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Enracinés ! - Nous sommes tous des héritiers

Référence : 111021
2 avis
Date de parution : 12 février 2020
Éditeur : ARTEGE (EDITIONS)
Collection : ART.SOCIETE
EAN 13 : 9791033609308
Nb de pages : 180
15.00
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Description
"Ce serait, dit-on, s'illusionner de regretter le passé, de l'idéaliser. Mais n'est-ce pas encore plus s'illusionner que d'idéaliser le progrès, de l'accueillir sans prudence ?"
Cet essai ne porte pas un regard nostalgique sur un passé révolu non exempt de défauts, mais rappelle ce qui peut encore unir la société française, sa langue, sa culture, ses romans familiaux, ses clochers et ses soldats que les Français plébiscitent, ses bonnes manières même !
Le regard acéré et plein d'humour de Gabrielle Cluzel nous propose de briser quelques codes du prêt-à-penser pour re-découvrir les qualités d'âme que la civilité a su éduquer et repérer un savoir faire qui a fait ses preuves. En décrivant une France vivante, quoique malmenée, elle ne se focalise pas sur la France d'hier, celle dont il est question ici est celle d'aujourd'hui et de demain. 
Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef d'un site d'information et d'actualité, est également chroniqueuse pour la presse catholique familiale. Elle débat toutes les semaines sur des chaînes de télévision d'information en continu.
TitreEnracinés ! - Nous sommes tous des héritiers
Auteur CLUZEL (Gabrielle)
ÉditeurARTEGE (EDITIONS)
Date de parution12 février 2020
Nb de pages180
CollectionART.SOCIETE
EAN 139791033609308
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)14
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)216
Poids (en Kg)0.24
Critique du libraire
Prix 2020 des lecteurs de la presse française libre .
Les avis clients
Prix des lecteurs de la presse française libre .
5/5 Présent .
.----. Maître Bouclier, vous êtes le président du Prix des lecteurs de la presse française libre. En êtes-vous l’initiateur ? Pourquoi ce prix ? Non, l’initiative en revient à Francis Bergeron, qui est une des chevilles ouvrières du quotidien Présent (present.fr) depuis sa création en 1982. Présent, qui a toujours accordé une grande place dans ses colonnes à la littérature, a lancé le prix en 2019 en partenariat avec l’excellente revue littéraire Livr’Arbitres. Nous en sommes donc à la troisième édition. Et, cette année, les revues Politique Magazine et Le Bien commun se sont jointes à Présent et Livr’Arbitres. Francis Bergeron m’a demandé de présider ce prix et j’ai naturellement accepté. Mon rôle consiste essentiellement à veiller au respect des règles du concours, à faire des recensions d’ouvrages dans Présent et à remettre son prix au lauréat. Comme, cette année, le lauréat est une lauréate, je ne regrette pas d’avoir accepté cette fonction de président. Le prix vise à récompenser un livre paru dans le courant de l’année. Il peut s’agir de n’importe quel genre littéraire : roman, essai, polar, biographie, poèmes et même, pourquoi pas, une bande dessinée. En 2019, le prix a été remporté par Jean-Marie Le Pen pour le tome 1 de ses mémoires. Et, en 2020, par François Bousquet, le fondateur de La Nouvelle Librairie et rédacteur en chef de la Revue Éléments, pour son essai Courage ! Romain Guérin était arrivé en deuxième position pour son recueil de poèmes, La Chorale des cadavres. Cette année, le prix a été décerné à Gabrielle Cluzel, rédactrice en chef du site Boulevard Voltaire, pour son livre Enracinés ! (Artège). Cela va faire plaisir à Marlène Schiappa (ou pas), mais on imagine que ce n’est pas un impératif de parité qui a guidé ce choix… Non, surtout que Gabrielle Cluzel, il suffit de l’écouter sur les plateaux de télévision, a le courage… d’un homme. Cette année, la concurrence a été particulièrement rude. Le quarté gagnant est le suivant : après Gabrielle Cluzel, nous avons, dans l’ordre, Franck Buleux pour La guerre sociale qui vient, Guillaume Faye pour Nederland et Jean-Claude Martinez pour Une nouvelle ère : le coronalithique. Gabrielle