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Sept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l´Ouest qui n´était plus gardée - Roman

Référence : 44267
3 avis
Date de parution : 29 avril 2003
Auteur : RASPAIL (Jean)
EAN 13 : 9782221100073
Nb de pages : 232
20.50
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Description
Prospère et lumineuse autrefois, la Ville est presque abandonnée. Le télégraphe a été coupé. Plus aucun train n'arrive à la gare, ni plus aucun navire au port. La population s'est enfuie. Des bandes incontrôlées errent à travers le pays. Du monde extérieur aucune nouvelle ne parvient depuis déjà de nombreux mois. C'est la vie qui s'en est allée.
Le souverain héréditaire ne règne plus que sur son château et sur une poignée de fidèles que l'ombre est sur le point d'effacer...
Pour rompre ce mortel encerclement, pour savoir où est passée la vie, à quoi ressemble ce qui les entoure et quelle est la signification de tout cela, sept cavaliers quittent la Ville au crépuscule sans espoir d'y retourner jamais. Commence alors le plus étrange des voyages. La Montagne, la Grande Forêt, recèlent des peuples insoupçonnés. On entend de lointains bruits de bataille, mais la vérité, encore, se dérobe. Surviennent des aventures à propos de choses essentielles comme l'amour, la fraternité, l'espérance ou la charité. Au fur et à mesure du récit, les signes se multiplient. De l'antre côté du Fleuve, au terme du long voyage, s'étendent d'immenses contrées surpeuplées dont nul ne connaissait l'existence. Et si c'était déjà cela, le monde perdu et retrouvé ? Des sept cavaliers qui avaient quitté la Ville, deux, seulement, connaîtront la réponse...  
TitreSept cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l´Ouest qui n´était plus gardée - Roman
Auteur RASPAIL (Jean)
ÉditeurROBERT LAFFONT (EDITIONS)
Date de parution29 avril 2003
Nb de pages232
EAN 139782221100073
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)22
Largeur (en mm)137
Hauteur (en mm)217
Poids (en Kg)0.30
Biographie
Critique du libraire
Roman. --------------------------------- Erwan Bergot : Cet écrivain convaincu, enthousiaste, au patriotisme de vieux grognard, cultivait comme peu en sont capables l'amitié et l'humour. Bon observateur, il était aussi bon déssinateur. Son dernier geste a été d'illustrer la couverture du livre de Jean Raspail, Sept Cavaliers... Nul n'a su évoquer comme lui cette fraternité des camarades qui chevauchent botte à botte, sabre au clair, le regard droit, la jugulaire serrée, avec le calme des vieilles troupes. [ Jean Mabire dans Que Lire Tome 3 p. 41.] Précision, nous pensons que cela ne concerne que l'édition de 1993 pour le club France Loisirs. A vérifier, que ceux qui le pourrait nous réponde Merci .
Les avis clients
Anti-moderne ?
5/5 Vexilla Galliae
.----. Cependant, si les Pikkendorff sont profondément royalistes, européens et réactionnaires, sont-ils anti-modernes ? Tout par leur aspect semble correspondre à cette opposition frontale avec notre monde qui ferait un anti-modernes. Un point, cependant, les retient de rejeter parfaitement la modernité historique, même si leur pratique met parfois ce point lui-même en contradiction. Ce point, c'est leur devise familiale : « Je suis d'abord mes propres pas ». Cette devise, quasiment anarchiste, est, elle, parfaitement moderne, presque moderniste. La modernité historique et philosophique, qu'elle se caractérise par l'humanisme de la Renaissance ou le protestantisme luthérien et calviniste, retient comme marqueur essentiel l'autonomie du sujet par rapport à la communauté ou l'institution. Dans la mentalité féodale ou d'ancien régime, on est d'abord membre d'un lignage, d'un groupe familial, d'une dynastie, d'une paroisse, d'un corps de métier, avant d'être à soi. On est à quelqu'un, avant d'être à soi. Cet état d'esprit ancien, d'ailleurs en contradiction avec certains principes du christianisme (Mais pas tous, car l'Eglise considère la totale autonomie du sujet comme une erreur. On est à Dieu avant d'être à soi, on est fidèle à la parole transmise par l’Église avant d'émettre sa petite cuisine personnelle sur la foi.), cet état d'esprit, donc, même s'il eut ses excès en niant parfois le vouloir intime des hommes, fut lui, celui préexistant à la modernité. Le passage de son extrême à l'autre, celui de la totale autonomie de la personne sur la communauté, au point de détruire la communauté protectrice et ses valeurs, fut le passage d'une erreur par excès à une autre, écartant toute voie d'équilibre entre la personne et ses attaches indispensables à la vie. Moderne ou anti-moderne, à vrai dire, cela n'a plus grand sens quand la voie que l'on recherche a dépassé l'opposition entre le tout individuel et le tout communauté, idiotypes inatteignables d'ailleurs. Cependant, être résolument anti-modernes ou le proclamer, à moins que ce ne soit une posture esthétique, c'est bien se placer dans l'un de ces excès. Or, la famille de Pikkendorff qui, par tout son être est profondément contre-révolutionnaire, se fixe dans la modernité avec son « Je suis d'abord mes propres pas ». En somme, moi avant les autres, mon goût d'aventure et de grand large avant la petite médiocrité du commun. Soit, mais cela ne colle pas avec l'esprit des siècles où cette devise serait née. Cette contradiction n'en donne que plus de saveur, malgré tout, à cette famille attachante, créée par Jean Raspail, et qui porte en elle un peu de nous-mêmes car elle refuse toutes les bassesses et nous montre la voie de la fierté et de l'honneur, antidotes pour se tenir droit dans le brouillard. [ Publié dans Littérature / Cinéma le vendredi 10 février 2017 11:34 par Gabriel Privat sur le site Vexilla Galliae ]
La saga des Pikkendorff !
