Théophane Vénard, prêtre de la Société des Missions Étrangères fut décapité pour la foi, à 31 ans, le 2 février 1861, auTong-King (Vietnam).
Théophane avait toutes les qualités qui font aimer les hommes : Dieu lui avait donné les grâces de l'extérieur ; il avait orné son esprit de toutes les richesses des talents et de l'intelligence ; il avait comblé son âme de tous les attraits des vertus les plus éminentes. Serviteur de Dieu toujours fidèle, il avait conservé, jusqu'à la fin, la simplicité d'un enfant, la modestie d'un coeur vierge, l'humilité des plus grands saints. Le tendre amour qu'il portait à sa famille fait briller d'un plus vif éclat l'héroïsme de son sacrifice. Aimable à tous, à ses bourreaux eux-mêmes, Théophane se caractérisait, face au martyre, par une indomptable sérénité que rien ne trouble.
Son frère publia, en 1864, cette vie avec la correspondance de Théophane, révélant sa piété, son enthousiasme, sa grande sensibilité, son lyrisme même.
En 1896, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus la découvrit et en fut à son tour profondément marquée : "Ce sont mes pensées, disait-elle ; mon âme ressemble à la sienne". Théophane fut béatifié en 1909, par saint Pie X, puis canonisé en 1988.
Eusèbe Vénard (1835-1913), prêtre, est le frère de Théophane Vénard. Il fut nommé vicaire à la cathédrale de Poitiers, puis, en 1865, curé d'Assais (Deux-Sèvres).