Prix Renaissance de Poésie 1993
5/5 Renaissance des Hommes et des Idées
.----. Lauréate du Prix Renaissance de Poésie 1993, Armelle Barguillet Hauteloire a réuni
dans ce livre ses poèmes les plus significatifs.
C’est un chemin de lumière, un
itinéraire spirituel, une quête de Dieu. [ Renaissance des Hommes et des Idées, n° 219, septembre-octobre 2006 ]
Vaut d’être savouré et médité.
3/5 Rivarol .
.----. Le démon (dans le sens socratique du terme) de l’écriture a tôt saisi Armelle
Barguillet Hauteloire. Son premier recueil de poèmes, Terre Promise, date de ses
vingt ans. Dans la suite, des spicilèges poétiques remarqués par la critique et
couronnés de plusieurs prix : Incandescence, Le Chant de Malabata, Je t’écris
d’Atlantique et Cantate pour un monde défunt. Sans compter, aux éditions Clovis,
des ouvrages pour la jeunesse et un essai sur Proust (un second, Proust et le miroir
des eaux – joli titre ! – est annoncé aux Editions de Paris).
Le présent recueil, sous-titré Un itinéraire en poésie, rassemble les textes les plus
significatifs écrits entre 1956 et 2004. Il permet de mesurer l’élévation de la pensée
et la profondeur de la quête, quête de soi, de l’autre (des autres), de Dieu enfin qui lui
donne son sens. Tout du long, un souffle, une vibration. Un rythme parfois haletant
que permet l’usage du vers libre et qui rappelle parfois le verset claudélien. Une
ferveur qui faisait écrire à Jean Guitton, à propos du Chant de Malabata : « J’ai cru
relire le Cantique des cantiques que j’ai tant admiré, aimé. Avec des accents neufs,
plus intimes encore. »
Si la poésie contemporaine hésite entre pédantisme abscons et mièvrerie, si elle est,
pour cela même, réduite à la portion congrue dans les catalogues d’éditeurs et boudée
par le public, Armelle Barguillet Hauteloire a l’immense mérite de lui redonner une
âme. Elle renoue avec la création au sens le plus noble, consciente que l’expérience
poétique et l’expérience mystique entretiennent entre elles des liens de parenté. Car,
dit-elle, « on crée moins pour faire une oeuvre que pour être dans la Création. »
Voilà pourquoi Profil de la nuit vaut d’être savouré et médité. [ P.-L. MOUDENC dans Rivarol du 21 avril 2006 ]