Il m'est revenu dans la mémoire, alors que j'achevais ces lignes, le titre d'un vieux roman que j'ai lu dans ma jeunesse.
Il y était question de fourberie, de trahisons et de mensonges, de gens prétendant être ce qu'ils n'étaient pas, d'autres ne sachant plus ce qu'ils étaient, et d'une société qui, dès lors, mourait peu à peu. Il y était question de résistances très minoritaires. Vraiment très minoritaires. Mais de résistances néanmoins.
Le roman parlait d'imposture, et disait que le temps décrit était celui des imposteurs.
Dois-je le dire ? J'ai perçu des ressemblances avec le temps présent. J'ai songé à la fourberie, aux trahisons, aux mensonges ici, maintenant. J'ai regardé les gens autour de moi, les phrases dans les journaux, les programmes à la télévision, et j'ai vu des gens prétendant être ce qu'ils ne sont pas, d'autres ne sachant pas qui ils sont ou ce qu'ils sont.
J'ai vu une société qui meurt peu à peu. J'ai pensé aux résistances minoritaires, très minoritaires et aux révoltes.
J'ai pensé à l'imposture et aux imposteurs. Je me suis senti du côté des résistants, malgré tout.
J'ai alors décidé du titre donné à ces pages.
Voici revenu le temps des imposteurs.
Guy Millière, économiste, géopolitologue, essayiste, est ancien président de l'Institut Turgot, et Senior Advisor au Gatestone Institute, New York. Il est l'auteur de milliers d'articles et de quarante livres dont La septième dimension (Cheminements), L'Islam radical est une arme de destruction massive (David Reinharc) et l'Etat à l'étoile jaune (Tatamis). Il a reçu le prix du livre libéral pour l'ensemble de son oeuvre.