L'IDENTITÉ TRAHIE
5/5 Politique Magazine, n°155, octobre 2016
Éric Zemmour dit tout. C'est sa force. Mais « appeler un chat un chat et Rollet un fripon », c'est aujourd'hui s'exposer à la vindicte d'un système convenu de fausse bienséance régnante qui ne fonctionne que dans l'ambiguïté intellectuelle et, pour parler comme les psychiatres, dans la scotomisation psychique, le refus de voir. Éric Zemmour a pris ce risque et depuis longtemps, de chronique en chronique, de livre en livre : dire le vrai et l'écrire le plus clairement possible. Sa plume nette, alerte et acérée a l'art de trancher, tailler, pourfendre avec la précision et la dextérité requises en y mettant cette note d'ironie supérieure qui est la marque française par excellence de toute bonne polémique : « À la fin de l'envoi, je touche » !
LA FRANCE EST MALADE
La France est malade, diagnostique Zemmour, mais elle n'est malade que de la maladie mentale qui affecte ceux qui la dirigent depuis des décennies ; ils aiment la décadence ; ils aiment tout ce qui est étranger ; ils n'aiment plus la France de chair et d'os, mais sous ce nom une abstraction qui les justifie de tous leurs abandons ; ils ne croient plus dans la vie nationale ; ils ne songent plus qu'à sa fin ; ils se délectent à entretenir tout ce qui détruit notre pays, tout ce qui en accélère la dissolution ; ils jouissent à l'avance de sa mort et, le pire, ils en vivent en l'anticipant : « Nous n'y pouvons rien, disent-ils, c'est la nécessité, demain ce sera ça, forcément ça ». La France se trouve ainsi privée de toute direction historique, ce qui est pour une vieille nation comme la nôtre un non-sens absolu. Telle est l'explication fondamentale du malaise français qui est d'abord un mal être, une perte d'identité : la France perd sa substance, sa permanence dans l'être, son élan vital propre et singulier. Les faits s'accumulent et corroborent cette analyse.
"Le Suicide français", le précédent livre de Zemmour, en était la plus brillante démonstration. "Un quinquennat pour rien" qui reprend ses différentes chroniques depuis 2013, poursuit le même combat dans la même veine et avec la même verve : des centaines de courts billets ; autant de flèches aiguës qui percent les baudruches de la pensée officielle. Politique intérieure, politique extérieure, finances, économie, justice, immigration, sécurité, éducation, emploi, plus rien n'a de sens. C'est un effondrement généralisé.
LA RELIGION DES DROITS DE L'HOMME
Zemmour est sévère ; il a raison de l'être. Ceux qui sont « aux responsabilités » selon le langage euphémique de notre président, toujours contents d'eux, contestent, bien sûr, un tel jugement. Plus ils parlent de mondialisation heureuse, d'identité heureuse, d'intégration heureuse, d'Europe heureuse... et plus le pays souffre, plus le pauvre peuple est malheureux. Ces prétendus maîtres raisonnent en circuit fermé : ils placent leur chimère dans les prémisses de leurs douteux syllogismes ; ils confondent l'hypothèse avec la conclusion.
La famille française reste un dernier recours, détruisons la famille ; l'Europe ne marche pas, faisons plus d'Europe ; l'immigration pose problème, organisons davantage l'immigration ; l'islam tue chez nous, eh bien,chez nous, installons plus encore l'islam et donnons lui plus de droits ; la justice ne fonctionne plus et privilégie le bandit, donnons plus de pouvoir aux juges etc... Comment ne pas être soulevé d'indignation ?
Il y a du Chénier chez Zemmour.
Dans la longue préface de son livre, Zemmour dissèque l'énorme question que pose l'islam à la France, à laquelle les politiciens de tous bords répondent si mal. Même le Front national. Il y va de notre survie, dit-il.
C'est l'islam ou la France.
La gauche libérale suivant sa plus ancienne tradition a choisi l'étranger ; au XIXe siècle et jusqu'au XXe, elle avait déjà choisi l'Allemagne qu'elle déifiait.
