Comme rarement dans l'histoire, on tente d'asservir l'homme, de le tenir en laisse, de le mater. On aspire à faire de lui un "bon citoyen", un contribuable respectable et "éco-responsable", un métrosexuel bon teint, et, pour couronner le tout, un "citoyen du monde" déraciné. Toute opinion contraire à celles que l'Etat et ses satellites imposent est déclarée suspecte, perverse, dangereuse, immorale.
Il n'y a que lorsque l'individu a cédé à l'Etat qu'il est considéré comme estimable. La société moderne n'aime l'homme qu'apprivoisé, inféodé, captif, discipliné, uniformisé, enchaîné aux valeurs distillées par le Législateur, dont on doit supposer qu'il sait tout mieux que tout le monde sur tous les sujets. Vu la dégradation générale, il est temps de nous réapproprier notre puissance d'homme confisquée par les forces d'anéantissement.
Nul n'a le droit de nous imposer une façon de voir le monde. Nul ne peut exiger que nous fassions le contraire de ce que nous voulons. Face à tout groupe, et plus particulièrement face à l'Etat-Léviathan qui se pare des atours de l'Etat-papa-maman pour mieux nous séduire, il faut développer notre singularité. Nous devons nous appliquer à devenir les souverains de notre royaume intérieur, afin de subsister à travers les vicissitudes de l'existence, les propagandes, la publicité idéologique, la morale civique et les "valeurs républicaines".
Nous devons affronter avec vigueur les entreprises de ceux qui veulent faire intrusion dans nos têtes. Dans ce livre, Paul-Eric Blanrue nous initie à "l'art de désobéir". La désobéissance est l'une des prémices de la liberté. A travers ses expériences personnelles (d'énormes révélations à la clé) et en poursuivant au triple galop une réflexion originale, Blanrue nous propose une solution percutante pour nous affranchir des diktats de la milice de la pensée, des lignes de parti en tout genre et de l'infernale emprise de l'Etat sur nos vies.
Il ne s'agit plus de "s'indigner" : il faut faire sécession ! Au lieu d'attendre que l'Etat rende le pouvoir aux individus, ceux-ci peuvent le prendre d'autorité. Comment ? C'est tout l'objet du présent ouvrage - le plus radical que Blanrue ait jamais écrit.