RÉPONSE AU LIVRE DE M. L’ABBÉ RIOULT : MÉMOIRE EN FAVEUR DE LA VALIDITÉ DU NOUVEAU RITE DE LA CONSÉCRATION ÉPISCOPALE PROMULGUÉ EN 1968 PAR PAUL VI
Avec un Avant-Propos complémentaire de Bruno Saglio, directeur des éditions Saint-Remi.
M. l’abbé Rioult a cru bon écrire un livre pour défendre la validité du nouveau rite de consécration épiscopale promulgué en 1968 par Paul VI, pour conclure à une validité moralement certaine : « Nous en avons la certitude morale (p. 127) ». (Sic !) Sa position est donc qu’on ne peut douter de la validité des nouveaux rituels validés par Paul VI, et qu’aucune réordination n’est à faire pour les « prêtres » modernistes qui se convertiraient à la doctrine traditionnelle, même sous condition.
Il trouve que les arguments avancés par les partisans de l’invalidité essentielle du nouveau rite de la consécration épiscopale promulgué par Paul VI ne sont pas concluants.
L’essentiel de son livre s’attache à examiner le détail de la nouvelle formule construite par le père Lécuyer et dom Botte, mandatés par Paul VI, pour essayer de contredire l’argumentation de ceux qui en ont montré l’invalidité ou de ceux qui les mettent en doute, à savoir le Comité auteur de l’ouvrage Rore Sanctifica, l’abbé Cekada, le Dr Coomaraswamy, Mgr Lefebvre, Mgr Tissier de Mallerais, le père Calmel.
Ce qui est particulièrement surprenant, c’est que M. l’abbé Rioult entreprend cette étude sans prendre en considération le contexte révolutionnaire dans lequel cette réforme liturgique sacramentelle a été produite. En effet il présente son livre en disant : "Les remarques qui vont suivre n’ont pas pour objet de justifier ou de promouvoir les réformes issues de Vatican II, ni de juger de leur bonté, utilité ou légalité. Elles traiteront uniquement de la validité sacramentelle de la consécration épiscopale." Comme si la question de savoir si les personnes qui ont fait cette réforme étaient légitimes ou respectaient la foi catholique, n’avait pas d’importance. La question est pourtant capitale, sont-ce bien les représentants légitimes de l’Église qui ont fait ces réformes ? Mais soyons honnête, l’abbé Rioult avait prévu cette objection et pense l’avoir résolue par un argument (p. 127 de son livre), mais nous y reviendrons plus loin.