Mais la prétendue droite ne fait pas mieux : son économisme et son droit-de-l'hommisme l'empêchent de voir le problème dans sa cruelle vérité.
Il n'y aura plus d'identité française : c'est elle qui se dissoudra dans l'oumma. L'invasion se fait colonisation et provoquera une déflagration.
La guerre est là sur notre sol.
L'idéologie des droits de l'homme est l'alliée objectif de notre ennemi que nous ne savons ni ne voulons désigner. « Pour sauver le peuple français, il faudra abolir la religion des droits de l'homme.
C'est une question de vie ou de mort de notre civilisation », conclut Zemmour.
Ajoutons que les musulmans français qui se veulent français, seraient les premiers bénéficiaires d'une telle politique de salut public.
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Le nouveau Zemmour
5/5 Présent, n°8702, septembre 2016
LES MÉDIAS sont pervers. Invité de France 5 mardi 6 septembre, Éric Zemmour découvre, grâce à ses interlocuteurs que, dans son livre "Un quinquennat pour rien", deux de ses chroniques ont dis-paru : «Celle sur Molenbeek ? C'est une de celles dont je suis le plus fier.» Censure ? Négligence ? L'entretien tourne autour de ces questions mineures, abrégeant le débat sur ce qui fait l'intérêt du livre : la longue introduction qui précède le recueil de ses chroniques sur RTL, tout entière consacrée à l'islam. « L'islam, nœud gordien qu'il est urgent de trancher », disait-il le 15 septembre à Paris, lors des « Rencontres du Figaro ».
L'islam, noeud gordien
Il démarre, à son habitude, en trombe : « Le quinquennat hollandais a glissé dans le sang. Avec une tache rouge vif indélébile. Les attentats contre Charlie, l'Hyper Cacher de la porte Vincennes et la tuerie du Bataclan annoncent le début d'une guerre civile française, voire européenne, et le grand défi lancé par l'islam à la civilisation européenne sur sa propre terre d'élection. Ce retour du tragique tranche avec la débonnaireté présidentielle qui confine à la vacuité. Comme si l'histoire avait attendu, ironique, que s'installât à l'Élysée le président le plus médiocre de la Ve république, pour faire son retour en force.
Et de citer De Gaulle à propos du président Lebrun en 1940 : « Au fond, comme chef de l'Etat, deux choses lui avaient manqué : qu'il fût un chef, qu'il y eût un Etat. »
Zemmour aime les mises en perspective historiques. Le conflit millénaire entre l'islam et l'Occident, et particulièrement la France, explique la haine que l'islam voue à la France : pour les Frères musulmans, les quatre cavaliers de l'Apocalypse sont les Juifs, les croisades, le communisme et la laïcité, et ils assimilent volontiers ces cavaliers à la France. Mais ce conflit n'a pas empêché qu'en 1920, au Congrès de Bakou auquel assistèrent des délégués de la gauche française, on tonnât contre la colonisation : « le djihad et la révolution inauguraient leurs noces sanglantes ». Ni, dans les années 50, que des Français manifestent de l'empathie pour les colonisés révoltés, alors que la guerre d'Algérie était une revanche islamique, le moudjahid chassant l'infidèle d'une terre d’islam.
C'est aussi par la conquête d'une terre que Zemmour explique l'immigration algérienne en France. Les premiers venus la considéraient comme une terre d'exil et de mécréance. Mais, grâce au regroupement familial, catalyseur d'une immigration de masse, la France devient aux yeux des musulmans, avec ou sans guerre, terre d'islam. «A partir d'un certain nombre, disait Engels, la quantité devient qualité. » Tarik Ramadan, inspirateur de l'UOIF, ne le cache plus : « La France est une culture maintenant musulmane. Lislam est une religion française. » Jamais autant qu'aujourd'hui ne s'est appliquée la formule : « La démographie, c'est le destin. »
Zemmour ne distingue pas entre l'islam et l'islamisme. « Etat islamique », dynastie des Saoud, Frères musulmans, tous se réclament du salafisme, c'est-à-dire de l'islam des origines, de l'islam de toujours. Il y a des musulmans modérés ? C'est qu'ils sont modérément musulmans.
