Dieu a beaucoup aimé la France ; il lui a donné, à son origine, une sainte reine dont il a fait l'instrument de sa grâce, puisque c'est par elle qu'il a converti Clovis et les Francs. Pour la France, Dieu a multiplié les miracles, il a rendu ses armes victorieuses, il lui a donné la foi, il a glorifié son nom parmi les nations, et ses rois parmi les rois.
Pouvions-nous méconnaître les événements qui se rapportent à ces bénédictions, et pouvions-nous les passer sous silence ?
Il y a parfois un grand avantage pour l'esprit et le coeur d'un homme, à remonter jusqu'à ses origines de famille, à étudier les vertus de ses ancêtres, à énumérer les bénédictions qu'ils reçurent de la Providence.
Il y a quelquefois aussi pour les peuples un gage de force et de régénération, dans l'étude de leurs origines.
Car si ces origines manifestent l'action de la Providence, si elles rapportent de grandes vertus ; ils admirent, et remercient Dieu ; puis ils comparent les temps passés avec les temps actuels, et s'ils sont contraints de reconnaître que les antiques traditions ont disparu, que les moeurs ont dégénéré, qu'il y a une distance sans mesure entre le passé et le présent, quelquefois ils s'en attristent, ils sentent le besoin de revenir aux vertus antiques, et font quelques efforts dans le sens de la régénération.
Et cependant qui donc aujourd'hui, en France connaît nos origines dans leur vérité ? quel est celui qui sait ce qu'elles doivent à la Providence et à la Foi chrétienne ?
Hélas ! deux choses ont conspiré contre nous : le silence et la calomnie !...
Qu'on interroge nos histoires écrites depuis près de deux siècles, et l'on verra quelle épouvantable conspiration les a inspirées.