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Jésus

Référence : 69203
16 avis
Date de parution : 1 septembre 2022
Éditeur : FAYARD (EDITIONS)
EAN 13 : 9782213654843
Nb de pages : 682
28.00
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Description
Jésus est le personnage le plus connu de l'histoire universelle.
Près d'un tiers de l'humanité, à des degrés divers, se réclame de lui, de son enseignement spirituel ou de son message éthique. La fascination du public - croyant ou incroyant - à son égard est telle que, chaque année, de nombreux livres lui sont consacrés. Mais, à côté de textes de catéchèse ou de théologie, ce sont souvent d'austères études s'adressant à des spécialistes. En quelques décennies, les progrès de la recherche ont été considérables, aussi bien en histoire, en archéologie qu'en exégèse biblique (manuscrits de la mer Morte, fouilles archéologiques en Israël, reliques de la Passion, etc.).
On connaît infiniment mieux aujourd'hui l'enracinement historique et religieux de Jésus et son environnement palestinien. L'originalité du présent ouvrage, destiné à un large public, est d'intégrer ces données dispersées dans un récit biographique, clair, alerte et fluide, s'efforçant de reconstituer le plus exactement possible la vie et le caractère du "Jésus de l'Histoire". Que sait-on de lui ? Comment était-il perçu par ses contemporains ? Un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pour quelle raison a-t-il été exécuté ? Quelle responsabilité les occupants romains et les autorités officielles du Temple de Jérusalem ont-ils eue dans sa mort tragique ?Il s'agit donc ici de donner le point de vue de l'historien, rationnel, mais non rationaliste, qui, tout en s'appuyant sur des recherches scientifiques rigoureuses, reste ouvert sur le mystère de la foi chrétienne.
TitreJésus
Auteur PETITFILS (Jean-Christian)
ÉditeurFAYARD (EDITIONS)
Date de parution1 septembre 2022
Nb de pages682
EAN 139782213654843
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)35
Largeur (en mm)153
Hauteur (en mm)235
Poids (en Kg)1.00
Biographie
Critique du libraire
A peine sorti des presses, ce livre faisait déjà parler de lui ! Jean-Christophe Petitfils approche le Christ en historien et fait une analyse percutante de toutes les données sur la personne du Christ. Il restitue bien le cadre et la société dans lesquels Jésus évoluait pour nous aider à mieux comprendre les troubles consécutifs à l'enseignement de cette nouvelle doctrine qui a bouleversé le monde.
Les avis clients
Précision
5/5 Alain Rodez
Votre lien ne marche pas. Mais il semblerait que cela soit ainsi pour tous les liens ou presque sur "je donne mon avis" Par contre la réponse de M. l'abbé Puga figure dans les réponses précédentes.
Lettre
5/5 J. Ch Petitfils
Paris, le 8 mai 2011 Monsieur le directeur, J’ai lu le dossier que vous consacrez à mon livre sur « Jésus » dans le numéro 12 de Lecture et Tradition, intitulé : « C’est un scandale ! » et j’avoue avoir du mal à comprendre les insinuations malveillantes et les vives attaques que les auteurs à qui vous donnez la parole portent contre lui et contre ma personne. Ainsi, je récuse le procès en modernisme qui m’est fait par Gérard Bedel et le R.P. Lecareux. J’ai voulu écrire ce livre en historien et non en exégète ou en théologien, en historien « ouvert sur la foi », à la différence d’un Renan ou des tenants actuels de l’exégèse historico-critique qui en viennent par leurs conclusions ambiguës à récuser les données mêmes de la foi (je pense à la position de John Paul Meier sur les frères de Jésus ou sur le miracle de Cana). Ce n’est pas parce que je cite certains exégètes que j’adhère à leurs positions doctrinales. Je pense que les auteurs des deux articles confondent lecture littérale et fondamentaliste du Nouveau Testament et modernisme. Ce n’est pas s’opposer à la foi constante de l’Eglise que de considérer que les catholiques ne sauraient lire la Bible comme les musulmans lisent le Coran. Admettre en particulier que les textes du Nouveau Testament sont des écrits inspirés n’est nullement prétendre que Dieu les a dictés mot à mot, y compris avec leurs difficultés chronologiques et leurs différences de détails. Pas plus Léon XIII que saint Pie X n’ont soutenu cela. Il n’y a rien de « moderniste » là-dedans. Non, le catholicisme n’est pas une religion du Livre ! Ce n’est pas récuser les évangiles synoptiques en tant que livres de foi que de tenir