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Une autre histoire de la laïcité - Poche

Référence : 106409
2 avis
Date de parution : 1 octobre 2013
EAN 13 : 9782372710657
Nb de pages : 220
13.00
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Description
L'histoire de la laïcité selon l'opinion commune est celle d'États se libérant de la tutelle des religions. Mais l'examen des faits dément une telle vision et Jean-François Chemain constate ici que ce combat d'émancipation fut bien souvent celui de l'Église pour échapper à la mainmise des États aspirant à contrôler la religion pour mieux contrôler les consciences. D'étape en étape, l'auteur établit le chemin d'affranchissement de l'Église d'abord de la prétention d'un empereur universel à être chef de l'Église universelle, ensuite des multiples tentatives politiques d'éradication pure et simple, notamment par la création d'Église nationales et schismatiques. La Révolution française marque un moment de cette lutte entre création d'une religion officielle et athéisme, puis catholicisme d'État dénoncé par les catholiques eux-mêmes. Alors que le débat est plus que jamais d'actualité, l'auteur établit l'origine évangélique de la laïcité : la laïcité est un principe d'origine chrétienne que l'Église a dû arracher de haute lutte ; elle ne saurait lui être opposée, peu ou prou, pour la réduire au silence par laïcisme sectaire ou théocratie islamique. 
Né en 1961, Jean-François Chemain est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, diplômé d'études approfondies de Droit international et agrégé d'Histoire. Il termine actuellement une thèse d'Histoire du droit. Il a exercé pendant une dizaine d'années le métier de consultant international dans plusieurs cabinets anglo-saxons, avant de devenir cadre dirigeant dans un grand groupe industriel français.
Depuis 2006, il a choisi d'enseigner l'Histoire, la Géographie et l'Éducation Civique dans un collège de Zone d'Éducation Prioritaire. Il a été fait chevalier de l'ordre national du Mérite par le président Nicolas Sarkozy en 2012. Jean-François Chemain a déjà publié L
a vocation chrétienne de la France en 2010 et Kiffe la France en 2011.
TitreUne autre histoire de la laïcité - Poche
Auteur CHEMAIN (Jean-François)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution1 octobre 2013
Nb de pages220
EAN 139782372710657
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)102
Hauteur (en mm)160
Poids (en Kg)0.11
Critique du libraire
Préface de Rémi Brague de l'institut. Posteface du Cardinal Barbarin.
Les avis clients
Le salut social par la laïcité positive
5/5 Monde et vie.
.----. Jean-François Chemain est ce financier, qui, un jour a souhaité enseigner pour transmettre. Aujourd’hui il est professeur d’histoire dans une ZEP près de Lyon. Après La vocation chrétienne de la France (2010) et Kiffe la France (2011), cette Autre histoire de la laïcité est l’aboutissement d’un long travail sur les relations entre religions et politique en France aujourd’hui. La laïcité n’est pas républicaine, elle est chrétienne. La très vaste enquête sur ce sujet menée par Jean-François Chemain conduit à cette conclusion paradoxale. La longue histoire des rapports entre l’Église et l’État – pouvoir temporel et autorité spirituelle distincte – aurait dû nous conduire – selon la légende noire anticléricale –, à constater une longue série d’abus du Parti prêtre, s’immisçant indûment dans les affaires de l’État et cherchant à influencer le pouvoir civil à son profit par tous les moyens. En réalité c’est l’inverse que l’on est obligé de constater : l’immixtion de l’État dans l’Église, que ce soit (au début) pour la faire disparaître, ensuite pour l’instrumentaliser, puis (Révolution française oblige) à nouveau pour lui mener une guerre à mort. On peut dire que le quiproquo vient des Lumières. Aujourd’hui des savants réputés comme Jean Baubérot font remonter la laïcité au XVIIIe siècle. En réalité, la constitution civile que la Révolution destine au clergé montre bien qu’il s’agit pour les révolutionnaires (conformément à l’intuition de Jean-Jacques Rousseau), de revenir sur 1700 ans de christianisme et d’asservir l’Église à l’État au point d’en faire un service social parmi d’autres. On est loin des utopies du siècle suivant, défendues d’ailleurs par des catholiques, qui prônent « l’Église libre dans l’État libre ». La laïcité républicaine hérite du siècle des Lumières une hostilité viscérale envers le catholicisme. Il est absolument impossible de faire passer cette hostilité politique pour une forme de laïcité sans jouer sur les mots. Plusieurs des perspectives de ce livre débordent le point de vue strictement historique, en particulier les propositions que fait Jean-François Chemain pour l’avenir de l’islam, dont on peut se demander si elles sont bien réalistes : « L’aide qu’attendent les musulmans de l’Occident est multiforme. Le cœur en est la possibilité de vivre leur foi dans le contexte privé et pacifié qui prévaut en Occident, ce qui implique qu’il soit rendu possible un travail d’exégèse, d’interprétation et de contextualisation voire d’expurgation du Coran de ses versets les plus choquants. Il ne revient certes pas à l’État de le faire lui-même mais il doit créer les conditions pour cela. Rassembler un groupe d’experts musulmans, le cas échéant conseillés par des exégètes chrétiens et leur donner une obligation de résultat. Impossible ? C’est exactement ce que j’ai entendu feu Mohamed Arkoun proposer lors d’une conférence à l’Institut Catholique de Lyon. » Un État qui réglemente le spirituel, même pour le « bon motif » de la laïcité apaisée, est un État totalitaire. Et s’il n’est pas totalitaire, c’est un État qui pour « expurger l’islam » devra lui faire quantité de concessions (Chemain cite la construction de mosquées sur fonds publics) qui tourneraient à l’avantage… de l’islam. [ Joël Prieur dans : Monde et vie, n° 883, 12 novembre 2013 ]
Tentatives des États de régenter l’Église
5/5 Renaissance catholique.
.----. Jean-François Chemain, un homme à qui les paradoxes ne font pas peur, nous livre ici Une autre histoire de la laïcité effectivement bien à contre-courant de la Vulgate officielle. Il y défend la thèse que la laïcité, c’est-à-dire la distinction du spirituel et du temporel, est une idée foncièrement chrétienne – ce qui est peu original –mais que contrairement à l’opinion commune, la difficulté dans l’Histoire a résidé non pas dans la soumission de l’État à l’Église mais dans les tentatives des États de régenter l’Église et ce depuis le IVe siècle et l’édit dit de Constantin en 313. L’auteur cite de nombreux faits à l’appui de son argumentation : Constantin intervenant au concile de Nicée en 325, Charlemagne nommant les évêques, la montée en puissance du gallicanisme à partir du XlVe siècle, la tentative de création d’une Église nationale en France au moment de la Révolution française avec la constitution civile du clergé et l’interdiction des vœux religieux… À partir du XIXe siècle, l’État ne cherche plus tant à dominer l’Église qu’à la supprimer, ce dont témoignent les lois de séparation de 1905 et aujourd’hui les propos sans ambiguïté de Vincent Peillon. [...] [ Jean-Pierre Maugendre dans : Renaissance catholique, n° 130, janvier-février 2014 ]