Très Saint Patriarche Joseph, divin époux de la Reine du ciel, je suis le premier dans toute l'Église militante qui écrive un volume entier sur les dons de Joseph, qui devraient être proclamés par les voix des anges. Je suis le premier, ô Joseph, qui vous rapporte les palmes de vos dons, et, le front ceint d'olivier, je vous élève comme un temple de marbre au milieu d'un champ verdoyant. Loin de nous la triste envie, et ce vain souffle d'orgueil qui enfle les esprits des mortels et les ballotte en tous sens. Joyeux du triomphe de Joseph seul, nous ne désirons rien de terrestre pour notre récompense. C'est assez de faire connaître Joseph, après un si long espace de temps, aux esprits aveugles. Je ne sais pourquoi des hommes d'une haute intelligence ne se sont pas empressés d'ouvrir ces dons qui étaient comme cachés dans les écrins des trésors secrets de l'Église. Il est temps que celui qui a été appelé le père du Verbe éternel, l'époux de sa Sainte Mère, devienne l'objet du culte populaire, qu'il soit loué, et glorifié dans les hymnes célestes, et que, digne de grandes solennités, il reçoive les plus grands honneurs des saints . De grands esprits dédaignent les efforts que nous faisons pour cueillir les fleurs les plus belles des dons de Saint Joseph dans de sombres forêts, dans des prés agréables, et dans de riches campagnes. Ô Père, ô souverain éternel des hommes et des esprits célestes, à qui il a plu d'envoyer d'en-haut votre Fils né avant les siècles, et de le déposer dans les bras de Joseph pour qu'il l'élevât pour le monde entier, obligez les anges à nous dire de quels honneurs il jouit auprès de vous. Joseph est le plus grand des héros. Pourquoi, moi qui ai si peu de connaissances, osé-je dire en balbutiant de si grandes choses ? Donnez-moi, ô Père, de divulguer aux mortels le bonheur suprême de Joseph, et sa gloire si connue dans le ciel.