l’évangile de Jean, témoin oculaire, pour plus exact au plan historique. Je renvoie aux points XVI, XVII et XVIII du décret Lamentabili de Léon XIII, que M. Bedel croit utiliser contre mes positions, alors que je le rejoins très exactement sur l’exceptionnel témoignage de Jean, qui n’est pas seulement un texte purement spirituel. Encore une fois, j’ai voulu écrire ce livre en tant qu’historien, montrant qu’avec la seule méthode de l’Histoire on pouvait faire comprendre que le Jésus de l’Histoire n’était pas incompatible – tant s’en faut – avec le Christ de la foi. Mais j’admets que même cette approche est particulièrement insupportable à certains. A titre personnel, je précise que je suis catholique pratiquant et que j’adhère aux définitions dogmatiques de l’Eglise, telles qu’elles ont été définies dans les grands conciles doctrinaux et le magistère romain. C’est la raison pour laquelle je suis indigné du procès en « adoptianisme » (hérésie considérant que Jésus n’est devenu Dieu qu’à son baptême par Jean) que me fait M. Bedel (dont j’ai apprécié par ailleurs, l’étude sur la langue des évangiles, parue dans votre numéro 361 de mars 2007), en tirant une phrase de son contexte et en lui donnant le sens qu’elle n’a pas. J’ai voulu dire exactement le contraire : que c’était pour réagir contre l’apparition très tôt de l’hérésie adoptianiste dans certains milieux judéo-chrétiens que Matthieu et Luc avaient tenu à commencer leur livret par les Evangiles de l’Enfance. J’ai même montré à plusieurs reprises dans mon livre que, d’un simple point de vue historique, la thèse adoptianiste n’était pas recevable. Vous écrivez à juste titre à vos lecteurs : « …de cette lecture vous en tirerez vos propres arguments pour le critiquer ou le défendre et vous aurez l’appui des revues auxquelles vous êtes abonnés, à qui vous accordez votre confiance ». Je me permets de vous signaler que nombre de revues et de personnalités qui ne passent pas pour particulièrement « progressistes » ont fait l’éloge de mon livre : Monde et Vie (abbé Guillaume de Tanouarn), Minute (Joël Prieur), L’Homme nouveau (père Laurent-Marie Pocquet du Haut Jussé, sjm), La France catholique (Gérard Leclerc), Le Figaro Magazine (Jean Sévillia), La Nef, Famille chrétienne, Valeurs actuelles et même Lectures Françaises (sous la plume de Jérôme Seguin), qui ne vous est pas tout à fait étranger, etc. Vous vendez dans votre catalogue les ouvrages de certaines de ces personnes… La critique est libre, bien sûr, mais à condition de ne pas déformer la vérité. Les auteurs en question peuvent être en désaccord avec certaines de mes positions sans pour autant lancer des accusations graves touchant ma foi de chrétien fidèle à Rome. Je vous saurais donc gré d’avoir l’honnêteté de publier dans votre prochain numéro cette lettre rectificative qui fait valoir, sans polémiquer, un point de vue différent du leur. Je vous en remercie à l’avance et vous prie de croire, Monsieur le directeur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. Jean-Christian PETITFILS
Pour Vincent
5/5 Anne 44
A vous lire on a l'impression que vous réglez un compte sans même avoir lu le livre!! Moi, je suis exactement le cas contraire au votre je suis Saint Pie X, j'ai lu, et j'ai beaucoup aimé cet ouvrage, tout en voyant très bien les défauts. A quel titre pouvez vous condamner ? : "mauvais", mais en quoi? Je ne tiens compte que des avis hors pseudonymes. Je pense que ce livre est bon même s'il a des défauts.
Question ?
5/5 Anne
Je cherche désèspérément à savoir si les premiers lecteurs très favorables à ce livre ont répondu aux critiques ?
Forces et Faiblesses
5/5 Pierre-André
Je complète car sur " leforumcatholique " Jean Paul Parfu signale : les forces : -c'est la plus grande synthèse grand-public actuelle ; -il ne passe aucun auteur sous silence ; -il cite notamment le livre posthume d'Arthur Loth ; -il prend en compte les reliques de la passion ; -on comprend très vivement et très clairement que le Christ accomplit l'attente messianique d'Israel. -------------Les faiblesses : -la remise en question un peu trop systématique, magré tout, de l'Ecriture et de la Tradition ; -il n'y aurait eu qu'une multiplication des pains ; -l'agonie au jardin des oliviers aurait eu lieu avant la Cène ; -Jésus ne serait passé que devant Hanne, pas devant Caiphe et en tous cas pas devant le Sanhédrin ; -Jean l'Apôtre et Jean l'Evangéliste seraient deux personnes différentes....
