L'« apôtre des apôtres »
5/5 Le blog de Jeanne Smits
.----. De passage à l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, l'histoire de l'« apôtre des apôtres » qui vint finir ses jours dans cette belle Provence, chrétienne dès les tout débuts, prend un relief particulier. Elle est aussi une sainte pour notre temps, celle qui avec la Sainte Vierge représente l'Eglise : l'Immaculée est image et mère de l'Eglise sainte, tandis que Marie-Madeleine, la repentie, la figure dans sa dimension humaine et imparfaite, composée de pécheurs, mais recevant avec abondance la grâce du Christ qu'il lui appartient de répandre. Qu'elle intercède pour l'Eglise en ces temps troublés.
Bien volontiers je publie ci-dessous une note de lecture qu'Olivier Figueras m'a confiée alors que nous venons, il y a quelques jours, de fêter la Sainte-Madeleine avec les participants de l'université d'été du Centre Charlier. – J.S.
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Nous venons de fêter Marie-Madeleine. Et à cette occasion je me suis replongé dans le sermon que le R.P. Bruckberger avait donné, pour la même fête, il y a trente-cinq ans, au monastère du Barroux qui, justement, est consacré à Marie-Madeleine.
Marie-Madeleine, c’est une histoire d’amour, du péché – des péchés – à la rédemption. Une histoire d’amour qui a été totalement, absolument, centrée (ou re-centrée) sur le Christ.
Cette histoire d’amour, le P. Bruckberger l’a puissamment fait revivre à nos oreilles dans ce sermon que les moines du Barroux ont publié – et à deux reprises. Un court texte – à peine vingt pages – assurément vite lues, mais dont l’écho résonne longuement au cœur.
Je n’en retiendrai, pour ne pas en déflorer la lecture que je vous recommande chaleureusement, qu’une phrase. Une phrase qui m’a particulièrement frappé.
« Au fond, dans notre vie la faute la plus grave que nous ayons commise est peut-être de ne pas avoir assez donné et peut-être, plus grave encore, de ne pas savoir recevoir. »
L’amour n’est pas univoque. Si aimer, c’est tout donner, comme l’a si bien dit la petite Thérèse, cela n’est possible que si nous avons accepté de tout recevoir. Que donnerions-nous d’ailleurs s’il devait en être autrement ? [ Olivier Figueras , publié le Dimanche 2 août 2020 sur leblogdejeannesmits ]