Cet ouvrage est un recueil des témoignages de sept Français ayant participé aux derniers combats pour l'Algérie française.
Ils avaient, en 1961, dix-huit à trente ans, étaient officiers d'active ou de réserve, étudiants ou lycéens. Qu'ils soient français de Métropole, ou d'Algérie ou encore de Tunisie, ils ont tous participé aux combats dans "l'Organisation Armée Secrète Métropole".
Tous les sept ont été sucessivement arrêtés, jugés par les différentes juridictions d'exception qui se sont succédé pour "atteinte à la sûreté de l'Etat, crime passible de la pleine de mort" et condamnés, pour certains à de lourdes peines de prison. La période indiquée dans le titre "1961-1962" n'est donc, pour eux, qu'un raccourci simplificateur ; faute d'amnistie générale en juillet 1962, amnistie qui n'a été accordée qu'aux membres du FLN et à leurs séïdes, leur combat ne pouvait que continuer, du moins pour ceux qui n'étaient pas encore en prison ; pour les prisonniers ou exilés, cette période s'est achevée en 1968 : c'est seulement en mars de cette année là que le dernier "embastillé" de ces sept témoins est enfin sorti de la prison Saint-Martin de Ré.
Ensuite, meurtris, il leur a fallu rebâtir leur vie.
Quarante ans après, aucun d'eux n'a oublié... ni pardonné.
Comment pardonner tant que les hyènes continuent à hurler ?
"Il y a deux façons de concevoir un livre d'histoire : comme une leçon récitée, comme une suite d'images d'Épinal, en jugeant sans chercher à se poser des questions... ou alors, à travers témoignages et récits, à l'aide de documents restés inédits ou occultés par certains, de se forger une opinion libre et indépendante...
À l'aide de témoignages et de souvenirs souvent inédits, d'archives restées inexplorées, cette collection se veut une incessante remise en cause des événements du passé". Philippe Randa