« Cet ouvrage, malgré le cursus universitaire éminent (Université de Harvard en économie et Notre-Dame, en théologie) de son auteur, déçoit rapidement le lecteur qui s'aperçoit qu'il a affaire à une compilation maladroite, peu lisible par un béotien, de deux thèses de doctorat en économie et théologie.
« L'avantage principal du livre est de ne pas tomber dans le piège keynésien et servir les théories interventionnistes d'État que l'on a coutume de voir chez les professeurs d'économie. Il peut même permettre de découvrir des auteurs contemporains américains néo-classiques sensibles aux défaillances morales provoquées par les marchés. Mary L. Hirschfeld tombe cependant dans l'écueil du formalisme maladroit et ennuyeux d'une thèse universitaire où le lecteur est noyé sous les citations décousues d'auteurs américains inconnus entremêlées maladroitement de "théorie des jeux" et théologie de saint Thomas.
« Quant aux dernières parties qui portent plus spécifiquement sur saint Thomas, du fait de son naturalisme excessif, l'auteur réussit le tour de force de rendre ennuyeux la doctrine du Docteur angélique. Le tout pèche de l'absence d'exemples concrets puisés dans l'actualité où la doctrine du Docteur angélique pourrait éclairer le lecteur confronté à une économie de marché débridé et dénué de principes moraux. Malgré son cursus, l'auteur manque crucialement de références historiques des grands auteurs chrétiens en économie, aussi pour tous les étudiants en économie, droit ou écoles de commerce, des Émile Keller, René de la Tour du Pin, Julio Meinvielle, Chesterton, abbé Roussel ont traité avantageusement et dans un vrai esprit chrétien son sujet. »