La Révolution, le carnage, béatifié,saint ...
5/5 Réseau Regain .
.----. Au chapitre général de 1787, il
est choisi comme secrétaire : il reçoit
ce changement avec sa disponibilité
et son humilité habituelles : « Priez
Dieu seulement qu’Il m’accorde de
faire mon emploi, quel qu’il soit,
pour son amour, qu’Il détruise mon
orgueil et qu’Il me donne l’humilité,
en un mot que je devienne un saint.
Oh ! que j’en suis éloigné ! », écrit-il
à Rosalie (17 juillet 1788).
En 1790, alors que la Révolution
française est engagée, il refuse de
prêter serment à la Constitution civile
du clergé. À Paris, il poursuit sa mission
dans la clandestinité. Après la
chute de la Monarchie le 10 août
1792, la tension monte dans la capitale.
De nombreux suspects sont
arrêtés. Le Frère Salomon est emprisonné
au couvent des Carmes le
15 août. Deux semaines plus tard,
le 2 septembre, le couvent est investi
par des sans-culottes exaltés. C’est
le carnage.
Parmi les cent quatre-vingt-onze
personnes massacrées et reconnues
mortes pour leur foi ce jour-là, le
Frère Salomon sera béatifié par Pie XI
le 17 octobre 1926. Le dimanche
16 octobre 2016, le pape François
l’a déclaré saint. [ Notes de lecture de Georges Leroy, mai 2017 ]
Naissance, professeur ...
5/5 Réseau Regain .
.----. Nicolas Le Clercq naît à Boulogne-
sur-Mer (Pas-de-Calais), le
14 novembre 1745. Son père, négociant
dans cette ville marchande,
et sa mère, constituent pour Nicolas
et ses frères et sœurs un foyer « à la
solide foi chrétienne ». Le 23 mars
1767, alors qu’il n’a pas encore 22
ans, Nicolas rejoint le noviciat des
Frères des Écoles chrétiennes à Saint-
Yon dans la banlieue de Rouen. Le
jour de l’Ascension suivant, il reçoit
la robe noire et le rabat blanc propre
à cet Institut fondé moins d’un siècle
plus tôt par saint Jean-Baptiste de
La Salle.
Selon la pédagogie novatrice du
saint fondateur, Nicolas, désormais
Frère Salomon, prendra en charge
l’instruction des élèves. En 1770, il
est envoyé à Maréville, près de
Nancy. Pendant plus de dix ans, il
se consacre aux pensionnaires et
aux novices de cette « grosse institution
». Les lettres qu’il écrit alors à
ses proches témoignent d’une vive
humilité. Le combat intérieur contre
« les sécheresses [dans la prière], les
dégoûts et [s]on peu de progrès dans
le bien » (lettre à sa sœur Rosalie du
19 juin 1777), montre une âme cherchant
toujours à s’améliorer. Il est
envoyé en 1782 au scolasticat supérieur
de Melun comme professeur :
il fait le voyage avec le Frère Agathon,
supérieur de la congrégation, qui le
laisse quelques jours à Boulogne revoir
sa famille. ( suite ... )
Martyr de la Révolution Française .
5/5 Homme Nouveau .
.----. Toute sa vie, frère Salomon Le Clercq ( 1745-1792 ) n'eut pour désir que de " persévérer dans la grâce de Dieu ". Aussi les Révolutionnaires le persécutèrent-ils comme prêtre " réfractaire " . Il est le premier des martyrs de septembre de 1792 à être canonisé. [ introduction d'un long article de l'auteur dans l'Homme Nouveau numéro 1623 du 8 octobre 2016 ]