Je ne comprends pas
5/5 Pierre-André
Je ne comprends pas toutes ces réserves. Ce livre m'a fait beaucoup de bien, certes j'ai bien remarqué des passages qui me semblaient discutables, mais c'est l'affaire des spécialites qui doivent répondre comme le demande JEAN. En plus j'ai réussi à le faire lire par deux non-pratiquants !!! qui n'auraient pas lu des ouvrages trop spécialisés.
EBAHI ! !
5/5 JEAN SAUMUR 49
Je suis EBAHI de constater que ce livre encensé par un peu tout le monde et de ce fait un gros succès de vente vient d' être critiqué par M. l'abbé PUGA et de ce fait devient presque pestiféré!!! Un peu de décence s'il vous plait. Je suis d'accord avec M.l'abbé mais je pense aussi que ce volume reste très utile car il n'a pas que des défauts.On manque beaucoup d'équilibre dans notre "famille" !
Réponse à Vincent
3/5 JEAN ( SAUMUR 49 )
Ma réponse est tardive car j'ai cherché à me documenter : je partage ce qui est dit dans les critiques exprimées et je me suis même permis de reproduire ci-dessus celle de la "Fraternité de la Transfiguration" mais je n'arrive pas à qualifier ce livre de "mauvais". Je pense qu'il peut faire du bien ! J'attends avec impatience ce que dira l'auteur et ce que diront ceux qui ont défendu l'ouvrage : ( par exemple l'abbé de Tanouarn sous le pseudonyme Joel Prieur dans Minute : "une pareille synthèse est aujourd'hui sans équivalent" Le Père Laurent-Marie Pocquet du Haut-Jussé-sjm, dans l'Homme Nouveau : "on l'aura compris , la maître ouvrage de j-ch Petitfils constitue un témoignage impressionnant d'une intelligence à la recherche de la vérité historique..." , le Bulletin des Lettres de LYON : S'il faut s'engager, je veux bien déclarer que j-ch Petitfils entraine la conviction d'un bout à l'autre...Et j'en prends à témoin ceux qui seront ses lecteurs de bonne volonté." A vrai dire j'ai un peu l'impression qu'on utilise ce livre pour justifier les querelles continuelles qui divisent nos familles, j'ai eu des témoignages de personnes catégoriques qui n'ont lu que la critique !!! J'attends donc.....
Critique de l'Abbé PUGA
3/5 Martial
Le « Jésus » de Jean-Christian Petitfils : attention En ce dimanche, évoquons un livre qui fait pas mal parler de lui : Jésus, de l’historien (de droite) Jean-Christian Petitfils. L’abbé Puga (de saint Nicolas du Chardonnet) en fait une intéressante critique : « Spécialiste de l’histoire française des XVIIe et XVIIIe siècles, auteur de nombreux ouvrages appréciés à juste titre sur cette période, il tente dans son nouveau travail une aventure d’historien à la recherche des données historiques sur la vie du Christ. Avant lecture on aurait pu s’attendre à une étude fouillée (le livre comporte plus de 650 pages !) de l’historicité des documents évangéliques, de leur crédibilité et à partir de là découvrir l’élaboration d’une vie de Jésus fondée sur des faits indubitables en montrant par exemple leur corrélation et leur conformité avec les données de l’histoire de l’Antiquité. Un postulat regrettable Mais tout en proclamant vouloir ne faire qu’œuvre d’historien, l’auteur s’engage dans une toute autre voie non scientifique. Cherchant son inspiration auprès de quelques exégètes modernes du XXe siècle comme Xavier Léon Dufour, le P. Benoit, le P. Grelot et surtout en se mettant aveuglément à la remorque des thèses de l’Ecole Biblique de Jérusalem, Jean-Christian Petitfils part d’un a priori : le genre littéraire des évangiles, et tout spécialement des évangiles que l’on nomme synoptiques (Matthieu, Marc, Luc), serait un genre tout à fait à part. En effet l’intention des auteurs ne serait pas de nous rapporter les événements tels qu’ils se sont déroulés en réalité mais tels que les auteurs les ont perçus et entendent les transmettre aux fidèles. Bien entendu, en aucun endroit de son ouvrage Jean-Christian Petitfils ne nous explique, et encore moins ne nous démontre, pourquoi il en aurait été ainsi et pourquoi, surtout, il a choisi, lui historien, de suivre cette thèse qui a toujours été rejetée dans l’Eglise catholique jusqu’au milieu du XXe