Le 22 septembre 2013, le peuple suisse se prononcera sur l'initiative du GSsA pour "l'abrogation du service militaire obligatoire". Dans le meilleur des cas, une armée de professionnels remplacerait notre armée de milice. Dans le pire, la Suisse se retrouverait sans armée. A terme, c'est le but du GSsA, dont le nom affiche clairement les ambitions.
Dominique Andrey, commandant des forces terrestres de l'armée suisse, démontre ici que la sécurité tant extérieure qu'intérieure n'est assurée que grâce à une armée de milice. Une armée professionnelle, qui serait nettement plus réduite que l'armée de milice actuelle, ne suffirait pas à garantir la sécurité, en cas de dangers ou de menaces, des infrastructures sensibles de notre pays. Félix Stoffel, quant à lui, montre que la sécurité passe nécessairement par la défense de l'espace aérien.
Mathias Tuscher rappelle qu'en comparaison internationale, seuls les pays européens réduisent leurs dépenses militaires. N'en déplaise aux pacifistes! En réalité, contrairement à la croyance de ces derniers, les conflits ne disparaîtront pas de ce monde ; l'histoire nous enseigne que le mal, écrit Olivier Delacrétaz, est "une donnée indéracinable des hommes et des sociétés" ; dès lors, il paraît prudent de se doter de moyens militaires pour en contenir les menaces.
La neutralité suisse paraîtra peut-être égoïste à certains, alors que des armées voisines s'engagent pour la promotion de la paix dans des pays en guerre. Félicien Monnier montre que la neutralité, défendue par notre armée de milice, représente au contraire un engagement international et un facteur de paix pour l'Europe. Enfin, l'étude du général français Robert de Crémiers sur la suspension de la conscription nationale en France établit qu'une armée professionnelle ne conviendrait pas à notre Confédération.
Les auteurs : Olivier Delacrétaz, président de la Ligue Vaudoise ; Dominique Andrey, commandant de corps, commandant des Forces terrestres ; Robert de Crémiers, général de corps d'armée, de l'armée française ; Félicien Monnier, juriste ; Félix Stoffel, colonel EMG ; Mathias Tuscher, colonel EMG. L'ouvrage est introduit par Edouard Hediger, secrétaire du comité vaudois "Ensemble pour la sécurité", qui mène la campagne contre l'initiative du GSsA.