Saint François d'Assise
Référence : 87245
1 avis
Date de parution : 1 août 2016
Éditeur : BRUIT DU TEMPS (LE)
EAN 13 : 9782358731034
Nb de pages : 240
14.00 €
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Description
Nous avions publié, en 2009, la première des biographies écrites par Chesterton, celle du poète Robert Browning. Celle qu'il écrit en 1923 sur saint François, peu après sa conversion au catholicisme, est plus tardive mais tout aussi éblouissante de fraîcheur et d'intelligence. Il ne serait d'ailleurs pas impossible de tracer une filiation entre les deux livres. L'admiration de Chesterton allait au Browning "démocratique", qui, dans L'Anneau et le Livre, donnait la parole à tous, du criminel au pape, car "nul n'a jamais vécu sur terre sans avoir un point de vue propre".
L'homme qui parlait aux oiseaux n'était déjà pas si loin. D'ailleurs Chesterton voit d'abord dans saint François "un poète dont l'existence entière fut un poème". Certes, il existe beaucoup de livres sur saint François d'Assise, et beaucoup d'un abord plus savant. Mais personne n'a jamais mieux saisi l'esprit de saint François que Chesterton. C'est ce que montre avec brio Anne Weber dans sa préface : "A chaque idée toute faite, à chacune de nos représentations à la fois vagues et stéréotypées, le Saint François de Chesterton oppose une tout autre vision correspondant à une tout autre réalité." Du coup : "Nul besoin d'être soi-même "catholique orthodoxe", comme Chesterton, ni catholique tout court, ni même d'être croyant.
Du moment qu'on est un être humain, comment ne pas être ébloui face au merveilleux personnage que l'on découvre et qui ressemble si peu à l'idée que l'on se fait communément d'un saint, ni d'ailleurs à rien de ce qu'on a jamais connu."
L'homme qui parlait aux oiseaux n'était déjà pas si loin. D'ailleurs Chesterton voit d'abord dans saint François "un poète dont l'existence entière fut un poème". Certes, il existe beaucoup de livres sur saint François d'Assise, et beaucoup d'un abord plus savant. Mais personne n'a jamais mieux saisi l'esprit de saint François que Chesterton. C'est ce que montre avec brio Anne Weber dans sa préface : "A chaque idée toute faite, à chacune de nos représentations à la fois vagues et stéréotypées, le Saint François de Chesterton oppose une tout autre vision correspondant à une tout autre réalité." Du coup : "Nul besoin d'être soi-même "catholique orthodoxe", comme Chesterton, ni catholique tout court, ni même d'être croyant.
Du moment qu'on est un être humain, comment ne pas être ébloui face au merveilleux personnage que l'on découvre et qui ressemble si peu à l'idée que l'on se fait communément d'un saint, ni d'ailleurs à rien de ce qu'on a jamais connu."
Titre | Saint François d'Assise |
Auteur | CHESTERTON (Gilbert Keith) |
Éditeur | BRUIT DU TEMPS (LE) |
Date de parution | 1 août 2016 |
Nb de pages | 240 |
EAN 13 | 9782358731034 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 16 |
Largeur (en mm) | 117 |
Hauteur (en mm) | 170 |
Poids (en Kg) | 0.21 |
Biographie
Gilbert-Keith CHESTERTON (1874-1936) Gilbert-Keith Chesterton, né à Londres le 29 mai 1874, est un écrivain catholique, brillant journaliste, qui a publié des études littéraires et philosophiques, des nouvelles et des romans. Voir plus
Les avis clients
Chesterton, colosse paradoxal
5/5 Valeurs Actuelles, n° 4172, novembre 2016
.----. Chesterton soutenait que dans l'oeuvres de tout romancier, il y a un livre dont le titre résume son attitude devant la vie: il donnait pour exemple Dickens et ses Grandes Espérances.
Quel titre de Chesterton pour résumer sa propre attitude ? S'agissant de ses essais, c'est à coup sûr The Everlasting Man (1925), l'Homme éternel, qui l'avoue le mieux.
« Un Don Quichotte qui aurait pris le physique de Sancho Pança », comme l'appelle Philippe Maxence, l'un des plus éminents chestertoniens de ce côté-ci du Channel; un Don Quichotte amateur de havanes et de grands crus, catholique en un mot, c'est-à-dire médiéval, avec ce qu'il y faut de colossal et d'enfantin.
Enfantin, c'est Larbaud qui le dit ; colossal, c'est Claudel, l'un et l'autre l'ont traduit, et c'est vrai que "colossal" est un adjectif à sa mesure, physique tout d'abord, et littéraire: auteur d'une centaine de volumes dont beaucoup de recueils d'articles, commentaires de l'actualité à la lumière de l'inactuel, comme le Puits, les Bas-fonds et la Chose, pourquoi je suis catholique.
Colossal aussi, peut-être surtout, dans sa manière de retourner en paradoxes les apparences de la réalité la plus banale, de déceler le mystère sous les plus rassurantes couleurs de l'habitude.
Le monde moderne, imbu de sa science et de sa technique, désenchanté et voulu tel, ce monde monstrueusement plat que l'on ose proposer pour tout horizon aux fils de Dieu, voilà ce qui rebutait sa charité. Claudel avait fait lire à Charles-Albert Cingria ce passage du Nommé Jeudi, un roman où Chesterton laisse pointer son enthousiasme: « Alors cette grande gloire d'être simplement un homme l'exalta, sans qu'il eût pu dire pourquoi ni comment, à une hauteur incommensurable au-dessus des monstres qui l'entouraient. » (Les monstres sont une bande d'anarchistes, guère moins monstrueux, pour tout dire, que les citoyens paisibles qui les entourent.)
Enthousiaste, " habité par le dieu " et nul plus que Chesterton n'aura été fidèle à l'étymologie ; et que faire de mieux, quand on est enthousiaste, que de partir terrasser les monstres ?
C'est ainsi que Chesterton a écrit « le seul roman de chevalerie de notre temps », selon Pierre Boutang, qui l'a traduit : l'Auberge volante, où l'Angleterre convertie à l'islam est libérée par un Irlandais chanteur, ancien roi d'Ithaque. Il est étonnant qu'aucun éditeur n'ait encore songé à le republier.
Voici, en revanche, sa petite vie de saint François d'Assise, et l'art et la foi ensemble de Chesterton ne pouvaient trouver plus beau sujet : « [François] fut un amoureux de Dieu; et il fut réellement et véritablement un amoureux des hommes, ce qui est peut-être une vocation mystique beaucoup plus rare. » « Il est difficile, écrit Anne Weber dans sa préface, d'imaginer qu'un lecteur, un seul, puisse rester indifférent, ou, pire, cynique face à ces deux êtres : celui qui fait l'objet de ce livre et celui qui l'écrit. » Dieu l'entende...
<p align="right">Philippe Barthelet <a href= http://www.valeursactuelles.com/ target=_blank>www.valeursactuelles.com</a>