Le style de l'auteur capte l'attention et séduit
5/5 L'Homme Nouveau .
.----. Ce n'est jamais sans conséquence que l'on plonge dans un ouvrage de Jacques Perret. D'emblée, le style de l'auteur capte l'attention et séduit, malgré des variations qui peuvent étonner aujourd'hui, mais qui n'en constituent pas moins le charme et le génie de l'auteur. Le style Perret lui-même révèle une autre France, une autre civilisation, agnostique du progrès, enracinée dans la tradition et qui conjugue avec talent la succession des joies et des malheurs.
. Raisons de famille, publié une première fois en 1976, est un livre de souvenirs et non un roman, mais il surprendra tout autant. Il raconte la vie de la famille Perret, son avant-guerre heureuse et l'arrivée de la Première Guerre mondiale qui voit le départ au front du père et la mobilisation du frère de l'auteur qui mourra au champ d'honneur en 1916. Tout s'entremêle finement dans cette narration qui n'est anarchique qu'en apparence, comme la vie elle-même : la cueillette des prunes ou les courses à vélo, les leçons de piano évitées comme le dialogue manqué entre le père et le fils, sans oublier la tragédie d'une mort qui frappe la famille. Celle-ci marquera profondément le futur écrivain, âgé alors de 12 ans, et semble avoir joué sur sa propre destinée. [ Benoit Maubrun dans : L'Homme Nouveau, n°1605, 2 janvier 2016 ]
Une France oubliée, combattue et niée !
5/5 L'Action Française 2000.
.----. En 1916, Louis Perret meurt pour la France, un parmi un million cinq cent mille. Une France qui comptait bon nombre de terrasses, et où descendre un canon ne signifiait pas lutter contre l'hydre maléfique qui empêche le bobo multiculturel de planifier sa prochaine petite orgie (vous aurez reconnu dans l'hydre la religion, dont la catholique; ceux qui ont dit l'État islamique ne gagnent qu'un demi-point). En 2016 nous (re)lirons Raisons de famille, où Jacques Perret raconte son grand frère Louis (et sa mère, Thérèse), puise dans ses souvenirs, et les sème en nos mémoires, comme on lâchait les grains, à pleine poignées et le geste large, à la fortune de Dieu et au gré des sillons. Ils y germent. Une France oubliée, combattue et niée s'enracine et pousse de timides tiges : repas de famille, discussions sans fin, religion évidente, patrie, passion de la politique, sottises enfantines, Perret verse tout, semeur sûr.
Il en sort un champ complet à la gloire de l'amour familial, où le vieil homme ressuscite avec sa famille toute une société qui jugeait bon d'aimer son pays et de mourir pour lui, et qui n'était pas une nation de farouches héros mais d'ouvriers et de bourgeois, attachés à vivre confortablement, mais bien conscients que cela nécessitait quelques efforts plus vertueux que d'allumer une bougie place de la République en se proclamant Bataclan. Le livre est comme une malle dégorgeant de fleurs séchées, de cahiers d'écoliers, de photos surprenantes, où, entre deux vues du pont du Gard, l'oncle missionnaire a laissé un dessin représentant un costume de sorcier. C'était donc ça, la France. La vieille dame paraît bien plus aimable que la militante écervelée et dévergondée qui "témoigne" dans les journaux, petite fille indigne, qui se rassure en s'oubliant. Perret nous permet de nous replonger en nous-mêmes : généreuse invitation. [ Signé : P.M. dans L'Action Française 2000, n° 2922 - Du 17 décembre 2015 au 6 janvier 2016 ]
Mon écrivain de coeur
5/5 Blog de l'écrivain Jacques Perret.
.----. Un commentaire qui suit la présentation du livre : Je me souviens avoir lu Raisons de famille d'une traite. C'était le 11 novembre 1982. Jour de pluie et de vent. Je n'avais pas quitté ma chambre et j'avais passé la journée avec Jacques Perret. Qui est et qui restera mon écrivain de cœur, celui auquel je reviendrai toujours. ( signé Michel S. le 3 octobre 2015 ]