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Un européisme nazi. Le Groupe Collaboration et l´idéologie européenne dans la 2ème Guerre mondiale

Référence : 16172
Date de parution : 17 juin 2010
Collection : HISTOIRE
EAN 13 : 9782755403541
Nb de pages : 274
23.40
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Description
Respectabilité morale et politique obligent, l'hisroire de l'Union semble, d'un premier abord, aisée à retracer et sans ambiguïtés. Entre l'essor de l'idée d'Europe unie, les tentatives manquées de l'entre-deux-guerres, et sa concrétisation après 1945, l'expérience de la guerre sert de prise de conscience générale, prélude à l'unification.
Les historiens traitant de l'européisme s'accordent sur ce schéma de la continuité de l'idée européenne, troublée un ultime moment par les dérives du nationalisme. Ainsi, la Seconde Guerre mondiale n'a pas sa place dans l'idée d'Europe au XXe siècle. L'Europe nouvelle chère aux nazis est réduite à un instrument de la propagande allemande alors que la Résistance aurait préparé soigneusement ses projets unionistes et fédéralistes en attendant la défaite des pays de l'Axe.
Cette image d'Épinal ne résiste pas à une analyse objective des faits et des idées. Il apparaît ainsi clairement que, dans la Résistance, le sentiment national prime généralement sur le sentiment européen: le projet générique d'"Europe des nations libres" en est le symbole. Son intérêt pour l'union du continent a été exagéré après guerre pour légitimer la cause européenne, les ennemis du nazisme semblent, à juste titre, profondément désorientés et méfiants devant cette idée d'Europe qui est l'axiome favori des partisans du Reich.
En effet, à l'inverse, sur le continent unifié par les armes, officiels nazi et intellectuels engagés dans la voie de la collaboration sont la source d'une réflexion intarissable sur l'Europe visant à définir ses contours et son identité, commentant sa future organisation politique, économique, juridique ou sociale. Le Groupe Collaboration se place dès sa création en septembre 1940 dans cette perspective. Il se veut un pôle attractif, principalement parisien, de réflexions et de promotion culturelle pour tous les intellectuels désireux d'ébaucher plans et projets d'une union européenne imminente, d'encourager le rapprochement franco-allemand et la solidarité continentale.
Même si les plus ardents européistes d'aujourd'hui ne sauraient être assimilés à des groupes de pensée dévoyés, cette étude très documentée permet d'analyser l'idéologie européenne dans une perspective historique plus réaliste et, comme telle, nouvelle. Cette grille de lecture donne, de manière surprenante, des clefs pour mieux comprendre les enjeux qui se dessinent devant nous pour demain.   

Julien Prévotaux est diplômé en Histoire de l'Université Paris IV - Sorbonne. Installé au Brésil depuis 2006, il y est journaliste, traducteur et chercheur en Histoire contemporaine rattaché à l'Université UNESP de São Paulo. Il se consacre à l'histoire de la collaboration et de l'idée européenne, ainsi qu'aux relations internationales.
TitreUn européisme nazi. Le Groupe Collaboration et l´idéologie européenne dans la 2ème Guerre mondiale
Auteur PREVOTAUX (Julien)
ÉditeurFRANCOIS-XAVIER DE GUIBERT (EDITIONS)
Date de parution17 juin 2010
Nb de pages274
CollectionHISTOIRE
EAN 139782755403541
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)17
Largeur (en mm)160
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.45
Critique du libraire
Les officiels nazis et intellectuels engagés dans la voie de la collaboration sont la source d´une réflexion intarissable sur l´Europe nouvelle, unifiée par les armes. Le Groupe Collaboration se place dès sa création en 1940 dans cette perspective. En annexe le texte de la conférence du baron Werner von Rheinbaden donné le 19 avril 1941 à la Maison de la Chimie à Paris, avec un préambule de Jean Montigny.