Penser juste !
4/5 Lecture et Tradition .
.----. Intégration, droit du sol, regroupement familial, expulsions, ce petit livre vient à son heure. Face à un moralisme rousseauiste aussi hypocrite qu’imbécile qui brûle d’accueillir toute la misère de la planète, et face à des réactions épidermiques qui seraient aussi stupides, l’abbé Celier remet les problèmes à leur place dans leur complexité, politiquement d’abord, chrétiennement ensuite car on touche à un point où se posent des questions fondamentales du destin des sociétés. Si nous nous résignons à être un « peuple de vieillards », l’immigration se justifiera complètement car la nature a horreur du vide. Un livre indispensable pour penser juste dans un domaine délicat. [ Charles Daubainveau dans Lecture et tradition, n°375-376, mai-juin 2008 - Tous les numéros de notre revue avec leur sommaire sont présents sur ce site et, le plus souvent, encore disponibles ]
Il faut savvoir nuancer !
3/5 Ecrits de Paris
.----. « Ignorer que la charité politique soit la plus haute des charités (…), voilà sans doute l’une des principales carences du discours chrétien courant sur l’immigration. » Lequel ne retient, pour justifier l’hospitalité illimitée de « toute la misère du monde », que le passage de l’évangile selon saint Matthieu : « J’étais un étranger et vous m’avez accueilli » – qu’il convient d’interpréter à la lumière d’autres nombreuses citations nuançant sensiblement le propos. .----. .********. .----. L’abbé Celier s’attache à distinguer méthodiquement le profil des différents migrant-s, leur origine et leurs motivations : ceux qui sont sollicités, ceux qui sont chassés de chez eux pour des raisons multiples (idéologiques ou de survie) – deux catégories réputées laborieuses – et ceux qui ne cherchent qu’à profiter dans l’oisiveté d’une législation sociale particulièrement attractive. Dévolue à l’origine par le Créateur indistinctement à l’humanité tout entière, la planète a fait l’objet, au fil des millénaires, d’une appropriation de territoires par des individus, familles, cités et nations qu’un enracinement salutaire a sauvegardés de l’anarchie. Or, cette propriété privée garante du bien commun est gravement compromise en raison de la déchristianisation de l’Europe dont la démographie agonisante est le corollaire. .----. .********. .----. Le théologien-philosophe circonscrit étroitement l’état d’extrême nécessité de l’étranger (catastrophes naturelles, guerres civiles, génocides programmés – justifiant réquisition d’un bien privé par la puissance publique) – souvent invoqué abusivement, et définit avec pertinence les droits et les devoirs du catholique face à la submersion migratoire, rappelant que la charité « n’est pas exigible en justice », que « la terre n’est plus sans maîtres » et que « les nations possèdent légitimement leurs pays » qui recevront les candidats de leur choix en fonction des besoins ponctuels et de la proximité de leurs us et coutumes afin de ne pas altérer le fonds religieux et ethnique de la patrie. Il dénonce vigoureusement l’idéologie immigrationniste, tant des capitalistes cupides asservissant à bon marché une main-d’œuvre docile que des utopistes post-marxistes. Toutes réflexions qui sont le fruit du bon sens éclairé par la foi. .----. .********. .----. « Un pays qui n’a plus d’enfant est un pays qui n’a plus confiance en lui-même, en sa culture, son histoire, ses valeurs et qui est donc volontiers cosmopolite, le cosmopolitisme n’étant pas un accueil généreux et raisonnable d’autrui, mais plutôt le laisser-aller qui prélude à la mort. » L’abbé Celier résume ainsi avec réalisme les causes profondes du déclin de la France qui s’accélérera en l’absence d’une restauration du christianisme. [ Marie-Gabrielle Decossas dans " Ecrits de Paris " ( 82 boulevard Massena, Tour Ancone - 75013 - Paris ) numéro 706 - février 2008 ].