5/5 Vexila Galliae.
.----. La liste serait encore longue de ces valeurs nichées dans l'œuvre de Jean Raspail et parfaitement incarnées par la dynastie des Pikkendorff, famille modèle de l'œuvre, que l'on retrouve mentionnée au moins une fois dans la plupart des romans et nouvelles. Les Pikkendorff, membres d'une obscure famille princière germanique, ruinée par le temps et ayant essaimé dans toute l'Europe pour survivre, sont les acteurs principaux d'abord de Hurrah Zara ! qui raconte toute leur histoire. On les retrouve comme acteurs majeurs des Royaumes de Borée et de Sept cavaliers. Ils apparaissent en toile de fond mais plus discrètement dans Sire et Le Camp des saints. Ils sont mentionnés dans Le jeu du Roi et Moi Antoine de Tounens roi de Patagonie. Ils font encore parler d'eux ailleurs, etc. En tout premier lieu, les Pikkendorff sont des militaires dévoués corps et âme à leur prince. Silve de Pikkendorff obéit au margrave dans Sept cavaliers et marche au loin, sans plus aucun but, parce que tel fut le dernier commandement de ce prince déchu dans sa forteresse abandonnée. Oktavius de Pikkendorff part sur la frontière de Ragusa, au bord de forêts inexplorées sur ordre de son prince, et si son désir coïncide, ce n'est que par accident et non par nature. On retrouve encore un jeune lieutenant de Pikkendorff chevalier impétueux et imperméable à la comédie politique des coups d'Etats sud-américains dans Moi Antoine de Tounens roi de Patagonie. L'ultime fidèle de l'empereur Maximilien et de l'impératrice Charlotte, par-delà la mort, faisant jouer la musique de son régiment devant la tombe de l'impératrice, au milieu d'une débâcle d'un autre siècle, en 1945 à Bruxelles, est encore un officier Pikkendorff. Dans Hurrah Zara ! Les militaires sont légions, et le plus éloquent d'entre eux est la figure de Ugo de Pikkendorff, officier grand blessé en Indochine, recueilli au Val-de-Grâce. La fidélité est la marque de fabrique de cette famille. Le cardinal de Pikkendorff dans Sire est fidèle encore et toujours à son roi, alors que la cause paraît inutile. Les marques d'obéissance sincère des militaires déjà cités ne sont pas à montrer plus. ( suite ... ) On retrouve encore des Pikkendorff explorateurs, marins, chasseurs de sous-marins, etc. Les femmes valent bien les hommes dans cette lignée haute en couleurs qui ne connaît ni la misogynie, ni la misandrie, et où chacun accomplit la mission à laquelle sa naissance le prédisposait, sans sourciller. Ce sont des personnages d'honneur, sachant ce que signifie « noblesse oblige » et inquiets de deux principes seulement ; la perpétuation du lignage et la fidélité au prince. Fidèles ils le sont pleinement, et dans le sens le plus ancien régime, quasi féodal qui soit. N'obéissant pas à une race, une nationalité ou une idéologie, ils obéissent jusqu'à la mort à un homme en lequel ils ont mis leur foi, comme on disait jadis, c'est à dire leur confiance, leur promesse et leur honneur. Ils suivent un homme, le prince du pays où ils ont échoué, que ce soit la France, le Royaume-Uni, les diverses principautés allemandes. Que le prince vint à manquer, comme en France, ils resteront fidèles au pays pour l'amour du roi disparu. Famille pauvre, elle a donné ses fils à tous les royaumes et, en quelque sorte, Raspa
Anti-moderne !
5/5 Vexila Galliae.
.----. Dans plusieurs entretiens accordés à la presse, Jean Raspail s'est qualifié ou a été qualifié d'auteur anti-moderne. Il fallait entendre par-là un auteur dont les valeurs sont parfaitement contraires ou hostiles à celles de notre monde contemporain. Contre le démocratisme niveleur et égalitaire, Raspail aime les hiérarchies et les aristocraties. Contre le cosmopolitisme briseur des identités, il défend les singularités de toutes les nations. Contre la république, évidemment, il est pour le roi. Contre l'athéisme et la désacralisation généralisée, il est pour la religion et le sacré à défaut d'être explicitement pour Dieu. Contre le règne de l'esprit mercantile, il est pour une esthétique de l'inutile et l'accessoire tant qu'elle élève l'âme. Contre les compromis, il est pour l'intransigeance chevaleresque. ( suite ... )