Verbe, une revue importante et précieuse
5/5 Action Familiale et Scolaire n° 256 Avril 2018
La Cité Catholique était très présente chez nous. Enfant, je voyais Verbe, revue à la couverture jaune et blanche, passer du bureau à une table de nuit, de la cuisine au salon. C’était, je crois, à l’époque, la seule revue qui arrivait à la maison. Il y avait aussi les visites de Jean Ousset. J’entendais parler des voyages à Rome où se trouvait mon oncle et parrain, bien placé pour servir d’intermédiaire avec les autorités vaticanes au sujet de l’accession éventuelle de la Cité au statut d’institut. Il y avait cet autre oncle, forgeron de métier, qui animait une cellule avec des collègues d’usine, faisant ainsi pièce à la cellule locale du Parti !
La première édition de L’Église et la Cité, du cardinal Ottaviani, avait été traduite par un membre de la famille. Tout cela pour dire l’intérêt que j’ai pris à lire cette courte étude sur La Cité Catholique. Rajeuni de quelques décennies ! Merci M. Duchâteau. C’est un utile document pour les générations actuelles qui ne savent pas les combats menés pour sauvegarder les vérités et les principes qui leur sont transmis par leurs familles. La brochure est un hommage à l’œuvre qu’entreprit Jean Ousset, sous l’impulsion de Jean Choulot, curé de Montalzat. Ainsi que le souligne l’auteur, c’est toute la pensée contre-révolutionnaire qui, par eux, a été diffusée et a donné au XXe siècle ceux qui, aujourd’hui, poursuivent la tâche.
Quelque peu dépité par les avancées de la Révolution malgré le travail accompli, Jean Ousset, sur la fin de sa vie, parlant des effets de son œuvre sur ceux qui s’y intéressaient, se plaignait de « n’avoir produit que des magnétophones à doctrine ». Bienheureuse production qui, malgré l’ambiance délétère et l’emprise éminente de Satan sur notre monde, permet aujourd’hui à nos petits enfants d’accéder encore à quelques vérités qui leur permettront, peut être, si nous le voulons, de ne pas faire partie de la masse des ACGR [1]. Encore faut-il que nos familles aient le souci de transmettre cet héritage.
L’AFS, elle-même héritière directe de la Cité Catholique, comme d’autres, s’efforce de transmettre le capital intellectuel, moral, spirituel qu’elle a reçu afin qu’il ne reste pas en déshérence. Lisons et étudions la revue, des thèmes traités faisons des sujets de conversation avec nos enfants… Ne négligeons pas leur formation : leur intelligence est en jeu, et aussi, peut être leur salut. Partageons notre travail, en faisant des abonnés, en soutenant nos actions de formation pour lancer des cercles d’études. L’AFS n’existe que pour cela.
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