Sully le Grand

Droiture, Fidélité, Probité, Patriotisme .

5/5 Plaisir de Lire .

.----. En écrivant ce livre, M.M. Martin s'est acquittée, nous dit-elle d'un devoir filial : Louis Martin, son père, était en effet "un de ces chercheurs d'archives modestes et ardents, en voie de disparition dans nos provinces et qui reliaient sans cesse le passé au présent" . Historien de sa cité, Sully-sur-Loire, c'est lui qui inspira à sa fille cette étude . "Les anecdotes sur Sully, nous dit M.M. Martin, ont bercé mon enfance... et c'est mon père qui m'apprit presque tout ce que je pourrais dire de lui..." C'est probablement à ces circonstances émouvantes que ce livre doit d'être, outre une étude historique fouillée, un document particulièrement vivant . Sully, dans toutes les mémoires est inséparable de son roi . C'est donc l'histoire de leur amitié et de leur collaboration, que Marie Madeleine Martin nous raconte . Pour écrire cet ouvrage, elle se réfère aux "Economies Royales", mémoires que Sully dicta à ses secrétaires, pendant sa longue retraite, après la mort tragique du roi en 1610 . M.M. Martin utilise largement ce document peu connu . Les passages qu'elle nous cite nous restituent non seulement le jaillissement des faits et des sentiments, mais aussi la richesse, la verdeur d'une langue drue que les censeurs du grand siècle n'avaient pas encore élaguée . La conversion d'Henri IV, le rôle joué dans cet événement par Sully, qui, tout en restant fidèle à la réforme, sût conseiller au roi d'embrasser la religion catholique pour le bien du royaume, sont longuement exposés . Le mot "tolérance" est aujourd'hui synonyme d'indifférence religieuse : aussi était-il bon qu'un auteur à la plume ferme et au jugement nuancé, analyse l'atmosphère de ce 17è siècle en son début, époque où la coexistence de deux religions dans un même royaume était considérée comme une impossibilité à des esprits plus passionnés que les nôtres . Homme de caractère, travailleur acharné, soldat courageux, grand bâtisseur, diplomate averti, Sully vit sa carrière interrompue avec la mort du roi . M.M. Martin nous le montre dans sa retraite, veillant avec sollicitude sur ses "peules" et administrant ses grands biens . Fidèle à la mémoire de son roi, c'est alors qu'il fixa ses souvenirs dans les "Economies Royales." A l'heure où les "grands commis" jouent un rôle si important dans les gouvernements modernes, il ne serait pas anachronique de méditer la vie de Sully, homme d'Etat animé d'une droiture exigeante, d'une fidélité sans faille à son ri, d'une grande probité raide, d'un patriotisme lucide . A partir de 17 ans . [ " Plaisir de Lire " , numéro 28 , automne 1974 ]

Inconditionnellement attaché à son roi.

5/5 Plaisir de Lire .

.----. " Ma fille aimerait un livre d'histoire... " M.-M. Martin nous livre ici la biographie de Sully Le Grand, inconditionnellement attaché à son roi. L'auteur utilise avec talent les Economies royales, mémoires peu connus que Sully écrivit quand il se retira après la mort d'Henri IV. On y découvre cette page d'histoire sous un angle intéressant qui passionnera dès 17 ans. [ " Plaisir de Lire " ; numéro 187 - mars 2019 . Chronique " Un livre d'hier selon mon humeur " . Ce petit bulletin trimestriel est sous-titré " Littérature et vie chrétienne " ; il parait depuis 1966 et est dirigé par Marie de l'Aubier ; vous pouvez demander une documentation de la part de Chiré à l'adresse : Plaisir de Lire - 57 route Nationale - 80160 - Flers sur Noye ]

Vivant et enthousiaste

4/5 Revue des cercles d'études d'Angers

Mais on ne peut résumer en quelques paragraphes un livre qui suit, illustre et confirme les Mémoires de Sully, autrement dit les "Economies royales". Elevée par son père, Louis Martin, dans le culte de SULLY, Marie-Madeleine Martin considère l'homme d'Etat comme l'un des maîtres-artisans de l'"unité française ", dont elle a conté l'histoire dans un ouvrage couronné, en 1949, par le grand prix Gobert. Ancienne élève de l'Ecole des Chartes, elle manie les documents avec aisance et prie son lecteur de lui faire confiance ; en se dispensant de mettre des notes au bas des pages. Le style aisé reste celui d'une causerie dont les répétitions ne sont pas exclues (sans doute pour bien imprimer dans l'esprit du lecteur certaines vérités chères à l'auteur). L'histoire n'est pas ici une princesse lointaine. Elle fraie volontiers avec des événements tout récents, et c'est à M. Antoine Pinay, "ministre des finances ", que ce livre est dédié...Un livre vivant, enthousiaste, entraînant, qui n'est pas indigne du laborieux, honnête et grand Sully, aussi énergique dans son bureau de travail, à l'ARSENAL, et dans ses châteaux à Rosny, à Villebon ou à Sully-sur-Loire, que le soldat qui avait guerroyé avec son "bon maître ", et son ami, le roi Henri. (numéro 7, avril 1960 ).