Jean Raspail est né le 5 juillet 1925, à Chemillé-sur-Dême (Indre-et-Loire) et décédé le 13 juin 2020.
Voir plusSecouons le cocotier
Référence : 72672
2 avis
Date de parution : 6 septembre 2012
Éditeur : VIA ROMANA (EDITIONS)
EAN 13 : 9791090029361
Nb de pages : 246
20.00 €
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Description
"On a enfilé sans pudeur à propos des Antilles les mêmes lieux communs jusqu'à l´écoeurement. Je ne déteste pas les Antilles, je les aime parfois beaucoup, à la folie, rarement et rarement pas du tout mais j´en ai par-dessus la tête de la littérature de voyage. On ne peut plus lire un récit de voyage dans lequel l´auteur ne se croit pas obligé de s´exprimer comme un dépliant publicitaire en couleurs car la civilisation des loisirs a broyé la littérature de voyage dans la moulinette touristique.
Il n´y a donc plus qu'à tirer l'échelle et tout recommencer. C´est ce que je fais..."
Jean Raspail est notamment l'auteur du "Camp des Saints", de "Sire", de "Qui se souvient des Hommes", du "Roi de Patagonie", de "L'Anneau du Pêcheur" et des "Sept Cavaliers", adaptés à la bande dessinée par Jacques Terpant. Il a publié "Les Veuves de Santiago" chez Via Romana en 2010.
Il n´y a donc plus qu'à tirer l'échelle et tout recommencer. C´est ce que je fais..."
Jean Raspail est notamment l'auteur du "Camp des Saints", de "Sire", de "Qui se souvient des Hommes", du "Roi de Patagonie", de "L'Anneau du Pêcheur" et des "Sept Cavaliers", adaptés à la bande dessinée par Jacques Terpant. Il a publié "Les Veuves de Santiago" chez Via Romana en 2010.
Titre | Secouons le cocotier |
Auteur | RASPAIL (Jean) |
Éditeur | VIA ROMANA (EDITIONS) |
Date de parution | 6 septembre 2012 |
Nb de pages | 246 |
EAN 13 | 9791090029361 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 18 |
Largeur (en mm) | 135 |
Hauteur (en mm) | 205 |
Poids (en Kg) | 0.30 |
Biographie
Jean RASPAIL (1925-2020)
Les avis clients
Antirécit de voyage !
5/5 Valeurs actuelles.
.----. LUCIDE
Vers le milieu des années 1960, Jean Raspail effectua un long périple à travers les Antilles, dont il tira la matière d’un livre de voyage déjà iconoclaste pour l’époque, mais qui, aujourd’hui semble d’une liberté de ton et de jugement presque inconcevable. Rompant en visière avec les clichés sirupeux et colorés des récits de ses prédécesseurs (la mer bleue, les plages ourlées de cocotiers, les lézards paresseux, la biguine lascive, le soleil qui tape et le rhum qui cogne…), l’auteur pose un regard lucide et donc (souvent) cruel sur la susceptibilité et la léthargie insulaires, les incohérences administratives, l’enfantillage du parler créole et les méfaits du tourisme de masse. « Je ne déteste pas les Antilles, je les aime même parfois beaucoup, à la folie rarement, et rarement pas du tout. Mais on ne peut plus lire un récit de voyage dans lequel l’auteur ne se croit pas obligé de s’exprimer comme un dépliant touristique. »
Émaillé de portraits insolites et d’anecdotes savoureuses, cet antirécit de voyage est aussi décapant et “incorrect” que le livre de V. S. Naipaul sur les Caraïbes. Depuis, comme l’on sait, Jean Raspail a secoué bien d’autres cocotiers avec autant de jubilation que de talent. [ Bruno de Cessole dans : Valeurs actuelles, 1er novembre 2012 ]
Contre un monde soumis au fric et au tourisme .
3/5 L'Homme Nouveau .
.----. Voyage aux Antilles raspaliennes. .----. Jean Raspail n'a pas fini de nous surprendre. Nous le pensions parti pour la Patagonie, entraînant avec lui des cohortes de lecteurs et d'aventuriers ouverts à d'autres mondes, et voilà qu'il siffle le rassemblement depuis les Antilles. Le côté carte postale, voyage organisé façon Club Med. et parcours obligé en car climatisé, m'a retenu tout d'abord de plonger dans ce livre. Que l'on me pardonne, mais non, décidément, rien ne m'attire dans ces îles. Ni le bleu de l'eau, ni le sable des plages, ni le punch. C'est ainsi ! En dessous de la Loire, je ne connais rien ou presque, à part deux ou trois villages isolés, des fromages bien français et quelques compagnons qui ne le sont pas moins, tout en étant (beaucoup) moins coulants… Mon pôle se situe plus au Nord, en raison d'un vieil atavisme, difficile par définition à changer. .----. .********. .----. Il n'en reste pas moins que j'ai dû revoir mes classiques raspaliens, refaire mes classes, désembrumer un
esprit habitué, ce qui est la plus honteuse des situations. Car, évidemment, les Antilles de Raspail n'ont strictement rien à voir avec le catalogue glacé des agences de voyage. On n'y respire pas tant l'air du large – vieille image usée à force d'avoir servi – que le sang bouillant du Gaulois, à qui on ne la fait pas, assez libre pour voguer à sa manière et emprunter des chemins, ni de tourisme ni clandestins, qui sont surtout les siens. -....- .********. -.....- Réédité ici dans sa version complète, Secouons le cocotier nous apprend finalement beaucoup sur son auteur, pour peu que nous sachions le lire. Les doctes compareront l'évolution du style au fil des ans et des publications. Les autres, c'est-à-dire les vrais lecteurs, goûteront tout simplement les phrases rapides, les sentences bien ciselées, les portraits dévastateurs, les leçons réjouissantes et les paradoxes explosifs. .----. .********. .----. « Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux » lâche l'auteur à un moment, ce qui lui permet joyeusement de mener la charge contre un monde soumis au fric et au tourisme qui dénature « un peuple sous prétexte de l'enrichir ». Depuis la première parution de ce livre, les Antilles ont certainement changé, mais cette vérité-là, malheureusement pas. Et c'est pourquoi Raspail est toujours grand ! [ Philippe Maxence dans " L'Homme Nouveau " (10 rue Rosenwald - 75015 - Paris ) numéro 1532 du 22 décembre 2012 ]