Décision idéologique et liberticide !
5/5 https://www.francisrichard.net/
.----. L'oukase est tombé de Bruxelles, le 14 juillet 2001. Ce jour-là, la Commission européenne annonce sa volonté d'interdire, purement et simplement, la vente de véhicules neufs émetteurs de CO2 d'ici 2035. Quels qu'ils soient. Cela va du diesel en passant par l'essence, mais concerne aussi les hybrides qui tentent de concilier l'électrique et le thermique.
Cette décision idéologique et liberticide est une folie, aux conséquences économiques et sociales considérables pour la France.
CARACTÉRISTIQUES DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE
La voiture électrique a une autonomie réduite:
- qui dépend de la puissance de sa batterie et de son prix,
- qui diminue avec la vitesse, avec le froid et avec la chaleur.
La voiture électrique doit être rechargé, ce qui suppose, dès que l'on s'éloigne de son domicile - à condition d'avoir une maison particulière - de trouver une borne de recharge disponible et d'avoir du temps devant soi: des dizaines de minutes, comparées aux quelques minutes nécessaires pour les voitures thermiques. De plus:
Un plein électrique [est] plus onéreux qu'un plein au gazole.
Or, si l'oukase de Bruxelles est respecté, quinze millions de voitures électriques seront en circulation en France en 2035, qui nécessiteront 7,3 millions de chargeurs dès 2030 selon l'ICCT. Une borne de recharge est déjà coûteuse pour un particulier, même aidé, et problématique pour les copropriétés et les parkings.
La voiture électrique, subventionnée, a un surcoût de 50% et est donc réservée aux riches, qui sont de plus considérés comme ayant un comportement vertueux sur le plan écologique. Elle est déjà une bonne affaire pour les constructeurs, dont les marges, avec son prix élevé, sont plus grandes, pour de petites séries.
Mais ils ne le font toutefois pas vraiment de bon coeur: Pour les groupes contrevenants qui vendent leurs véhicules [thermiques] dans l'Union, les fonctionnaires européens ont fixé la punition à 95 euros par voiture et par gramme [de CO2 au kilomètre] excédant la limite fixée par Bruxelles. Soit 15 milliards € d'amendes.
Le prix d'une voiture électrique n'est plus affiché et, en lieu et place, est vanté le loyer mensuel, avec option d'achat, sauf que le chèque de rachat du véhicule en fin de partie est généralement salé, surtout si l'acheteur a dépassé le kilométrage annuel imposé sur la durée de "location" ou s'il doit effectuer des réparations.
UN OUKASE PEUT EN CACHER DEUX AUTRES
Avez-vous entendu parler des ZFE, les zones à faible émission?
Deux textes de loi imposent, à un horizon très proche, une atteinte sans précédent à la liberté de circuler en France. La loi LOM (loi d'orientation des mobilités) et la loi Climat et Résilience.
Les véhicules les plus polluants - les véhicules essence d'avant 2006 et diesel d'avant 2011 - seront interdits de circuler dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants dès le 1er janvier 2025. Cela représente 17,5 millions de véhicules, 43% du parc automobile actuel, dont l'âge moyen des véhicules est de 10 ans.
Ce sera catastrophique pour tous ceux - ils sont nombreux, bien sûr dans les zones rurales, mais même dans les centres urbains -, qui utilisent leur véhicule pour aller au travail ou exercer leur métier, mais aussi pour faire leurs courses ou aller chercher leurs enfants à l'école. Quand ils le sauront, le réveil sera douloureux.
BILAN DE LA VOITURE ÉLECTRIQUE
La voiture électrique sera catastrophique pour tous ceux qui travaillent dans la filière automobile: ouvriers, équipementiers, garagistes, concessionnaires, casses auto, sous-traitants, stations-service, contrôle technique etc. Des dizaines de milliers d'emplois disparaîtront et ne seront pas compensés par les emplois nouveaux.
L'oukase de Bruxelles ne fait pas que des malheureux. Ainsi les Chinois vont-ils s'engouffrer dans le marché européen de l'automobile où ils avaient du mal à pénétrer quand il était dominé par la voiture thermique et ses normes de sécurité. En effet 45% des véhicules électriques produits dans le monde le sont en Chine.
