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Qui en veut aux catholiques ? - Incendies - Profanations - Ces faits qu´on ne veut pas voir

Référence : 123055
5 avis
Date de parution : 6 avril 2022
Auteur : EYNAUD (Marc)
Éditeur : ARTEGE (EDITIONS)
EAN 13 : 9791033612377
Nb de pages : 232
15.90
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Description
"Il faut toujours dire ce que l'on voit ; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit". Avec le courage auquel ces mots de Charles Péguy appellent, Marc Eynaud dénonce les innombrables violences faites à l'encontre des catholiques. Profanations d'églises et incendies, anticléricalisme prégnant, attaques publiques et manque de lucidité, sans doute, d'une partie de l'Eglise elle-même...
L'auteur nous parle de ces faits que l'on ne médiatise plus, d'une France catholique que l'on ne (re)connaît plus. Comment en sommes-nous arrivé à ce calvaire contemporain ? Comment rendre à Dieu ce qui est à Dieu, dans une France laïque qui se désagrège et n'ose plus revendiquer son histoire chrétienne ?
Dans cet essai, Marc Eynaud met en lumière les multiples faces de ces agressions, qu'il recense et passe au crible. Il nous invite à sortir du silence pour une espérance à la hauteur de l'enjeu : la survie du christianisme. "Les chrétiens ne sont-ils pas dans le monde ce que l'âme est dans le corps ?", comme l'écrivait l'auteur de l'Epitre à Diognète, au IIe siècle après J-C. Une prise de conscience salutaire et sans concession.
TitreQui en veut aux catholiques ? - Incendies - Profanations - Ces faits qu´on ne veut pas voir
Auteur EYNAUD (Marc)
ÉditeurARTEGE (EDITIONS)
Date de parution6 avril 2022
Nb de pages232
EAN 139791033612377
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)19
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)190
Poids (en Kg)0.23
Critique du libraire
"Si l'on désire connaître le sujet à fond, il faut lire Max Schiavon. On en ressort ahuri, abasourdi. Le personnage ? Un gouffre vertigineux entre ce qu'il aurait dû être et ce qu'il a été. La France ? Lancée à l'aveuglette contre un ennemi implacable et colossal."
Les avis clients
Les catholiques hors la loi ?
5/5 https://www.medias-presse.info/
.----. Marc Eynaud est journaliste. On le retrouve régulièrement sur CNews et sur Boulevard Voltaire. Il signe chez Artège un essai sur l’antichristianisme qui se développe en France et rappelle qu’au cours de ces dernières années, on a tué un prêtre dans une église et on a poignardé des fidèles dans une basilique. Sur l’autel même. Chaque jour ou presque, l’actualité est émaillée d’églises détruites, profanées, incendiées, de tombes souillées. Des politiciens formés dans les loges maçonniques tiennent des propos ou prennent des mesures hostiles au christianisme, tout en entretenant les meilleurs relations avec les représentants de l’islam et du judaïsme. Des Femen miment un avortement dans une église ou défoncent à coups de marteau les cloches de Notre-Dame dans la plus totale impunité et sont même récompensées par des représentants officiels du Pouvoir. Des calvaires sont déboulonnés et des crèches de Noël désinstallées sur ordre de justice. Comme tous faits divers, ils ne signifient rien pris isolément. Rassemblés, ils mettent en lumière un combat d’une violence inouïe au nom de la laïcité. Dans les tribunaux, dans la rue, à l’université et dans les milieux de la culture, jusqu’au cœur de ses propres institutions, le catholicisme ploie sous les coups innombrables. Ce livre souhaite mettre en lumière les multiples facettes de ces agressions et montrer comment elles font l’objet soit d’une omerta soit d’une désinformation. L’auteur veut aussi comprendre comment nous en sommes arrivés là et qui compose l’axe de la laïcité Orange mécanique. Et il s’interroge : la loi de la république finira-t-elle par mettre les catholiques hors la loi sur leur propre sol ? ( Signé : Ex Libris le 19 juillet 2022 ) P.S. : Médias-Presse-Info est un média original qui vise la vulgarisation de l'information d'une manière délibérément objective, libre et sans concession. Médias-Presse-Info est un site d'information auquel contribuent dans leurs domaines de compétence, des hommes et des femmes de tous horizons et de toutes catégories socio-professionnelles. Dans un marché de l'information toujours plus dense, nos atouts sont nombreux : (malheureusement il n'est pas signalé d’où vient cet extrait !)
