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Un temps pour se taire

Référence : 117656
1 avis
Date de parution : 2 juin 2018
EAN 13 : 9782875231192
Nb de pages : 106
15.00
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Description
Dans cet ouvrage maintes fois réédité, Patrick Leigh Fermor se penche sur le monachisme chrétien, d'abord chez les bénédictins de l'abbaye de Saint-Wandrille, dans le Pays de Caux, chez qui il fit de nombreuses retraites à partir de 1948. Puis il nous parle de Solesmes, dans la Sarthe, et des cisterciens de la Grande Trappe, dans l'Orne. Enfin, un dernier chapitre est dévolu aux origines du monachisme oriental en Cappadoce et à ses monastères rupestres autour de la figure de saint Basile.
Ce court récit intéresse donc particulièrement le monde monastique français. Dans sa prose inimitable et raffinée, le grand écrivain a su exprimer l'essentiel du sujet - bien qu'il s'en défende modestement - au point que ce livre a suscité nombre de vocations, à Saint Wandrille et ailleurs. Patrick Leigh Fermor avait une tendresse particulière pour cet ouvrage, sans équivalent dans la production éditoriale hier ou aujourd'hui, et considéré par beaucoup comme la quintessence de son oeuvre.
TitreUn temps pour se taire
Auteur LEIGH FERMOR (Patrick)
ÉditeurNEVICATA (EDITIONS)
Date de parution2 juin 2018
Nb de pages106
EAN 139782875231192
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)11
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.17
Critique du libraire
Traduit de l'anglais par Guillaume Villeneuve. Un voyage spirituel et littéraire au coeur de la vie monastique.
Les avis clients
Un voyage inattendu que l’on ne regrette pas
5/5 https://leslivresdantoine.com/
.----. Désireux d’écrire dans le calme et le recueillement, Patrick Leigh Fermor demande l’hospitalité à l’abbaye de Saint Wandrille. Il n’y suit pas la règle mais assiste aux offices et respecte bien sûr les horaires stricts de la discipline bénédictine. Les débuts sont difficiles : « L’abbaye était à peu près totalement endormie, mais il semblait ridiculement tôt, à peu près l’heure où mes amis de Paris (qui me manquaient soudain terriblement) se demandaient où dîner. Après avoir fini une flasque de Calvados achetée à Rouen, je pris place à ma table, terrassée par la dépression et l’acédie. En regardant autour de moi la boîte blanche de ma cellule, je souffrais de ce que Pascal a qualifié de cause de tous les maux humains. » Les semaines passent et Fermor s’initie à ce monde si particulier. Il peut parler à certains moines, ceux qui ne sont pas tenus par la règle du silence en raison de leurs fonctions : « Je ne trouvais parmi eux nulle trace d’obscurantisme, aucune ombre de nécropole, aucun soupçon de bigoterie, encore moins cette accablante jovialité qui est un trait si embarrassant de maints ecclésiastiques anglais. On ne pouvait douter du respect qu’ils avaient pour la raison d’être de leur vie ; mais leur compagnie évoquait celle de tout Français civilisé et bien élevé, doué de tout l’équilibre, de l’érudition et de l’esprit attendus, la seule différence étant une douceur, une absence de hâte et une quiétude qui sont l’apanage de toute la communauté. » Au-delà de ses impressions personnelles, l’auteur nous raconte rapidement l’histoire tourmentée de Saint Wandrille et d’autres abbayes occidentales, ravagées par de multiples catastrophes successives : la Guerre de Cent ans, les exactions huguenotes, la Révolution et parfois le relâchement de la règle et des mœurs. Elles se relèvent souvent, pas toujours, et les ruines qui demeurent sont de précieux témoins. Mais il faut partir, après des mois de vie monacale, et la tristesse est plus grande encore : « L’abbaye avait d’abord été un cimetière ; le monde extérieur sembla ensuite, par contraste, un enfer de bruit et de vulgarité entièrement peuplé de goujats, de catins et de forbans. Depuis le train qui me ramenait à Paris, même les publicités pour Byrrh et Cinzano, vues de la fenêtre, emblèmes d’ordinaire si radieux de liberté et de fuite, avaient la portée d’insultes personnelles. » Après Saint Wandrille, Fermor nous entraîne à Solesmes puis à la Grande Trappe avec le même brio littéraire et la même profondeur. La fin de ce petit livre est un hommage vibrant rendu aux monastères rupestres de Cappadoce. De merveilleuses églises et de petits monastères presque enterrés s’y nichent, vidés de leurs moines depuis des siècles, mais toujours là. Tous les secrets n’en sont pas connus et pourtant « c’était le paysage de la chrétienté originelle qui nous entourait. » Patrick Leigh Fermor fut une institution en Angleterre. Héros de la seconde guerre mondiale (il enleva un général allemand en Crète), écrivain-voyageur de haut vol (sur la Grèce notamment, nous y reviendrons), son style remarquable lui vaudra un succès bien mérité. Ne craignez pas ces visites monacales , Fermor sait les rendre passionnantes, par sa finesse et son humour si sobre. Un voyage inattendu que l’on ne regrette pas. [ Présenté le 21 février 2021 par Antoine sur son site. Nous vous conseillons particulièrement ce site si vous recherchez de bonnes lectures, il y a à ce jour plus de 300 titres présentés ]