Le bilan moral et écologique de la voiture électrique est désastreux:
- Au coeur du Katanga, l'écrin minier de la République démocratique du Congo, 40 000 enfants sont exploités, dans des conditions indignes, pour creuser à main nue, transporter à même le dos, pour parfois 1 dollar par jour, des milliers de tonnes de cobalt ["l'or bleu"], [.] indispensable à la fabrication des batteries.
- Quant au lithium devenu, lui, l'"or blanc" des batteries, il est très largement exploité en Amérique latine, avec une fâcheuse et justifiée réputation. Celle d'assécher les sols. [.] Extraire 1 tonne de lithium peut nécessiter la consommation de près de 2 millions de litres d'eau.
- Une voiture électrique doit rouler cinq ans en France avant de rattraper le bilan carbone d'une thermique.
- Le recyclage des batteries consiste à trier, démonter, broyer, faire fondre les alliages, purifier les liquides à risques, ce qui est énergivore, mais on s'est bien gardé d'en calculer l'impact carbone sur la vie d'une voiture électrique.
- Pour faire le plein des 15 millions de voitures électriques prévues en 2035, il ne faudra pas compter sur le parc nucléaire - il ne sera pas prêt à l'échéance -, ni sur les énergies renouvelables - il faudrait implanter d'ici-là 28 000 mâts d'éoliennes supplémentaires et 150 000 hectares de panneaux photovoltaïques -, alors il faudra recourir au charbon, l'énergie la plus émettrice de CO2.
QUOI QU'IL EN COÛTE
Enfin la mise en oeuvre sera coûteuse. L'État ne pourra plus compter sur les 40 milliards annuels que lui rapportent les taxes sur l'essence. Il aura dépensé sans compter, dans l'intervalle - quoi qu'il en coûte - pour aider à l'acquisition ou à la location d'une voiture électrique, pour équiper le pays de bornes électriques et pour aider les entreprises de la filière automobile à investir massivement.
N'aurait-il pas mieux valu reculer l'échéance? Compte tenu de l'âge de notre parc automobile - plus de 10 ans en moyenne en France - son simple renouvellement à 50% permettrait déjà de faire baisser les émissions de CO2 de moitié, compte tenu des normes d'émission des véhicules d'émission des véhicules thermiques plus récents.
Tout cela suppose évidemment que les émissions de CO2 soient polluantes, ce que l'auteur ne remet pas en cause, mais qui est de plus en plus controversé. Il ne parle pas non plus de la faible part de la France et de l'Europe, dans les émissions mondiales de CO2. C'est dommage parce que l'effort demandé, qui profite déjà et profitera à la Chine, est disproportionné par rapport au résultat global.
CONCLUSION
Quoi qu'il en soit - ce livre le prouve - avec la voiture électrique imposée dans un délai court par les écolos-technocrates de la Commission de Bruxelles, imposée dans tous les sens du terme, la France et l'Europe vont droit dans le mur et, à moins d'un changement de cap ou d'échéance, connaîtront violence sociale et sociétale.
[ Signé : Francis Richard sur son blog le 25 novembre 2022 ]
P.S. : Francis Richard "Semper longius in officium et ardorem" - Ce blog se veut catholique, national et libéral. Catholique, il ne s'attaque pas aux autres religions, mais défend la mienne. National, il défend les singularités bienfaisantes de mon pays d'origine, la France, et celles de mon pays d'adoption, la Suisse, et celles des autres pays. Libéral, il souligne qu'il n'est pas possible d'être un homme (ou une femme) digne de ce nom en dehors de l'exercice de libertés
La voiture électrique est un pièg
4/5 https://www.jesuisfrancais.blog/
.----. Dans un ouvrage percutant, François-Xavier Pietri, ancien chef du service économique de TF1, dénonce l’obsession du gouvernement pour le tout-électrique, un danger écologique, économique et social selon lui. Il a donné à Valeurs Actuelles l’entretien intéressant qui suit, publié le 29 octobre 2022. Sur le plan technique, nous n’émettrons pas d’avis. Sur le plan économique et politique, n’étant pas libéraux, nous ne sommes pas par principe hostiles à toute intervention de l’État si le besoin s’en fait sentir et si tel est l’intérêt du Pays. Dans le cas présent, pourtant, le choix exclusif de l’exécutif pour la voiture électrique autoritairement imposé tant aux industriels qu’aux utilisateurs nous paraît fortement suspect d’idéologie, elle-même liée à des intentions clairement politiciennes. « L’obsession du gouvernement pour le tout électrique » se fait dans ces conditions à haut risque : industriel, économique et social.
