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Raoul de NAVERY (1829-1885)

Raoul de NAVERY (1829-1885)
Sous le nom de Raoul de Navery se cache une jeune femme, Eugénie-Caroline Saffray. Née en Bretagne à Ploërmel le 19 septembre 1829, elle décède à la Ferté-sous-Jouarie le 17 mai 1885. Elle reçut de sa mère une éducation stricte et sévère, fit ses classes chez les dames du Sacré-Coeur à Vannes qui encouragèrent son goût pour la littérature. Elle se marie à 17 ans avec Eugène Baptiste. Devenue veuve, elle a 20 ans et se met à écrire, d'abord des poésies et de la prose sous le nom de Marie David. C'est à partir de 1860 qu'elle écrit sous le pseudonyme masculin de Raoul de Navery. L'abbé Louis Bethléem dans son célèbre "Romans à lire et romans à proscrire" (la 9é édition est de 1925) nous dit : "ses nombreux récits et romans, puissamment agencés, très dramatiques et toujours moraux, ont été beaucoup lus". Son grand talent dans ses romans égale les meilleurs écrivains de l'époque. Ses romans à la fois romanesque et aventureux, tiennent les lecteurs en haleine. Les descriptions, le don de narration et la grande sensibilité d'Eugénie-Caroline Saffray en font tout son talent, habitée par une grande foi, tous ses romans sont profondément catholique . Son titre le plus connu : Patira est malingre mais courageux ! Les coups de son patron, ne lui ôtent ni sa fraîcheur ni son élan. Les bonnes âmes du village veillent sur lui. Les douves des seigneurs de Coëtquen abritent un terrible secret. Si Patira ne parvient pas à sauver la châtelaine, vénérée comme une sainte mais haïe de ses beaux-frères fous de jalousie, il s'emploie à préserver son trésor : le bébé auquel elle a donné la vie dans son cachot. Alors que la Révolution plonge le pays dans l'horreur, l'enfant est recueilli par des moines. Dans ce combat à mort entre purs et damnés, Patira donne toute la mesure de sa bravoure. (Tome 2) Débarquant au Canada en guerre, il sert fidèlement le marquis de Coëtquen et son fils, l'Enfant bleu. Reviendront-ils un jour se recueillir en paix sur la tombe bretonne de la douce Blanche ? (Tome 3) Exceptionnelle trilogie écrite par une jeune veuve sous un nom masculin en 1860, Patira emmène loin les bons lecteurs de 13 ans et plus, pas plus tôt contrairement à ce que les dessins de couverture peuvent laisser penser. Cette trilogie, qui s'apparente au roman épique, a été écrite alors que les ravages de la Révolution étaient encore frais dans les mémoires familiales et c'est sans doute ce qui confère des accents de grande vérité à certaines scènes. Le style recherché sert des intrigues entrecroisées. A avoir dans sa bibliothèque. Les trois titres de la trilogie sont Patira - Le trésor de l'abbaye - Jean Canada