Une des grandes contradictions de la laïcité républicaine
5/5 https://www.lesalonbeige.fr/
.----. “En se séparant du christianisme, et au nom de vertus devenues folles on oppose l’individu au droit humain le plus élémentaire: celui de vivre” Marc Eynaud, auteur de Qui en veut aux catholiques?, est interrogé dans Le Figaro. Extrait : Vous pointez l’une des grandes contradictions de la laïcité républicaine poussée à l’extrême: si la République ne reconnaît certes aucun culte, elle s’appuie sur deux mille ans d’histoire et de tradition catholique. Peut-on, en France, dissocier religion catholique et histoire ? On ne peut pas à moins d’amputer gravement la seconde. Comment évoquer l’avènement de Clovis, 1500 ans de monarchie et même la République laïque sans prendre en compte le christianisme ? Comment parler du rayonnement de la France sans le corréler à l’essor du catholicisme ? Comment comprendre l’Histoire de France en omettant celle de l’Église Catholique ? C’est tout bonnement impossible. Si un courant au sein de l’Éducation nationale tend à faire croire que l’Histoire de notre pays a commencé en 1789 et qu’avant nos ancêtres étaient analphabètes et subissaient famine continuelle et injustice latente, tout démontre qu’au contraire nous sommes le fruit d’une Histoire longue et riche. Vous écrivez qu’à «l’ère de la postmodernité et de l’individu roi, le message catholique est chaque jour un peu plus marginalisé».Le catholicisme, dont la pensée s’inscrit dans la durée, peut-il être en paix avec le monde moderne ? Le philosophe Nicolas Gomez Davila disait : «Le monde moderne tourne le dos aux catholiques qui eux ne le lui tournent pas». Le problème étant que le monde moderne ne le leur pardonne pas. Le «problème» du catholicisme est d’être une sorte de modèle contre-révolutionnaire universel. Contre le mondialisme, le wokisme, l’islamisme… Ces dernières années, chaque «avancée» sociétale a été un coup porté à l’anthropologie chrétienne, la question n’est en fait pas de savoir si un catholique peut être en paix, la question étant a-t-il conscience qu’il ne vit plus dans une civilisation chrétienne et admet-il que les choix sociétaux posés sont en inadéquation avec la vision de la religion dont il se réclame ? On pourrait couper court à ce débat en constitutionnalisant les racines chrétiennes de la France mais cela reviendrait à faire opérer à la société un virage à 180 degrés. Ce qui serait aujourd’hui presque utopique. Vous écrivez comme première phrase de conclusion «Tuer le père». Cette sentence résume-t-elle le malaise profond engendré par la haine du catholicisme ? Il faudrait tuer le père symboliquement pour s’émanciper et devenir adulte. Cette vieille théorie psychanalytique prend tout son sens tant on assiste aux balbutiements d’une société adolescente en proie à une véritable frénésie. Au fond, la France a tué son roi, et essaye de tuer son Dieu. Mais pour arriver à ce dernier point, il faudrait en finir avec le catholicisme dans ce qu’il a de spirituel et d’intellectuel mais aussi et surtout parce qu’il est lié à une Histoire devenue impossible à assumer, un joug perçu comme trop lourd, un frein, un ancrage, etc. Autant de concepts que la société moderne voudrait détruire car à l’ère du liquide, il faut absolument abattre tout ce qui enracine. La Foi n’est pas qu’une croyance à une vie éternelle comme un bouddhiste croirait en la réincarnation. Elle est une identité qui résiste aux modes du temps, une liberté intérieure, un modèle social basé sur la famille… En bref tout ce que hait la modernité. En quoi l’universalisme des droits de l’Homme, qui a remplacé l’universalisme chrétien, puise-t-il paradoxalement ses valeurs dans le christianisme ? Lorsque la Révolution décapite le Roi, lieutenant du Christ sur Terre, donc de Dieu, il faut trouver un nouveau centre sur laquelle fonder une morale et l’Homme y revêt une importance toute particulière. Aujourd’hui, l’universalisme des Droits de l’Homme a pris une dimension presque «religieuse». Beaucoup connaissent cette citation de Chesterton : «Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles» mais peu savent que cette citation a été amputée de sa partie la plus importante : «Elles sont devenues folles, parce qu’isolées l’une de l’autre et parce qu’elles vagabondent toutes seules». C’est le drame du monde moderne qui, en s’amputant de la transcendance, en voulant sortir de la chrétienté en tant que civilisation, s’est vaguement raccroché aux «Droits de l’Homme». Or, et c’est tout le paradoxe, en évacuant de ce concept la dimension chrétienne, cet universalisme des Droits de l’Homme est réduit à une vision purement occidentale et idéologique mais surtout boiteuse. Ainsi, la Ligue des Droits de l’Homme milite pour le droit à l’avortement et à l’euthanasie alors même que ces actes contreviennent au premier des droits qui est de vivre. Nous ne sommes plus sur une protection de l’homme de sa conception à sa mort naturelle mais sur la promotion des droits individuels au détriment de l’Homme. En se séparant du christianisme, et au nom de vertus devenues folles on oppose l’individu au droit humain le plus élémentaire: celui de vivre. [ Présenté par Michel Janva le 17 juillet 2022 ] P.S. : Salon Beige, qui êtes-vous ? - Nous sommes quelques laïcs catholiques, dans la tranche d’âges 30-50 ans. Ce qui nous unit, c’est notre Foi catholique et notre désir, au fil de l’actualité, de réfléchir à voix haute sur la façon de l’appliquer dans la société actuelle. Fidèles au Pape, au Magistère de l’Eglise, nous voulons travailler au Bien commun de la société en informant nos lecteurs sur l’actualité, vue au regard de la doctrine sociale de l’Eglise. Le directeur de la publication est Guillaume de Thieulloy. Adresse : Tour CIT, 3 rue de l’Arrivée, 75015 Paris ]
Laïcité radicalement offensive !
5/5 https://lanef.net/
.----. Ces dernières années, les attaques contre l’Église ont proliféré, revêtant des formes très variées que le journaliste Marc Eynaud présente sans complaisance. La laïcité n’est plus « apaisée » comme le rêvait Nicolas Sarkozy, mais radicalement offensive. C’est ainsi que l’on voit un groupe de pression pourtant marginal tel que La Libre-Pensée partir à l’assaut des crèches et sapins de Noël et obtenir des juges le retrait de statues et de calvaires de l’espace public. L’Église est l’objet de haine des « antifas » (gauchistes, anarchistes), féministes et islamo-gauchistes. La violence se déchaîne même contre les églises, incendiées (vingt en deux ans), pillées et profanées sans que cela intéresse beaucoup les journalistes ni émeuve l’opinion publique, ou tombent dans le délabrement suite au désengagement des pouvoirs publics. Les gros médias ridiculisent les « cathos » (et le Christ), France Inter refuse une publicité pour L’Œuvre d’Orient. L’État macronien interdit les cultes au printemps 2020 – la religion étant une activité « non essentielle » –, s’offusque du secret de la confession et « convoque » à ce titre au ministère de l’Intérieur le président de la Conférence des évêques de France. L’école hors contrat ou à la maison est strictement limitée, et un laïcisme virulent impose de nouvelles contraintes sous prétexte de lutter contre les séparatismes. « Ce qui est important, fondamental même, écrit Marc Eynaud, c’est que la postmodernité ne veut pas en finir avec le catholicisme en tant que religion, elle veut l’éradiquer de son passé, l’arracher de son passé, l’arracher de son patrimoine culturel, quitte à réécrire l’histoire. » L’auteur déplore la passivité des clercs, trop souvent timorés face à un tel déferlement, mais voit un signe d’espoir dans l’engagement d’une nouvelle génération de catholiques décomplexés. [ Signé : Denis Sureau dans "Lectures" Mai 2022 ] P.S. : Qu’est-ce que La Nef ? La Nef a été créée en décembre 1990, c’est un magazine mensuel, catholique et indépendant. Ce faisant, La Nef s’inscrit clairement et sans complexe dans une ligne de totale fidélité à l’Église et au pape qui la gouverne.