Valeurs actuelles.
Votre ouvrage s’ouvre sur le récit d’un moment d’angoisse à l’aéroport de Bastia. Racontez-nous…
François-Xavier Pietri. La scène s’est produite à l’été 2020 ; j’arrive à Bastia, il fait une chaleur terrible et, sur le parking de l’aéroport, une file s’allonge devant la boutique de location de voitures Hertz, où les employés parlementent avec les clients. Je comprends bientôt pourquoi : les voyageurs qui ont loué une voiture de classe A – par exemple, une Fiat 500 – se retrouvent avec une Zoe, qui est bien une voiture de classe A mais électrique. Or, en Corse, l’été, la batterie d’une voiture électrique se décharge à toute vitesse : adieu les petites routes de montagne et même la climatisation. J’ai retrouvé, quelques jours plus tard, un couple qui avait hérité d’une Zoe, ils m’ont dit : « Ça a été un enfer. » Ils ont passé leurs vacances les yeux rivés sur la jauge de leur batterie. Je me suis alors rendu compte que ce qui était imposé à quelques milliers de touristes allait bientôt constituer la réalité pour 450 millions d’Européens et je me suis dit : “Il y a un gros problème. ” La voiture électrique est un piège. Il faut tout calculer, tout mesurer, c’est la fin de la liberté.
Cela explique-t-il qu’en dépit du matraquage médiatique et commercial, très peu de Français envisagent de passer à l’électrique ?
Il y a trois facteurs qui expliquent cette réticence. Le premier, c’est l’autonomie, qui est en moyenne de 300 kilomètres, soit la moitié de celle d’un véhicule thermique. Le second, c’est la pénurie de bornes de recharge. Dès qu’on part de chez soi, c’est l’angoisse. L’an dernier, la France devait disposer de 100 000 bornes, on est à peine à 70 000 aujourd’hui, dont seulement 5 000 bornes “rapides” (une demi-heure quand même). Enfin, troisième aspect, le prix : une Zoe coûte au minimum 32 000 euros ! Près du double du prix d’une Clio.
Dans un entretien donné aux Échos, Emmanuel Macron a tenu un discours très volontariste au sujet des véhicules électriques…
Il y a plusieurs choses à dire à ce sujet ; déjà, il annonce l’augmentation du bonus à l’achat d’un véhicule, pour les prix inférieurs à 47 000 euros ! C’est une façon de mettre hors-jeu les Tesla d’Elon Musk – mais c’est également une façon indirecte de rappeler qu’il s’agit de voitures particulièrement chères à l’achat ! Ensuite, cette aide va permettre aux acheteurs d’acquérir des véhicules essentiellement étrangers…
Il n’y a pas de voitures électriques françaises ?
En l’état actuel des choses, le cœur de la voiture, la batterie, est asiatique. L’entourage pourra être français, ce n’est pas ça qui compte vraiment. On parle beaucoup de réindustrialisation, mais c’est un leurre. Le passage à l’électrique ne constitue pas une avancée technologique, c’est un recul. Le moteur électrique est plus élémentaire que le moteur thermique ; il y a beaucoup moins de pièces, donc moins de maintenance, moins de besoins en personnel – toutes les filières en amont ou en aval de l’automobile sont menacées de disparition.
Vous prédisez pourtant que les grands constructeurs vont parvenir à tirer leur épingle du jeu ?
Ils sont surtout schizophrènes ! Ils savent que c’est une erreur industrielle majeure, mais comme ils savent aussi qu’ils n’ont pas le choix, ils y vont à fond. Leur calcul, c’est de vendre des voitures beaucoup plus chères qu’aujourd’hui. La Zoe sera vraiment vendue 32 000 euros. Tout l’argent ne sortira pas de la poche de l’acheteur, mais tout l’argent rentrera bel et bien dans la poche du constructeur, qui fera donc des marges importantes – d’où les récents bénéfices des géants de l’automobile.
Dans ce modèle, c’est le Français moyen qui reste sur le carreau…
Exactement ! La voiture va redevenir un bien de luxe. Et les riches seront les nouveaux vertueux, seuls capables de rouler dans des véhicules “propres” ou prétendus tels…
Les véhicules électriques ne sont pas si écologiques que ça ?