siècle. Mais, comme le déclare notre auteur sans nostalgie aucune, c’était une « époque pas si lointaine où l’on tenait les écrits évangéliques pour vérité historique irréfragable » (p. 469). Saint Pie X stigmatisait déjà il y a un siècle les exégètes modernistes : « Il semblerait vraiment que nul homme avant eux n’a feuilleté les livres saints, qu’il n’y a pas eu à les fouiller en tous sens une multitude de docteurs infiniment supérieurs à eux en génie, en érudition » (encyclique Pascendi). Les vingt pages de bibliographie à la fin de cet ouvrage sur Jésus sont éloquentes : 98 % des études citées sont postérieures aux années soixante. En un mot avant le concile Vatican II, il semblerait que la véritable exégèse n’ait pas existé. Des grands noms qui ont illustré, tant dans les universités romaines que dans les instituts catholiques, la défense de l’historicité des évangiles, pas un seul n’est cité, comme par exemple les pères Tromp, de Grandmaison, Renié, l’abbé Fillion etc… Influencé par les études de Xavier Léon-Dufour, Jean-Christian Petitfils manifeste une préférence indéniable pour l’Evangile de Jean (qui, pour notre auteur, n’est pas de saint Jean l’apôtre…) au point d’entreprendre de nous libérer en matière historique de la « Tyrannie du Jésus des Synoptiques » (p. 544). C’est pourquoi, tout au long de son ouvrage, il n’a de cesse de mettre en doute la réalité des événements que les évangiles de Matthieu, Marc et Luc nous rapportent. Un épisode rapporté par ceux-ci viendrait à être absent de l’évangile de Jean, aussitôt la suspicion apparaît quant à sa vérité. Cela n’empêche pas l’auteur de prétendre que Jean lui-même n’est pas forcément toujours fidèle à l’histoire réelle, la part de symbolique ayant son rôle ! Une vision partiale et fausse Quelles vont être les conséquences de l’application par l’auteur d’un tel filtre d’a priori sur l’historicité de nos évangiles ? Donnons quelques exemples tirés de l’ouvrage lui-même. Il ne sera pas alors difficile au lecteur de comprendre que, pour Jean-Christian Petitfils, il y a un fossé entre le Christ de la Foi et le Christ de l’Histoire. Le récit de la tentation du Christ au désert est un « récit fictif illustrant une idée théologique ». (p. 96). Le voir autrement serait faire preuve d’une « lecture fondamentaliste.» (Idem). La prière et l’agonie de Jésus à Gethsemani : « Le récit des synoptiques est une construction élaborée à partir de diverses traditions et phrases hors de leur contexte » (p. 290). « Historiquement il n’est pas simple de dire ce qu’il s’est passé » et l’auteur de renvoyer l’épisode au dimanche de l’entrée triomphale dans Jérusalem en l’assimilant à un tout autre épisode rapporté par l’évangile de Jean. Le baiser de Judas ? « Peut-être une figure littéraire et symbolique soulignant la perfidie extême » (p. 309). La comparution de Jésus devant le Sanhédrin dans la nuit du jeudi au vendredi durant laquelle le Christ se déclarant Fils de Dieu ce qui lui vaut d’être déclaré digne de mort ? Lisez bien : « Jésus n’a jamais comparu devant le Sanhédrin ». « Les évangélistes ont agrégé dans un procès fictif l’ensemble des éléments qui l’opposaient aux autorités juives ». (p. 320). Le procès devant Ponce-Pilate ? Sur le plan historique affirme l’auteur, « il n ‘y a aucune certitude que les événements se sont passés comme Matthieu les rapporte » ; (p. 350). Et bien sûr Jean-Christian Petitfils, pour ne pas aller à l’encontre de la pensée dominante contemporaine, n’hésite pas à déclarer que les paroles des Juifs réclamant sur eux la responsabilité du sang qui va être versé (paroles qui selon lui n’ont probablement pas été prononcées !) « vont nourrir chez les chrétiens un antijudaïsme, une haine des Juifs comme peuple déicide, que rien, absolument rien ne justifie. Elles vont servir de prétexte à des siècles de meurtres, de pogroms et d’incompréhension » (p. 350). Trois fois l’auteur réaffirme cela dans son ouvrage. « Mon Père pourquoi m’avez-vous abandonné ? » Que penser de cette parole de Jésus sur la Croix ? « Ce cri de détresse a-t-il