But et stratégies
Le but est commun : la conquête. Seules les stratégies diffèrent. Si les sourates de La Mecque sont moins violentes que celle de Médine, c'est que Mahomet était à La Mecque en situation d'infériorité. L'islam fait sienne l'injonction druze : « Baise la main que tu ne peux couper », en attendant de pouvoir la couper. Si les Frères musulmans déplorent les attaques sanglantes de l'Etat islamique, ce n'est pas parce qu'ils les jugent condamnables, mais parce qu'ils les jugent prématurées et dangereuses ; elles risquent de réveiller un peuple, alors que les Frères musulmans s'emploient « à acquérir divers territoires pour inscrire dans la durée le récit islamiste comme élément du récit national ».
Zemmour analyse les formes de guerre que l'islam mène contre nous : invasion, colonisation, conflagration. Les trois pôles du triangle islamique s'imposent d'autant plus facilement que la France est minée par ce que l'auteur du Suicide fiançais appelait les trois D : dérision, déconstruction, destruction. Richard Millet, à son tour, exprime autrement la même pensée : « Le djihadisme et le nihilisme occidental étaient faits pour se rencontrer. » Le langage de Zemmour est dur parce qu'il est juste : « L'islam est incompatible avec la France. » Le départ des Français de souche des banlieues islamisées ? Une « épuration ethnique ». Les décisions du Conseil d'Etat ? « Une trahison des élites françaises ». L'Union européenne ? Son « idéologie libérale et multi culturaliste » dissout les peuples d'Europe « dans un magma européen, voire mondial », au nom des « droits de l'homme (...) devenus l'arme de destruction des peuples européens ».
Une révolution culturelle
Le diagnostic est implacable et juste, traduit en phrases brèves, parfois nominales, et percutantes. Les solutions qu'il propose sont plus incertaines, peut-être parce que, s'il espère un sursaut populaire, il n'y croit guère. « Seule une révolution culturelle peut permettre de gagner la guerre de civilisations qui se déroule sur notre sol », écrit-il. Elle suppose une révolution sémantique : désigner l'ennemi, discriminer, car « discriminer c'est choisir », ne pas appeler « radicalisation » ce qui est islamisation, ne pas parler de « migration » mais d'invasion, le « migrant » traduisant selon lui la revanche des nomades sur les sédentaires. Elle suppose d'imposer aux musulmans le choix entre l'islam de la France, de soumettre le droit à la sauvegarde de la nation en péril.
Mais qui sera capable d'opérer cette révolution de salut public ? Le peuple seul, sans relais politique ? C'est sans doute la pensée de Zemmour. S'il estime « vital de répondre à la guerre de civilisations menée sur notre sol par l'islam », il juge aussi qu'« il n'y a personne pour la mener ». Il consacre presque deux pages au Front national. Mais c'est pour mentionner l'idée saugrenue de Jacques Sapir d'une alliance électorale entre le FN et la gauche de la gauche, « un front de libération nationale anti-euro », la monnaie européenne étant, selon Sapir, la clé de voûte des politiques d'austérité. Mais on ne voit pas en quoi un tel « front » relèverait le défi de l'islam.
Identité et souveraineté
La question essentielle, aujourd'hui, selon Zemmour, n'est plus celle de la souveraineté — la bataille fut perdue lors du référendum de Maastricht — mais celle de l'identité, « la France ne se bat plus pour recouvrer sa souveraineté perdue, mais pour ne pas mourir ». Or, selon lui, la logique identitaire » n'est plus celle du FN, et si Zemmour moque « l'identité heureuse » d'Alain Juppé, il fustige aussi la « France apaisée » de Marine Le Pen, qui, écrit-il, « répond en un trouble écho à la politique "d'apaisement" de Chamberlain face à Hitler ». Faire du FN un parti munichois frôle la malhonnêteté intellectuelle que Zemmour s'applique si souvent à dénoncer ailleurs. Il suffit pourtant de lire le programme du parti qu'il incrimine pour remarquer que l'arrêt de l'immigration massive, la suppression du regroupement familial et du droit du sol, le renvoi des étrangers condamnés, la remise en cause des accords de Schengen, la renégociation de la Convention européenne des droits de l'homme, etc., sont les moyens institutionnels nécessaires pour susciter ou accompagner la révolution culturelle qu'il appelle de ses vœux.