Les racines et et l’âme de la France sont attaquées
5/5 https://www.bvoltaire.fr
.----. On ne présente plus Marc Eynaud dans ces colonnes. Notre confrère, habitué à commenter, décortiquer, analyser l’actualité, a mis à profit son expérience d’inlassable observateur pour recenser et mettre en lumière dans cet ouvrage Ces faits qu’on ne veut pas voir. De sa plume aiguisée, il dresse minutieusement le bilan de tous les actes hostiles contre l'Église. Il faut lire cet essai salutaire pour comprendre combien les racines et l’âme de la France sont attaquées à travers des incendies, profanations, intimidations, mais aussi des combats juridiques pour déboulonner nos statues ou faire passer des lois contraires à l’anthropologie chrétienne. La laïcité, souvent mal interprétée dans notre société, est devenue, selon l’auteur, « une arme de déchristianisation ». Marc Eynaud dénonce ce « dogme républicain qui échoue à proposer une réponse ferme à l’islamisme » et le relègue au rang d’angle mort de la laïcité. Dans son livre, il souligne les contradictions de la gauche « en première ligne pour interdire les crèches dans les lieux publics mais également au premier rang de manifestations aux côtés d’islamistes notoires » et étrille les hommes politiques pour leur méconnaissance ou leur lâcheté. Nos dirigeants sont, écrit-il, « paralysés, impuissants à analyser, comprendre et lutter contre les actes hostiles ». Un ouvrage qui pourrait parfois désespérer son lecteur, tant « la christianophobie est devenue un réflexe culturel » et tant l’auteur démontre en quoi « la société française et le catholicisme sont engagés sur deux voies parallèles ». Nocivité de la Libre Pensée, moqueries, réécriture de notre Histoire, montée en puissance de l’islamisme et rejet de tout ce qui se rattache au catholicisme... D’une lucidité déconcertante, Marc Eynaud prévient : « D’une main, on gomme le passé, de l’autre, on déconstruit le présent. » Quel pays voulons-nous laisser à nos enfants ? La fille aînée de l’Église est-elle sur le point de s’effacer au profit d’une société multiculturelle ? Sans réelle prise de conscience - et c’est l’objet de cet ouvrage -, la survie du christianisme pourrait être en jeu si l’on ne s’active pas à réveiller l’âme de la France. Notre confrère nous exhorte à sortir de cette acédie, « l’esprit dur et le cœur doux », pour replanter des calvaires et affirmer courageusement la primauté du catholicisme en France. Il appelle de ses vœux l’inscription « des racines chrétiennes dans la Constitution » afin de reconnaître la « dimension culturelle et historique du christianisme ». Un travail décapant et revigorant, car malgré la noirceur du tableau qu’il dresse avec clairvoyance de notre époque, triste, sans Dieu et sans espoir, Marc Eynaud conclut sur des lignes pleines d’espérance : « Les catholiques, qu’ils soient diminués, attaqués de l’extérieur ou trahis de l’intérieur, ne disparaîtront pas. » Un essai de référence à lire de toute urgence ! [ Signé : Kevin Tanguy , Etudiant en journalisme le 26 mai 2022 ] P.S. : BOULEVARD VOLTAIRE c'est : Œuvrer, petit à petit, à restaurer le vrai débat d'idées qui manque tant dans notre pays ; Donner la parole aux experts ou aux personnalités militantes qui s'opposent à la pensée unique et sont bannis des plateaux télé ou des émissions de radio ; Maintenir un espace de liberté d'expression et d'opinion, sur Internet, qui échappe à la censure du « médiatiquement correct » ; Continuer à diffuser sans relâche l'information alternative qu'on ne trouve pas dans les grands médias
Situation, dramatique !
