À la fois crise économique et crise écologique, la crise agricole actuelle est liée à la crise de la civilisation chrétienne, elle-même conséquence d'une crise de la foi.
L'agriculture, par l'effet de sa fonction nourricière, est la plus importante de toutes les activités professionnelles, et même plus importante que la médecine pour la santé de l'homme. Pourquoi est-elle alors si négligée par le pouvoir politique ?
Loin d'être protégée et valorisée par des politiques aussi impuissants que corrompus, elle est devenue, en amont, la proie de l'industrie agrochimique, et, en aval, celle de l'industrie agroalimentaire. Se joue alors en arrière-plan un drame épouvantable : un grand nombre d'agriculteurs est acculé à la pauvreté pendant que d'autres s'enrichissent d'une façon éhontée et sans aucun scrupule.
N'étant plus maître d'elle-même, l'agriculture moderne est paradoxalement devenue une menace pour la santé de l'homme et pour la vie sur la planète. C'est autant une aberration et une orientation inédite qu'une situation qui ne doit en aucun cas persister si nous ne voulons pas voir notre monde disparaître.
La paysannerie, jadis respectueuse de la vie, des valeurs traditionnelles, de l'humain, est progressivement remplacée, avec les encouragements de la technocratie française et bruxelloise, par une agriculture de type industriel progressivement réduite à n'être qu'une activité de seconde zone.
C'est à la faveur d'une analyse philosophique et historique que les causes profondes des crises agricole et civilisationnelle se révèlent enfin. Et c'est à partir de cette constatation qu'il est désormais possible d'avancer des propositions concrètes pour les résoudre. De fait, la résolution de la crise agricole peut être menée en parallèle à un début de résolution de la crise de civilisation, les deux se renforçant l'une l'autre.
Ce livre établit un constat sans concession de la situation actuelle. Mais contrairement à d'autres, il avance des propositions immédiatement réalisables pour sauver l'agriculture, pour restaurer organiquement la société, pour résoudre les problèmes liés à la mondialisation et pour répondre aux défis alimentaire, écologique, économique, sociaux, énergétique, monétaire, culturel, etc., de notre temps. Il s'agit avant tout de redonner ses lettres de noblesse à la paysannerie et d'amorcer un projet de restauration de la civilisation chrétienne.
L'auteur, René Flament, après avoir été un modeste pionnier de l'agriculture biologique, fut victime d'une conspiration politico-financière qui l'a pratiquement ruiné. Cette situation inattendue l'a amené à réfléchir sur les dysfonctionnements des institutions, sur les causes de la crise agricole, de la disparition de la paysannerie, mais aussi sur l'abandon progressif des valeurs traditionnelles, fondation de notre civilisation chrétienne.