Sainte Marguerite de Cortone (1247-22 février 1297)

Pour en faire de grands saints et de laborieux ouvriers de sa vigne, le Seigneur s'est souvent choisi de grands pécheurs.
Le Christ, certes, n'a pas aboli la béatitude des coeurs purs, mais il a inclus en elle la béatitude des coeurs purifiés, ceux dont les fautes ont été remises et immensément réparées. Alors qu'il vomit les tièdes, il s'applique à embraser d'un amour fou ceux dont l'âme n'était que froidure et glace. Ainsi manifeste-t-il aux Puissances célestes et à nos impuissances humaines les insondables richesses de sa charité et nulle chair ne peut alors exhiber d'autre gloire que celle de Dieu.
Voilà bien ce qui attire en Marguerite de Cortone. Son beau visage avait séduit un jeune seigneur de Montepulciano. Vaniteuse, elle parada longtemps en ses riches parures et en son fier concubinage. Par le malheur, Dieu la retourna vers lui ; par les humiliations, il la conduisit à l'humilité et à la pénitence.
La voici donc qui, sans vergogne, clame ses fautes et cruellement les expie. Devenue "la pauvrette" de Jésus, elle ne songe plus dès lors qu'à copier son Amour crucifié. 
L'abbé Jean Ladame, décédé pendant l'année sainte 2000, a été longtemps professeur de philosophie avant d'être nommé supérieur des Chapelains de Paray-le-Monial. L'abbé Ladame collaborait en outre à plusieurs revues, prêchait des retraites et publia de très nombreux ouvrages et brochures sur la Vierge Marie et la vie des saints. Son Saint Benoît Labre a été couronné par l'Académie Française.