Takashi Nagai, médecin japonais qui perdit sa femme dans l'explosion atomique de Nagasaki, est désormais bien connu dans les pays francophones, notamment grâce aux deux livres publiés par Nouvelle Cité sur sa vie : l'un traduit de l'anglais. Requiem pour Nagasaki de Paul Givnn (6e édition), l'autre, plus récent, traduit du japonais, Le Sourire des cloches de Nagasaki de son fils Makoto. Ce grand artisan de paix est aussi l'auteur de dix-huit livres dont la plupart n'existent qu'en japonais. Marie-Renée Noir, qui vit depuis longtemps au Japon, a accompli un important travail pour choisir, commenter et traduire un ensemble de textes significatifs de Takashi Nagai. Mgr Joseph-Marie Takami, archevêque de Nagasaki, Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis-en-France, et Mgr René Coste, théologien, ont apporté leur soutien à ce travail. Dans une première partie. cette anthologie propose des souvenirs personnels de Nagai autour des événements-clés de sa vie et de ses contacts, des victimes de la bombe au Père Kolbe ou à l'empereur du Japon. Dans une deuxième partie, en suivant la logique des Béatitudes de l'Evangile et celle du Credo, Nagai développe une véritable spiritualité de la paix. Comme le dit Mgr de Berranger : "Ces fragments arrachés à l'oubli nous font entendre la voix d'un vivant. Ce vivant est un Japonais, un savant et un poète, un laïc chrétien, un spirituel et un homme de prière, un héraut de la paix."