La réaction de Zemmour surprend. Comme a surpris, dimanche 11 septembre sur TF1, la réponse de Marine Le Pen à Natacha Polony : « Oui, l'islam a sa place en France, l'islam est compatible avec la République française et avec la laïcité. » Comme si le pouvoir médiatique qu'exerce Zemmour, le pouvoir politique auquel aspire Marine Le Pen, imposaient, en certaines circonstances, des tabous qu'eux-mêmes ne transgressent pas. Quant au primat de l'identité sur la souveraineté, s'il s'explique chez un Zemmour qui n'espère plus rien des politiques, il ne se justifie pas pour autant. Lors des « Rencontres du Figaro », il rappelait que la Pologne et la Hongrie, du joug ottoman au communisme, ont perdu leur souveraineté, non leur identité ; elles ont donc survécu. Mais il écrit aussi « Une République islamique pourra être souveraine, mais ce ne serait pas la France » : la souveraineté conditionne donc l'identité. Si la Pologne et la Hongrie ont survécu, c’est qu'elles étaient des peuples forts, gardant leur langue, leur religion, let art de vivre. La France est devenue u peuple faible, ou affaibli.
L'avertissement de Marie France Garaud et de Philippe Seguin, dans leur livre commun "De l'Europe en général et de la France en particulier" était prémonitoire : « S'il n'est pour une nation de véritable conservation de son identité sans sa souveraineté, c'est parce que l'autorité nationale a fait la synthèse des éléments ethniques avec les valeurs spirituelles et morales. Après tout, les Indien dans leurs réserves, gardant leu plumes et leurs tentes, ne sont assurés que d'une identité fort réduite dans un ordre national qui leur échappe.»
Vincent Coussedière, dans son dernier livre, "Le Retour du peuple" rappelle que « c'est lorsque la communauté nationale disparaît — en l'occurrence la communauté française — que les communautarismes émergent et entrent en concurrence ». Et revendiquent leur identité : « l'identité est le principe central du multiculturalisme ». Et le multiculturalisme, imposé par le mondialisme via l'Union européenne, est le cheval de Troie de l'islam. Il est pour lui une ruse, une étape, non un but. L’islam ne veut pas une société multiculturelle mais monolithique, qui dicte les pensées les conduites, puisqu'il est « dogme culte, patrie et nationalité, religion État, spiritualité et action » (Tariq Ramadan).
D'où la nécessité, pour lutter contre un nouveau totalitarisme, de restaurer la souveraineté de l'État. C'est d'ailleurs ce qu'écrivent, chacun à sa manière, Zemmour — « la préférence nationale est le fondement de nation » — et Coussedière — « Ce que le populisme veut conserver, c'est la souveraineté de son Etat, d'où son opposition à la poursuite de l'ave ture européenne. » Encore faut qu'il y eût un chef, et qu'il y eût l’État.
<p align="right">DANIÈLE MASSON <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
5/5
Un quinquennat pour rien ? Il s'agit au départ d'un recueil des chroniques qu'Eric Zemmour donnait chaque matin sur RTL depuis 2012... Mais le polémiste efficace a ajouté cinquante pages en introduction, qui constituent une véritable bombe culturelle. Ca y est : notre artificier l'a faite exploser.
L'islam ? Interdit d'en parler
Le lecteur peut très bien se perdre et trouver son bonheur dans les chroniques de ce « quinquennat pour rien ». Elles n'ont pas vieilli, même si parfois l'événement les a dépassées.
Le temps donne raison à Eric Zemmour et à son pessimisme qui n'a pas pris une ride et que nous aurions plutôt plus de raison de ratifier qu'en 2012, lorsque l'on n'était encore qu'au début de ce terrible quinquennat à « pas de bol » . Maintenant c'est dans les rues de Paris ou de Nice que le sang français coule à flot. François Hollande ne se relèvera pas de cette mare de sang répandue alors qu'il est, comme il le dit lui-même, « aux responsabilités ».
