Lorsque naît, au milieu du IVe siècle, Aurelius Ambrosius, de la noble et riche famille des Ambrosii, sa voie semble toute tracée : il sera fonctionnaire au service de l'empire romain. Son père est alors lui-même préfet du prétoire des Gaules, par la grâce de l'empereur Constantin II.
Sur la recommandation du tout-puissant Sextus Petronius, Aurelius devient donc gouverneur de Ligurie et d'Émilie, prélude à une brillante carrière. C'est à ce poste que, par un étonnant détour de la Providence, Dieu l'appelle, encore catéchumène, à devenir l'une des gloires de l'Eglise, saint Ambroise.
Élu inopinément évêque de Milan, Ambroise embrasse cette lourde charge après avoir essayé de l'esquiver. A ce poste de très haute responsabilité, il sera maître de doctrine, lumière des évêques, pasteur des âmes, conseiller et souvent censeur de huit empereurs, adversaire résolu du paganisme et défenseur intrépide de la sainte Trinité.
Digne héritier de toutes les vertus qui ont fait la grandeur immortelle de Rome, Ambroise restera cependant avant tout dans l'histoire et dans l'Eglise comme un homme de contemplation, un passionné du Seigneur Jésus-Christ, un saint.
Anne Bernet, historienne et romancière, est l'auteur de Clovis et la baptême de la France (Clovis, 1995), de Madame de Sévigné, mère passion (Perrin, 1996), d'une Enquête sur les Anges (Perrin, 1997) et des Mémoires de Ponce Pilate (Plon, 1998). Ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues.