Né à Luzarches en 1901, Claude Autant-Lara débute comme décorateur de L'Herbier et de Renoir.
Le diable au corps, La traversée de Paris, La jument verte, L'auberge rouge, L'objecteur, et tant de chefs-d'oeuvre qui, malgré trente, trente-cinq et quarante ans d'âge, n'ont pas pris une ride !
Tous signés Claude Autant-Lara.
"Il n'existe que deux sortes de films, affirme-t-il : les films dérangeants, et les autres, les films rassurants. Pour ma part, je ne me suis attaché qu'à la première de ces catégories."
Télémafia : Stendhal assassiné
Voici son premier livre, paru une première fois en 1981 et devenu totalement introuvable. Dérangeant, lui aussi. Comme ses films qui appartiennent à l'histoire du cinéma français.
Des mémoires ? "Non, proteste Autant-Lara, plutôt un mémoire !" Accablant. Sur une bien étrange aventure survenue au réalisateur, lors de ses contacts avec la télévision française. A propos de son Lucien Leuwen et, surtout, de sa Chartreuse de Parme, troisième volet de la trilogie stendhalienne.
Une assez vilaine affaire de 1971.
Autant-Lara prend ses responsabilités. Il ne craint pas la contradiction.
Il promène simplement, comme écrit Stendhal "un miroir le long du chemin". Stendhal assassiné par ceux qui ont pour mission d'offrir, au plus grand nombre, les plus beaux fleurons de la culture française. Un témoignage, féroce et frémissant de sainte colère.
C'est après la parution de ce livre qu'il eut l'idée de rédiger sa "chronique cinématographique du XXè siècle" encore inachevée à ce jour et dont Télémafia est, en fait, le dernier tome.