Que signifie cette longue liste de morts du Bataclan et de la Promenade des Anglais ? Que signifie la mort du Père Hamel, durant sa messe ? C'est l'objet de l'introduction de répondre à ces questions. Pour l'historien du présent qu'est Eric Zemmour la réponse est claire, objective, on aurait envie de dire : elle est scientifique. Nous devons reconnaître que nous sommes en face d'une guerre de civilisation.
On aurait pu croire que ce genre de guerre n'existait plus qu'au passé. Zemmour cite ces Iroquois d'Amérique sauvant le navire anglais en perdition qui cherchait à accoster sur leurs terres. Ces Iroquois, un siècle plus tard sont chassés par ceux-là mêmes qu'ils avaient accueillis. Entre les Anglais et les Iroquois, et plus tard entre les anglophones et les Indiens, il y a eu guerre de civilisation, gagnée à plate-couture par les immigrés européens.
Les indiens se sont assimilés, ou bien ils ont disparu dans des réserves. Pour Eric Zemmour, aujourd'hui la guerre de civilisation, c'est l'islam qui l'a déclarée à la vieille Europe. Il n'hésite pas à montrer que cette guerre n'est pas seulement le fait de quelques marginaux exaltés, son argumentation est très ferme : « Le musulman est un homme politique qui s'ignore. L'islam est à la fois une religion, une nation, une loi et une civilisation ». Et d'en tirer implacablement la conséquence : « Pour être un musulman de France bien intégré, il faut être un mauvais musulman ». Et encore, plus fortement peut-être : « La prétendue déradicalisation des djihadistes est une entreprise grotesque, puisqu'il faudrait les désislamiser ». On peut difficilement condamner plus vertement le fameux pada-malgam.
Et de citer la sourate 60 du Coran : « Entre nous, c'est l'inimitié et la haine, jusqu'à ce que vous croyiez en Allah seul »... Il enchaîne en caractérisant de trois manières la manifestation de cette haine : invasion, colonisation, conflagration. Il distingue en outre la conflagration de basse intensité (trafic de drogue, incivilités diverses) et la conflagration de haute intensité, dont l'« été islamique » que nous venons de passer nous a donné quelques échantillons. On peut dire, cette fois que l'on a du Zemmour pur jus.
À lui seul, il fait bouger les lignes, insistant sur le fait que chacun doit s'exercer à briser ce silence qui a brisé, en France la machine assimilatrice.
D'où vient ce silence ? Essentiellement des lois dites mémorielles et de la dictature qu'exercent les juges au nom de « la religion des droits de l'homme ». C'est un autre aspect de cette longue introduction que de diagnostiquer ce qui immobilise la société française, en la livrant à la subvention islamique. « On a fait de la non-discrimination la doxa des juges prêtres ». Or une nation doit discriminer. Elle choisit toujours d'avantager ses ressortissants, ou alors elle n'existe pas.
Cette interprétation des droits de l'homme sous l'angle de la non-discrimination est destructrice des nations et dans l'atmosphère actuelle de guerre de civilisation, on peut dire : non seulement destructrice des nations mais destructrice des peuples : « Les droits de l'homme sont devenus l'arme atomique de destruction des peuples européens ».
Ce que représente de manière éloquente cette étude préliminaire de cinquante pages, c'est le changement d'univers culturel que nous sommes en train de vivre bon gré mal gré. Si nous cherchons à comprendre ce qui se passe, pas de doute, un réflexe : il faut lire le dernier Zemmour. On n'a pas fini d'en parler dans les talk-shows télévisuels et d'entendre résonner les prétoires à ce sujet : pensez, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a reçu 700 plaintes après une émission avec Anne-Sophie Lapix.
Tout donne à croire que les plaintes vont s'amonceler. Le CSA va-t-il interdire que l'on parle de l'islam ? C'est l'enjeu.
<p align="right">Alain Hasso <a href= http://www.monde-vie.com/ target=_blank>www.monde-vie.com</a>
Présent, septembre 2016