies de courses juvéniles et sauvages dans les bois, une énergie vitale devant être domptée en vue de beaux idéaux, ceux de la tradition, du combat et de la patrie. [ Lengadoc-info.com, le 23 mars 2020, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.]