5/5 Breizh-info
.----. Qui en veut aux catholiques aujourd'hui en France ? C'est la question titre d'un excellent livre de Marc Eynaud, journaliste, paru aux éditions Artège, qui invite à une prise de conscience de la situation, dramatique, qui est celle des Catholiques et de l'Eglise en France aujourd'hui. « Il faut toujours dire ce que l'on voit ; surtout, il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l'on voit. » Avec le courage auquel ces mots de Charles Péguy appellent, Marc Eynaud dénonce les innombrables violences faites à l'encontre des catholiques. Profanations d'églises et incendies, anticléricalisme prégnant, attaques publiques et manque de lucidité, sans doute, d'une partie de l'Église elle-même. L'auteur nous parle de ces faits que l'on ne médiatise plus, d'une France catholique que l'on ne (re)connaît plus. Comment en sommes-nous arrivé à ce calvaire contemporain ? Comment rendre à Dieu ce qui est à Dieu, dans une France laïque qui se désagrège et n'ose plus revendiquer son histoire chrétienne ? Dans cet essai, Marc Eynaud met en lumière les multiples faces de ces agressions, qu'il recense et passe au crible. Il nous invite à sortir du silence pour une espérance à la hauteur de l'enjeu : la survie du christianisme. « Les chrétiens ne sont-ils pas dans le monde ce que l'âme est dans le corps ? », comme l'écrivait l'auteur de l'Épitre à Diognète, au IIe siècle après J-C. Pour évoquer cet ouvrage, nous avons interrogé Marc Eynaud Breizh-info.com : Tout d'abord, pouvez-vous vous présenter ? Qu'est-ce qui vous a amené à percer dans le journalisme ? Marc Eynaud : j'ai bientôt 32 ans. Je suis journaliste depuis quelques années déjà dont quatre chez Boulevard Voltaire. A percer, je ne sais pas. En revanche c'est vraiment un rêve de gamin qui se poursuit! Breizh-info.com : La question de la Christianophobie est l'un des grands tabous médiatique aujourd'hui en France. Comment l'expliquez-vous ? Qui sont les principaux acteurs de cette Christianophobie ? Marc Eynaud : Je pense qu'on peut se poser la question autrement. Pourquoi les catholiques, dont la religion est après tout celle qui a fondé ce pays et installé rien de moins qu'une civilisation millénaire appelée la chrétienté est devenue invisible dans son propre pays? Pourquoi sommes-nous paradoxalement la religion la plus visible sur le plan de l'architecture et de l'Histoire mais aussi la plus détestée, du moins la plus combattue par la société? Sans doute parce que nous représentons une Histoire et un héritage dont la société a voulu se défaire. En rompant la transmission, en déconstruisant l'Histoire, les générations qui nous ont précédé ont tenté d'extirper le christianisme de nos racines. Mais ils vont s'apercevoir qu'en faisant cela, ils détruisent chaque jour un peu plus les racines d'un pays entièrement, qu'on le veuille ou non, fondé sur ce même christianisme. Quant à savoir qui sont les acteurs. On pourrait commencer par les catholiques eux-mêmes qui ont du mal à se positionner dans une société plus que jamais fracturée. Ensuite on pourrait citer trois siècle d'anticléricalisme, de déchristianisation parfois insidieuse, parfois brutale. En bref, on assiste au dernier acte d'un divorce à première vue irréversible entre le christianisme et la société française. Breizh-info.com : Concrètement, quels sont les chiffres, sur ces dernières années, d'actes visant les Catholiques ou leurs lieux de culte et symboles en France ? Marc Eynaud : Il est très difficile d'obtenir des chiffres précis et détaillés. Si on se base sur les chiffres du Ministère de l'Intérieur, en 2019, 1 052 faits recensés, qui se décomposent en 996 actions et 56 menaces. Répondant à la question du sénateur LR Guillaume Chevrollier, le ministre de l'Intérieur avait détaillé ainsi la répartition des actions (incendies, dégradations, violences, voies de faits, etc.) : « 16 d'entre elles (soit 1,6%) ont visé des personnes et 981 (98,4%) ont pris pour cible des biens. Les enquêtes ont permis l'interpellation et/ou l'identification de 104 personnes dont 40 