Un chef scout dans la tempête bolchevique
5/5 Famille d'abord, n°30, juin 2016, p.30
Ce livre est unique dans la littérature antibolchévique. » Ainsi s'exprime l'éditeur anglais à la parution de ce livre, lequel, sans la guerre de 1940, serait devenu chez nous le best-seller qu'il fut outre-manche.
Ecrit en russe en 1937, cet ouvrage a en effet tout pour cela : un style vivant, alerte, une entrée en matière pleine de suspense, lorsque l'auteur, en dépit du conseil de l'officier américain, décide de débarquer dans son pays en pleine Révolution, en 1920 ; et puis c'est l'histoire, par un témoin de premier ordre, de la tentative de mainmise du Guépéou sur toute une jeunesse russe, et celle, inconnue du public français, de la résistance héroïque des scouts de Russie.
Grand chef scout, médecin, athlète au physique de boxeur à lunettes, le héros de cet ouvrage possède avec un rare bonheur l'art de conter, de faire passer, dans ses récits, tout un enseignement moral et religieux ; comme lors de cette veillée organisée par ses scouts marins sur une plage, pour des enfants abandonnés et mourant de faim (page 100).
Lorsque, après plusieurs séjours en prisons, camps de concentration, et déportation, Boris Solonevitch, son frère Ivan et son neveu Youri sont condamnés, en 1933, à huit années de camp, c'est-à-dire à une mort certaine, ils décident que le 28 juillet 1934, ils s'évaderont pour la Finlande (cf. le dernier chapitre, L'évasion, p. 257).
Illustré par un crayon très sûr (dû à une ancienne cheftaine), et pourvu d'un cahier central de photographies (sur le camp de concentration des îles Solovki en particulier, cet enfer que l'auteur subit cinq années, et dont le KGB essaya de nier l'existence pendant des années), ce livre est un témoignage : il a été écrit pour avertir le monde libre que son pauvre pays agonisait sous la poigne sanglante du marxisme.
A partir de 15 ans.
Magnifique témoignage.
5/5 1.2.3. Loisirs.
.----. Le 28 juillet 1934, le chef scout Boris Solonévitch s’évade de son camp de concentration avec pour objectif 250 kilomètres de forêts et de marais jusqu’à la frontière finlandaise. Trois ans après son évasion réussie, "l’oncle Bob", comme le surnommaient ses scouts, publie ses mémoires pour avertir le "monde libre" de ce qui se passe alors en URSS.
Les éditions Edilys rééditent cette autobiographie (première traduction française en 1939) dans laquelle Boris Solonévitch évoque ses quatorze années de lutte contre un régime totalitaire. Cette réédition est enrichie de photos d’archives et de belles illustrations.
Ce n’est pas un roman scout mais un magnifique témoignage historique sur les scouts de Russie qui, même au plus fort de la tempête révolutionnaire, ont constamment gardé et transmis leur attachement à un haut idéal spirituel.
Que le lecteur ne se laisse pas décourager par les premiers chapitres denses avec plusieurs retours en arrière : la suite s’avère plus fluide et devient palpitante, tout particulièrement les cinquante dernières pages sur l’évasion. [ A partir de 18 ans - Nous conseillons particulièrement le site " 1.2.3. loisirs " pour les conseils de lecture des plus jeunes ]
UN CHEF SCOUT DANS LA TEMPÊTE BOLCHÉVIQUE
5/5 Action Familiale et Scolaire n°244 avril 2016 p 64
Boris Solonévitch - auteur de l'ouvrage - jeune Russe au tempérament battant, a une vingtaine d'années lorsqu'éclate la révolution bolchévique.
Russe aimant sa patrie, chef scout attaché à la jeunesse de son pays, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour protéger et fortifier ces jeunes âmes contre l'idéologie marxiste. Repéré pour ses idées, de nombreuses fois arrêté, il finit par connaître la Loubianka et les camps de concentration. Comme de nombreux Russes, il espère que cette période - à l'instar de la Terreur révolutionnaire française - ne sera que temporaire.
Mais il constate que la machine communiste s'est bien installée et broie tout sur son passage : jeunes, adultes, vieillards, hommes et femmes, riches ou pauvres, agriculteurs, artisans, commerçants, intellectuels ...
C'est alors qu'il décide de s'évader et de quitter son pays avec son frère et un neveu.
L'auteur reste assez discret sur les tortures mais montre, en revanche, de façon particulière, les terribles ravages du système bolchévique sur l'enfance et la jeunesse. Il se plaît également à rapporter la geste de nobles âmes qui travaillèrent à limiter les effets dévastateurs de cette révolution. L'auteur - orthodoxe - parle assez peu de Dieu, mais l'on sent à travers ses écrits une espérance qui le soutient et l'encourage à aller de l'avant.
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