Si le coup de force est possible

Contre les rêves démocratiques, l'instauration de la Monarchie ne se fera pas spontanément par un appel unanime des Français au Prince, elle passera nécessairement par des combinaisons tactiques mettant en jeu des rapports de forces et des ruptures de légalité. Les circonstances sont l'élément le plus déterminant et le pouvoir n'est à prendre que lorsque l'État s'abandonne. Ces situations sont récurrentes en France où - c'est une des tares du régime républicain - l'État est divisé contre lui-même. Il nécessite qu'un appareil soit en mesure d'exploiter une telle situation. C'est à l'organisation et à l'entraînement d'un tel mouvement que s'attèle l'Action française. Le coup de force est possible et la mission de l'école d'Action française est d'en assurer la préparation psychologique et technique. 
Charles Maurras (1868-1952) journaliste, homme politique, académicien, est membre fondateur du premier Comité d'Action française, le 8 avril 1898. Il dirige le quotidien L'Action française. Théoricien du nationalisme intégral, il publie l'Enquête sur la monarchie et expose sa doctrine notamment dans Mes idées politiques.  
Henri Dutrait-Crozon est le pseudonyme des colonels Frédéric Delebecque et Georges Larpent, deux journalistes de L'Action française.