réellement jailli de la bouche de Jésus » se demande l’auteur ? « Certains en ont douté. » Mais on peut « supposer un arrière fond historique ». D’où la question qu’il se pose, sans y répondre : « A partir de quel élément réel les synoptiques ont-ils élaboré leur version ? » Il avance cependant une hypothèse « Jésus aurait simplement soupiré : Mon Dieu, c’est toi » ! (p. 393). Comme on le voit en quelques lignes il ne reste quasiment rien de l’historicité de l’une des paroles les plus sublimes et bouleversantes du Christ méditée par les générations de chrétiens depuis les origines de l’Eglise. Pour les récits de la Résurrection du Christ, il en est de même : « On n’est pas obligé de croire littéralement Matthieu lorsqu’il nous dit que l’Ange s’adresse aux femmes pour leur dire que le Christ est ressuscité » p. 434. Et l’auteur de conclure : « C’est ici au tombeau vide que s’arrête l’Histoire et que commence la Foi. L’historien sans s’engager sur la résurrection de Jésus ne peut à partir de ce moment qu’enregistrer les témoignages, les confronter » (p. 432). Mais permettons-nous d’objecter gravement à l’auteur : si l’historien ne peut me dire si les témoignages sur la résurrection de Jésus sont crédibles, qui pourra m’en donner la certitude pour me permettre de poser mon acte de Foi ? Les récits de l’enfance Jean-Christian Petitfils n’examine les récits évangéliques de l’enfance de Jésus qu’à partir de la page p. 451 dans son épilogue. Cela en dit déjà long sur l’estime que l’historien qu’il se veut d’être leur porte ! Que dit-il ? « Ces récits n’entretiennent pas le même rapport avec l’Histoire que les récits de la vie publique de Jésus. » (Et nous avons vu auparavant que l’historicité de ces derniers avait déjà beaucoup de lacunes !) « Ils sont le fruit d’une activité rédactionnelle élaborée… dans le dessein spécifique d’exalter l’origine divine de Jésus dans sa conception (p. 454)… Leur théologie prend volontairement la forme du merveilleux. Leur écriture colorée, enjolivée d’anecdotes, fait la joie de la piété populaire. » (p. 455). Et l’auteur de citer le cardinal Ratzinger : « Ces récits débordent radicalement le cadre de la vraisemblance historique ordinaire et nous confrontent avec l’action immédiate de Dieu ». Tout est là, pour Jean-Christian Petitfils et ses inspirateurs : sans la foi, il est impossible de dire ce que fut historiquement l’enfance de Jésus. Concluons. Tout l’ouvrage est sous-tendu par une vision moderniste de l’inspiration des écritures, que le pape saint Pie X a parfaitement stigmatisée et condamnée dans son encyclique Pascendi : « Ils distinguent, dit le Pape, soigneusement l’Histoire de la foi et l’histoire réelle ; à l’histoire de la foi, ils opposent l’histoire réelle, précisément en tant que réelle ; d’où il suit que des deux Christ l’un est réel ; celui de la foi n’a jamais existé dans la réalité ; l’un est venu en un point du temps et de l’espace, l’autre n’a jamais vécu ailleurs que dans les pieuses méditations du croyant ». Jean-Christian Petitfils, en écrivant son « Jésus » ne s’est sans doute pas rendu compte qu’en se mettant à l’école d’exégètes modernistes plutôt que d’agir en véritable historien, il perd toute vision objective de la véritable histoire de Jésus. Pour le non chrétien, cet ouvrage ne pourra l’amener qu’à la conclusion que l’on ne possède guère de sources crédibles sur l’histoire du Christ. La foi du lecteur chrétien, quant à elle, sera ébranlée au point qu’il finira par se demander si le Christ auquel il croit est bien le même que celui qui a vécu parmi nous. Echappé de sa période historique habituelle où il excelle, Jean-Christian Petitfils a fait une téméraire incursion dans l’Antiquité Chrétienne. Ce fut un désastre. Vite, qu’il retourne à son époque de prédilection ; c’est là que nous l’apprécions.
A Jean de Saumur
3/5 Vincent
Si un livre est mauvais, il est mauvais... Les succès critique et populaire ne prouvent rien. « Le critique se montre beaucoup moins soucieux d'éclairer l'opinion que de paraître intelligent. » de Marcel Aymé