Cluzel n’a pas gagné parce qu’elle est une femme, mais parce que son livre a été sélectionné par le jury. Et s’il a été choisi, c’est parce qu’il lui est apparu comme le meilleur. Ce qui fait la particularité de votre prix, c’est la nature du jury. On s’attend à un aréopage de fins lettrés et l’on s’aperçoit que chacun peut voter. C’est très démocratique, ou très populiste… c’est un parti pris assumé ? Oui, effectivement. Le but est de mobiliser le lectorat – et son entourage – des journaux et revues parrainant le prix. Chacun d’eux fait des recensions de livres tout au long de l’année. À compter du 1er novembre et jusqu’au 31 décembre, les lecteurs (abonnés, au numéro, réguliers, occasionnels…) peuvent voter pour leur livre préféré en indiquant, s’ils le souhaitent, les raisons de leur choix. Bien sûr, et c’est vrai pour tous les prix littéraires, les auteurs ou leur éditeur peuvent mobiliser tous leurs soutiens pour que le prix soit in fine attribué à l’ouvrage qu’ils ont écrit ou édité. Cette année, la participation a été exceptionnelle. Gageons que ce prix va gagner en notoriété et susciter encore plus d’intérêt à la fin de l’année 2021. [ Me Thierry Bouclier ,Avocat au barreau de Bordeaux, spécialiste en droit fiscal dans " Présent " le 6 février 2021 ]
Retrouver sens et cohérence
5/5 Présent
S'il est un ouvrage à recommander tout particulièrement dans nos pages Famille-Education, c'est bien le dernier livre de Gabrielle Cluzel : on y trouve exprimé de façon à la fois vivante, juste et drôle tout ce que nous analysons, tout ce que nous déplorons mais aussi tout ce que nous espérons. - Comment cette réflexion sur les notions d'héritage et d'enracinement prolonge-t-elle celles que vous avez menées précédemment, notamment sur le féminisme ? - Mon souci est toujours un peu le même : celui de réhabiliter une certaine « France bien élevée », comme je l'ai appelée dans un précédent opus, une « bourgeoisie blanquette de veau » - formule utilisée par Emmanuel Macron durant sa campagne pour railler les opposants à l'ouverture dominicale -, qui transmettait de génération en génération, parfois maladroitement, un petit joyau de civilisation, pétri de charité chrétienne et proprement français. Bien sûr, il n'était pas parfait, il pouvait être abîmé ou terni, saillant aux angles ou dans un écrin démodé. Il aurait suffi, alors de le polir, de le limer, de le débarrasser des scories du temps, de l'enrichir pour en retrouver le sens et le lustre, comme le fait tout héritier soucieux de faire fructifier le patrimoine familial. Pas de le jeter aux ordures. L'exemple du féminisme est frappant : comme l'expliquent l'historienne Anne-Marie Pelletier, dans Le Christianisme et les femmes - Vingt siècles d'histoire ou encore Régine Pemoud dans La Femme au temps des cathédrales, l'Europe a été convertie grâce à l'influence de reines chrétiennes, comme sainte Clotilde en France. Si leur conversion était sincère, elles y trouvaient aussi leur interêt de femme... c'est la religion chrétienne qui a permis à la femme de relever la tête. C'est aujourd'hui nié par nos féministes. Evidemment, ne pas leur permettre de voter, par exemple, était d'une criante injustice, mais doit-on rappeler que si ce vote a été tardif, c'est que les élus de gauche craignaient l'influence des curés sur les femmes... Dès 1919, le pape Benoît XV, lui, oeuvrait en sa faveur. Bref, notre féminisme institutionnel piétine cet héritage, avec des conséquences désastreuses pour la femme, quand il aurait suffi de l'amender. - L'anniversaire de Mai 68 a fait couler beaucoup d'encre. Comment expliquez-vous que ce monde « bourgeois » qui paraissait solide se soit écroulé si facilement ? - Si ce monde dit « bourgeois » avait été idéal, il ne se serait pas effondré d'un coup, telle une bâtisse apparemment proprette mais rongée de l'intérieur : la forme avait souvent pris le pas sur le fond, l'hypocrisie extérieure sur la droiture intérieure. De nombreux romanciers au XIXe ont dénoncé cette morale Potemkine. Le savoir-vivre, les moeurs ne sauraient se suffire à eux-mêmes