mineurs » d'après Beauvau. Mais ces chiffres sont imprécis et demeurent incomplets. En ce moment, une mission parlementaire est d'ailleurs en train d'écrire un rapport qu'on espère précis sur le sujet. Autrement, il ne se passe pas une journée sans qu'on signale des cas de profanation, de sacrilège, de vol, de malveillance et j'en passe concernant une église, une chapelle ou un calvaire. Partout. Tout le temps. On peut aussi parler des attentats visant les catholiques, ceux mortels de Saint-Etienne du Rouvray et de Nice, mais aussi ceux, ratés heureusement de Notre-Dame de Paris, Villejuif, mais aussi, et c'est une révélation exclusive dans ce livre, un autre évité de peu dans un haut lieu du catholicisme parisien. Un autre chiffre parlant : au moins vingt églises ont brulé entre 2018 et 2019. 14 de ces incendies sont d'origine criminelle. Et les indicateurs de 2020 et 2021 sont tout aussi inquiétants. Breizh-info.com : Si les Catholiques en sont arrivés à ce statut peu envieux de victimes en France, n'est- ce pas d'abord et avant tout de la faute d'une Institution qui semble parfois totalement déconnectée du monde réel , et qui aurait même tendance à tendre la joue gauche y compris à des gens qui voudraient voir l'Eglise disparaitre ? Marc Eynaud : Cela c'est l'explication simpliste. Il y a, de toute évidence, une dichotomie préoccupante entre les dignitaires de l'Eglise de France et sa jeunesse. On l'a vu pendant la crise Covid notamment. Les évêques ont affaire à une jeunesse certes moins nombreuses que les générations précédentes mais beaucoup plus vindicative et décomplexée. Il faut comprendre que cette génération, qu'on serait tenté d'assimiler à la Manif Pour Tous, a, contrairement à ses ainés, actée qu'elle était minoritaire en son propre pays, elle en a tiré une attitude beaucoup moins passive et n'hésite pas à adopter le comportement d'une minorité. Face à cela, j'ai souvent l'impression que nos évêques sont tétanisés, premièrement par le poids de la responsabilité qui pèsent sur leurs épaules, dépositaires de 1500 ans d'Histoire, on les sent trembler sous le poids d'un héritage parfois bien encombrant. Héritage dont ils craignent d'être les derniers témoins. En clair, ils agissent souvent en gestionnaire alors qu'ils devraient être des gouvernants au sens étymologique. Après, ce serait trop tentant de jouer uniquement sur cette opposition. Comme il serait trop tentant d'attribuer au Concile Vatican II la responsabilité de l'effondrement du catholicisme en Occident alors même que le déclin était déjà bien avancé avant un Concile qui aura, au fond je le crois, davantage ralenti la chute qu'elle ne l'a accéléré. Breizh-info.com : Le Pape François lui même n'est-il pas d'ailleurs finalement, lorsqu'il fait des déclarations politiques, un ennemi des Catholiques Européens en quelque sorte ? Vous posez la question qui fâche. Je vais faire preuve d'humilité : je ne sais pas. Pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais parvenu à avoir un avis objectif sur la politique du pape François. Paradoxalement, il a beaucoup œuvré pour l'unité des chrétiens avec notamment la Fraternité Saint Pie X et les orthodoxes. En même temps, il semble donner des gages à la modernité avec un message sur les migrant-s qui fait fi de l'Histoire de l'Occident. Mais le pape n'est pas européen et il est à la tête de l'Eglise universelle. Sur le plan comptable, le gros des effectifs des catholiques est en Afrique, aux Philippines et en Amérique du Sud. Peut-être a-t-il voulu décentrer le christianisme d'une Europe vieillissante à la foi éteinte? A vrai dire je n'en sais rien. Je pense en tout cas, si je pense lire entre les lignes de votre question, qu'on ne peut pas opposer la Charité et la politique migratoire des Etats. On peut s'opposer aux politiques migratoires délirantes sans pour autant laisser un migrant- crever de froid sur une plage de Calais. On peut alerter sur la démence d'une telle politique sans couler des embarcations. Breizh-info.com : On le voit avec SOS Calvaires, ou avec des initiatives