Déconstructeurs Macroniens et mondialistes !
4/5 L'homme nouveau .
.----. À la jointure de l’essai polémique et de la réflexion philosophique, Matthieu Baumier s’en prend dans ce nouveau livre aux « déconstructeurs », principalement dans la version macronienne et mondialiste qui règne sans partage aujourd’hui. Avec le talent qu’on lui connaît – et qui s’épanouit dans plusieurs revues et publications, globalement conservatrices –, Baumier tire à jet continu contre cette société moderne dont il montre, derrière Zygmunt Bauman, qu’elle n’est qu’une « société liquide », s’appuyant elle-même sur une « pensée liquide ». Au cœur des ruines qu’il constate et qu’il dénonce : « L’absence absolutisée de la Limite. » Les grands prêtres de cette pensée magique, Baumier les recouvre non seulement de son mépris mais aussi d’une étiquette. Qui sont exactement les tenants du courant « libéral-libertaire » ? Tout simplement les partisans du néo-libéralisme économique et ceux de la libéralisation absolue des mœurs.
Mais notre auteur ne se contente pas de déconstruire les « déconstructeurs », de montrer l’inanité de leur modèle, la prétention de leurs ego ou leur simplisme abyssale.
Tout en gardant son ton de hussard au grand galop contre les idées faibles, il lance, ici ou là, quelques formules, afin d’indiquer la voie d’une reconstruction. Plutôt qu’anti-moderne, Baumier se voit en « contre-moderne » et, plagiant de manière revendiquée Joseph de Maistre, explique que c’est au sens, non d’une modernité contraire, mais du contraire de la modernité. Le « nouveau monde » n’a qu’à bien se tenir. À défaut d’être abattu, il est au moins démasqué [ Rédigé par Philippe Maxence le 28 mai 2019 dans " L'homme nouveau " ]