C'est à la France des années 1940-1944 que ces pages sont consacrées, non pour en faire l'histoire si complexe, mais pour répondre aux mensonges médiatisés qui, notamment, accusent notre pays d'avoir capitulé en 1940, et de s'être rendu complice du génocide juif perpétré par l'Allemagne hitlérienne. La bassesse de ces accusations est telle que leurs auteurs évitent, le plus souvent, de les porter contre la France, mais les adressent à une entité étatique qu'ils baptisent du qualificatif "Vichy". Ce nom de baptême dont le contenu politique échappe à toute définition - permettant ainsi toutes les interprétations - fut inventé par Charles de Gaulle qui, dans ses écrits et discours, l'employa plus souvent que le vocable "allemand". Cette discrimination gaullo-médiatique a fait école. Il est rare, en effet, de trouver la moindre référence à l'Allemagne dans les difficultés auxquelles la France à dû faire face de 1940 à 1944. Pour s'en convaincre, il suffit de lire ou d'écouter les médias, ainsi que les discours tenus le 16 juillet lors de la commémoration annuelle de la rafle du Vel'd'Hiv'. L'on pense alors à Raymond Aron qui parlait de "l'attitude a-historique qui n'analyse presque jamais les intentions et les motivations des acteurs du drame, ni les problèmes qui se posaient à eux".
Les premiers chapitres du présent ouvrage rapportent les conditions dans lesquelles l'Europe fut, de 1940 à 1944, plongée dans la nuit allemande. Ils répondent, ensuite, aux calomnies médiatisées sur la prétendue complicité de la France et de ses gouvernements dans l'acte de barbarie que fut le génocide juif. Dans les chapitres suivants, sont évoquées les causes et les conséquences de la défaite, en juin 1940, des armées françaises. Désastre qui conduisit le dernier gouvernement de la IIIe République à signer un armistice, et non la honteuse capitulation dont parlent les ignares et les lobbies qui, par leurs mensonges, tel le faux appel du 18 juin, tentent de déshonorer la France et ses armées, en se déshonorant eux-mêmes.
L'auteur, le général de corps aérien (C.R.) J. le Groignec, est actuellement président de l'Association pour défendre la Mémoire du maréchal Pétain (ADMP). Six fois cité contre la Wehrmacht, pour faits d'armes, notamment le 18 juin 1940, il commande, au cours du dernier conflit mondial, une escadrille de Spitfire au sein d'un groupe de chasse issu de l'armée d'Afrique. Engagé en Indochine, en Algérie et dans l'affaire de Suez, il assume les fonctions de directeur des études du Centre des hautes études militaires (CHEM), avant de prendre le commandement de la défense aérienne (1970-1974). A reçu, en 1991, le prix littéraire des Intellectuels Indépendants, pour son ouvrage Pétain, Gloire et Sacrifice (Nel).