Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Pensez à commander vos cartes de voeux, et vos agenda pour 2024 !

La librairie n'expédiera aucun colis du 25 décembre au 1er janvier. Une maintenance sera ouverte le 30 et 31 décembre.

Une blessure française - Les soulèvements populaires dans l´Ouest sous la Révolution 1789-1795

Référence : 24065
1 avis
Date de parution : 8 octobre 2008
Auteur : PEAN (Pierre)
Éditeur : FAYARD (EDITIONS)
Collection : LITT.GENE.
EAN 13 : 9782213635668
Nb de pages : 326
22.00
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
Expédié sous de 2 jours
Voir la disponibilité en magasin

Description
1793-1794. La Terreur règne dans les départements de l'Ouest. Des dizaines de milliers de "monstres", paysans et ruraux, pauvres dans leur grande majorité, sont liquidés.
Depuis deux siècles, leur réputation est si mauvaise - fanatiques ignares, asservis par une religion et des aristocrates obscurantistes ou pauvres hères constituant l'armée des ombres des princes émigrés pour récupérer le Trône et l'Autel - que peu de monde s'est indigné de la politique d'extermination menée par la Convention. Rares sont les épisodes de l'histoire de France à avoir été autant travestis. Sans doute parce qu'il était impensable que la Révolution qui a brisé l'hégémonie de la classe aristocratique ait pu dans le même temps broyer la révolte de "gens de peu". Ceux qui firent et enseignèrent l'histoire par la suite pouvaient difficilement justifier que le mouvement qui avait érigé en nouvelles Tables de la loi la déclaration des Droits de l'homme n'avait cessé de fouler aux pieds, par ailleurs, l'un de ces droits primordiaux: la liberté de croire et de participer au culte de son choix.
En circonscrivant son enquête à la commune de Maumusson, dans le territoire d'Ancenis, une terre qui lui est particulièrement chère, aux confins de l'Anjou et de la Bretagne, Pierre Péan est parvenu à établir que ces soulèvements populaires réagirent autant à l'atteinte à la liberté de culte (la constitution civile du clergé) qu'à la paupérisation des campagnes organisée par la bourgeoisie conquérante des villes.
Pour éclairer cette "blessure française", il a dépouillé archives, registres d'état civil, correspondances, mémoires, brossant ainsi les portraits et les itinéraires des protagonistes dans un tableau de chair et de sang.
TitreUne blessure française - Les soulèvements populaires dans l´Ouest sous la Révolution 1789-1795
Auteur PEAN (Pierre)
ÉditeurFAYARD (EDITIONS)
Date de parution8 octobre 2008
Nb de pages326
CollectionLITT.GENE.
EAN 139782213635668
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)23
Largeur (en mm)153
Hauteur (en mm)235
Poids (en Kg)0.57
Les avis clients
Un nouveau chantier pour Jean-Marc Ayrault
5/5 https://www.breizh-info.com/
.----. Pierre Péan s’intéressait à ce qui se passait à Paris et dans le monde, mais également à ce qui s’était déroulé dans le pays de Châteaubriant pendant la période révolutionnaire. C’est ce que nous découvrons dans Mémoires impubliables (Albin Michel). Avant de mourir en juillet 2019, Pierre Péan avait travaillé à l’élaboration d’un « livre -testament » composé à partir de notes accumulées en quarante ans de carrière de journaliste enquêteur. 153 chapitres composent donc Mémoires impubliables ; il y est question de Mitterrand, de Chirac, de Plenel, d’Omar Bongo, de Barril… Mais aussi d’un peu d’histoire de Bretagne, car la mère de Péan était originaire du pays de Châteaubriant et sa famille a vécu les épisodes sanglants de la Révolution. En effet, pendant la Convention, les troupes républicaines s’y livrèrent à nombre d’exactions (exécutions, viols, tortures) et destructions. Péan a donc consacré un livre à cette histoire familiale (Les Chapelières, Albin Michel). « C’est par principe d’humanité que je purge la terre de la liberté de ces monstres » Au cours de ses recherches, il a trouvé un courrier que le sinistre Carrier a envoyé le 18 frimaire an II (19 décembre 1793) à la Convention, décrivant les flots de sang à la fin de la virée de Galerne : « Vous avés décrété qu’il n’existait plus de Vendée, vous décrétérés bientôt qu’il n’existe plus un seul brigand. L’affaire du Mans a été si sanglante, si meurtrière pour eux que depuis cette commune jusqu’à Laval la terre est jonchée de leurs cadavres […] Le deux dans Ancenis avec peu de forces par deux portes opposées, ils ont fait une boucherie épouvantable des brigands, les rües de cette commune sont jonchées de morts, ils n’ont pas perdu un seul homme, nous n’avons eu qu’un blessé […]. Le 29 au soir, Westermann s’est emparé des Touches, où il a massacré 300 ou 400 brigands […]. La défaite des brigands est si complette que nos postes les tüent, prènent et amènent à Nantes par centaines ; la guillotine ne peut plus suffire, j’ai pris le parti de les fusiller. […] J’invite mon collègue Francastel à ne pas s’écarter de cette salutaire et expéditive méthode, c’est par principe d’humanité que je purge la terre de la liberté de ces monstres […]Vive, vive la République, encore quelques jours et il n’existera plus un seul brigand sur les deux rives de la Loire. » Déverrouiller le débat ? Bizarrement, en Loire-Atlantique, personne ne semble s’intéresser à cet épisode qui est loin d’être anodin. Ni les élites, ni les homme politiques ne font mention de cette boucherie qui s’est déroulée chez eux. Pourtant il y aurait beaucoup à raconter… Et un personnage important semble le mieux placé pour saisir à bras le corps cette question : c’est Jean-Marc Ayrault. Désormais retraité de la politique, il se consacre à une cause noble en tant que président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Une seconde lui conviendrait parfaitement : la mémoire des massacres perpétués par les troupes républicaines en Loire-Atlantique pendant la Convention. Ayrault sait ce qu’il convient de faire : « Anneaux de la mémoire », « Mémorial », « Musée d’histoire »… N’a-t-il pas déclaré : « Dire la vérité, c’est assumer l’histoire » (Presse Océan, mardi 16 juin 2020) ; « Je veux qu’on présente toute l’histoire, pas seulement une partie » (Ouest-France, mardi 16 juin 2020). Puisqu’il faut, selon lui, « déverrouiller le débat » à propos de l’esclavage, il pourrait également songer à la « déverrouiller » pour la période révolutionnaire [ Signé : Bernard Morvan le 16 / 07 /2020 ]