et se muent en une liste de conventions vétilleuses dans une société sans transcendance. Le diable portant Pierre, cet écroulement force les « cathos » d'aujourd'hui à retrouver sens et cohérence. - « Le catho », même s'il devient rare, est tourné en dérision par les médias. Comment les adolescents, s'ils n'ont pas un sain esprit de contradiction, peuvent-ils être attirés par ses valeurs ? - Les adolescents ont presque tous l'esprit de contradiction... or la norme, le puritanisme (qu'est le politiquement correct), la culture dominante ont changé de camp. La contre-culture aussi. La transgression, c'est d'aller à la messe, pas de défiler à la Gay Pride. Puis dans un monde où le « gore » le dispute au « trash », l'esthétique chrétienne, avec ses clochers et ses chapelets, trace sa petite voie, notamment sur les réseaux sociaux comme Instagram, Le Figaro s'en faisait l'écho récemment. - Le repas pris en commun permet un minimum de « communication » au sein de la famille. Contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, par exemple, cette habitude ne reste-t-elle pas bien ancrée dans la vie française ? - Le déjeuner dominical autour de la blanquette de veau devrait être inscrit au patrimoine de l'UNESCO. Il tend à disparaître... La famille s'y retrouve et s'y parle enfin. En semaine, elle est éparpillée façon puzzle. A table , on apprend la patience, le respect des filles et des adultes, et l'art d'argumenter. Les anciens y transmettent aussi le roman familial, ce petit roman national d'une importance capitale. Et ce repas qui s'en va est aussi une part de l'héritage chrétien qui s'éteint. Dans Pays natal, Jean Clair évoque cette petite perpétuation ordinaire de la Cène. Son symbole, à la campagne, était cette croix esquissée de la pointe du couteau par le père de famille sur la miche de pain que l'on allait rompre. Geste fort du paysan, aujourd'hui disparu. Le geste comme le paysan. - Vous remarquez le mépris pour les études littéraires et lafascination pour « le commerce ». Les enfants dans ce cas ne sont-ils pas les victimes des ambitions malplacées de leurs parents ? - Certes, mais comment reprocher à des parents de pousser leurs enfants dans les voies que l'Education nationale promeut comme seuls débouchés professionnels ? Le problème vient plutôt de notre société marchande jugeant inutile tout ce qui sort du champ immédiat de l'épicier, et de notre pédagogie française, imprégnée des dogmes de Bourdieu, pour lequel la sélection par les lettres, synonyme d'endorecrutement des élites, était à bannir. Une fois de plus, capitaliste et marxiste avancent main dans la main. Alors que les lettres sont au contraire bien utiles à l'épicier et moteur pérenne d'ascension sociale ! - En quoi le reflux religieux peut-il être une des causes de la désespérance de la jeunesse ? - On a reproché à l'Eglise catholique d'être culpabilisante. Accuser ses péchés, sur fond de « pastorale de la peur », comme l'appelait Jean Delumeau, et crainte du jugement dernier... mais il y avait un salut ! La matière peccamineuse a changé, mais nos sociétés font plus que jamais dans l'admonition. Prédisent l'Apocalypse. Et cette fois sans aucune rédemption. On accuse nos enfants, en tant qu'Occidentaux, d'avoir opprimé. Ils doivent battre leur coulpe sur la poitrine de leurs aïeuls. On les pointe du doigt en tant qu'humains : espèce vile qui a tenu sous sa coupe toutes les autres avec cruauté. Pour pénitence, répéter mille fois les mantras vegans ! On les sermonne en tant qu'organismes vivants, rejetant du C02. Pour se faire pardonner de respirer, s'engager à ne plus procréer ! Le très médiatisé docteur Laurent Alexandre met en garde sur Twitter : « La névrose climatique décortiquée dans Le Monde va conduire des gamins au suicide : les collapsologues sont coupables de paniquer les jeunes. » Il est plus que temps de leur présenter la petite fille Espérance. <p align="right">Entretien avec Gabrielle Cluzel. Propos recueillis par Anne Le Pape dans Présent n° 9558 du vendredi 21 février <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>