de formation offensive comme Academia Christiana, une partie de la jeunesse catholique n'entend plus se laisser faire et entend repartir prêcher la bonne parole. Sont-ce des exemples, plutôt forts et droits, que les Catholiques devraient suivre, demain, pour entamer une forme de « Reconquête » spirituelle du pays ? Marc Eynaud : Tout ce qui peut « ressusciter » la piété populaire est bon à prendre. Je vois trop de catholiques sombrer dans une forme de pharisianisme en méprisant les signes tangible, extérieurs de la Foi. Au nom d'une forme de développement personnel, d'intériorisation de la spiritualité ou de pudeur bourgeoise, certains ont méprisé la foi populaire et ses manifestations, processions, ou autres cérémonies. Il n'y a pas si longtemps, on bénissait les semailles, on récitait des prières pour les récoltes, les bêtes, la météo que sais-je. Au-delà du folklore charmant, il y a un vrai sens spirituel à tout cela, c'est reconnaitre que l'homme n'est pas tout-puissant et qu'il a souvent à affronter des forces qui le dépassent. Cela a été l'une des pertes de l'homme moderne, je le pense vraiment. D'ailleurs, malgré sa laïcité de plus en plus agressive, la République tolère encore les marchés de Noel, laisse les pompiers célébrer Sainte-Barbe, mais ne tolère pas les crèches de Noel! Allez comprendre.Sur l'aspect purement identitaire de la foi j'ai simplement une réserve : c'est qu'on ne s'arrête qu'à cela. Lors de l'incendie de Notre-Dame, l'archevêque de l'époque a rappelé que cette cathédrale n'était qu'un écrin qui protégeait l'eucharistie. On ne peut prétendre comprendre ce patrimoine magnifique sans avoir sans cesse en tête qu'ils n'ont de sens que parce qu'ils abritaient l'Eucharistie. Breizh-info.com : La démographie islamique étant supérieure à la démographie catholique actuellement, n'y-a-t-il pas matière à s'inquiéter, y compris en Europe, pour les décennies à venir et pour le sort des Catholiques y compris dans leur foyer originel ? Marc Eynaud : Je pense que l'islamisation progressive de la France est une réalité mais elle n'est pas la cause de la déchristianisation. Au fond, l'Islam n'est qu'un système visant à remplacer une société qui semble peiner à trouver des raisons de vivre. Oui c'est inquiétant, oui on voit les conséquences de cette politique complètement mortifère dans l'explosion de l'insécurité, l'importation de coutumes qui nous sont étrangères et contraires à la dignité humaine. Oui, il faut combattre cette dissolution de la France de toutes nos forces. Mais d'un point de vue « catholique », la question de la survie ne se pose pas en ces termes. En fait, les catholiques ne seront pas plus en danger que les autres citoyens de ce pays. Ils seront à contrario plus solides intellectuellement et spirituellement face à ce défi. Après tout, les catholiques ont survécu aux persécutions des juifs, de Rome, à la chute de Rome, aux invasions barbares, à la Terreur révolutionnaire et j'en passe. L'Eglise catholique de France a vu passer les romains, les mérovingiens, carolingiens, capétiens, bourbons, elle a survécu à deux Empires, et cinq républiques. Elle es sortie saignée par la Révolution, ruinée par la confiscation de ses biens et déclarée persona non grata par une République ingrate qui n'a pas manqué de rappeler les aumôniers pour assister ceux qu'elle envoyait mourir dans les tranchées, voire de mourir avec eux. Comme pour rappeler que le sang versé pour les autres était un ciment bien plus efficace que le vivre-ensemble inconsistant qu'on nous rabâche. En fait, l'islamisation est notre dernière chance de nous poser cette question : Qui sommes-nous et que pouvons-nous opposer à cela? [ Propos recueillis par YV pour breizh-info le 22 avril 2022 ] P.S. : BREIZH-INFO est un webmédia quotidien défendant une ligne éditoriale indépendante. Ancré en Bretagne, il est un média généraliste proposant une actualité locale, régionale, nationale et internationale. Il propose également des sujets autour des loisirs, de la culture, du sport ou encore de la santé et des sciences.