Il y a un déficit écologique à la fabrication : la voiture est construite autour de la batterie, qui est un objet fort peu écologique. Il y a du cobalt, du lithium, des terres rares, dont l’extraction se fait dans des conditions souvent désastreuses. Pour produire une seule batterie, il faut un volume d’eau égal à la consommation annuelle de 500 personnes ! Ensuite, il y a un déficit écologique à l’usage : d’où vient l’électricité de votre voiture ? D’une centrale nucléaire, comme c’est le cas en France (de moins en moins, malheureusement), d’une centrale à charbon, comme en Pologne, ou d’une centrale au gaz russe, comme en Allemagne ? On a calculé qu’il fallait qu’une voiture électrique de catégorie moyenne roule 70 000 kilomètres (soit environ cinq ans) pour que son bilan carbone soit meilleur que celui d’une voiture thermique. Enfin, il y a l’énorme problème du recyclage. En 2035, il y aura 7 millions de batteries à recycler, or, c’est une opération très complexe ; il faut démonter, isoler, traiter, c’est énergivore et ça produit des déchets difficiles à manipuler?
Pour revenir au volontarisme d’Emmanuel Macron – notamment sur les batteries – croyez-vous que la France puisse enclencher des cercles vertueux, comme le président le laisse entendre ?
Je suis très dubitatif. La batterie asiatique a quinze ans d’avance. Je ne vois pas comment nos industriels pourront rattraper un tel retard, quand on connaît les difficultés qui sont déjà les leurs. Je note d’ailleurs que le grand site ElectriCity, que Renault entend développer dans le Nord, le sera en partenariat avec Envision, une entreprise chinoise… Cet “Airbus de la batterie”, puisque nos dirigeants usent beaucoup de cette image, j’attends de le voir décoller…
Vous écrivez : « Pour la Chine, il s’agit d’un choix stratégique visant à imposer son modèle industriel de la batterie […] pour l’Europe, c’est la glissade dans une course suicidaire de perte de souveraineté industrielle. » Comment l’expliquer ?
Tout ceci procède d’une vision à court terme. Nous nous sommes engagés sur l’objectif du “zéro émission” de CO en 2050 avant même de savoir comment faire. Or, quand on se penche sur la faisabilité, on se rend compte que pour l’industrie c’est très compliqué, pour l’aviation, c’est impossible, idem pour l’agriculture, etc. Il reste le transport et, en particulier, la voiture. Là, c’est “simple” : il faut enlever le moteur thermique et le remplacer par un moteur électrique et une batterie – qui existent déjà. C’était plus facile et ça permettait de communiquer sur l’écologie, de faire passer des messages…
Vous écrivez aussi : « La religion du zéro carbone frôle l’Inquisition. » À quoi faites-vous référence ?
Ce qui me frappe, c’est la façon dont on ignore les progrès gigantesques accomplis par l’industrie automobile, sur la motorisation notamment, en matière d’écologie. Les émissions de CO2, d’oxyde d’azote, de particules fines se sont effondrées en vingt ans et c’est comme si tout ça n’existait pas. Aujourd’hui, le simple remplacement du parc existant par des véhicules récents suffi rait presque à atteindre nos objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pourquoi ne pas le faire ? Pourquoi ne pas le dire ? On a fait un choix binaire, idéologique.
Les zones à faibles émissions (ZFE), c’est de l’idéologie aussi ?
Trois Français sur quatre ne connaissent pas ce sigle. Ils ignorent que toutes les agglomérations – pas uniquement le centre-ville – de plus de 150 000 habitants (ça en fait beaucoup) seront interdites à tous ceux qui n’auront pas les moyens de se payer un véhicule “propre”. Je ne sais pas si le gouvernement a bien conscience de la bombe que constitue cette mesure – qui entrera en vigueur en 2025, c’est-à-dire demain. On voudrait relancer le mouvement des “gilets jaunes” qu’on ne s’y prendrait pas autrement. La voiture est indispensable à 75 % de nos compatriotes ! Le Français effectue en moyenne 39 kilomètres par jour pour aller travailler ! Il va les faire à pied ? en bus ? en vélo ? C’est surréaliste.
[ Signé : Mickaël Fonton le 3 novembre 2022 ]
PS : JE SUIS FRANÇAIS Le quotidien royaliste sur la toile ]