La Bête du Gévaudan - Mystères en Lozère, terre de légendes - JDA 63

Recension par Plaisir de Lire n° 206 : Depuis leur dernière aventure, Aleteia, une créature d’un autre temps, a donné à Lou un anneau qui lui permet de remonter le temps pour se retrouver dans une autre époque accompagnée de ses cousins. Aujourd'hui, après la lecture de l’histoire de la bête du Gévaudan, ils veulent repartir en 1767 pour éclaircir le mystère de la bête qui dévora tant d'enfants. Les cousins parviendront- ils à en venir à bout ?

Pour qui ce livre ? Ce petit livre de distraction plaira aux enfants à partir de 10 ans. Cependant, il sera bien utile de leur expliquer que ce récit est une légende car aucun pouvoir ne peut faire traverser les époques. De plus, on fera remarquer que les enfants ont été obligés de tromper leurs grands-parents. 

Recension par Rivarol N°3593-3594 : Après Le trésor du Roc de Peyre ouvrant la série « Mystères en Lozère, terre de légendes », les Editions Elor viennent de publier le deuxième volume de la collection, La Bête du Gévaudan, inspiré d’une histoire véridique, sous la plume de Catherine Gravil qui fut journaliste au quotidien Présent. L’action se déroule en Lozère, en juillet 1764. Il fait chaud dans cette région oubliée de France lorsqu’une Bête étrange, comme surgie de l’enfer, attaque et dévore une jeune bergère. Les jours suivants, les atrocités s’enchaînent, des femmes et des enfants sont agressés et mutilés. Les paysans ont peur et se calfeutrent chez eux. 

S’agit-il d’une meute de loups, d’un animal monstrueux ou d’un hybride entre la hyène et le loup ? A ce jour, le mystère reste entier et certains historiens n’hésitent pas à avancer la thèse d’un tueur en série. Les exactions finiront lorsque Jean Chastel, un paysan de Haute-Loire, tue un énorme loup, l’empaille et l’emporte à Versailles où, dit-on, il fut examiné par le naturaliste Buffon.

Quatre cousins, Lou, Jeanne, Antoine et Marie- Caroline vont remonter le temps et découvrir le quotidien des paysans lozériens pendant les heures sombres où sévissait la Bête. Vont-ils enfin résoudre ce mystère qui hante encore les mémoires dans cette Lozère secrète et sauvage ? 

Comme dans le conte sanglant du Petit Chaperon rouge, naguère raconté dans les campagnes le soir au coin du feu et qui n’était pas une histoire pour nos « chères têtes blondes » avant que Charles Perrault, puis les frères Grimm, ne s’en emparassent au 19e siècle, l’auteur a fait le pari de rendre accessible cette histoire terrifiante aux enfants et aux adolescents.

La Bête du Gévaudan de Catherine Gravil est une adaptation adoucie et réaliste des faits. Et comme chaque histoire a son héros, il y a celui bien oublié de Jacques Portefaix, le jeune adolescent qui a son musée en Haute-Loire et qui fit face à la Bête avec courage et sang-froid pour sauver un de ses amis que l’animal monstrueux avait emporté dans sa gueule. Un personnage émouvant et attachant que nous laisserons au lecteur le plaisir de découvrir s’ils ne le connaissent pas déjà.

Un beau cadeau de Noël pour les jeunes gens de huit à quatorze ans.

R. S.