De savoureux rappels !
4/5 La Nef.
.----. La Société des Amis de José Cabanis fait paraître le troisième de ses cahiers consacrés à l’écrivain toulousain. Il s’agit ici du recueil de dix-huit analyses de l’œuvre de Cabanis réunies par Madame Huet-Brichard mais conduites sous des éclairages très différents. Le Cabanis catholique fervent transparaît dans la plupart des analyses de cet ouvrage où les figures de sa mère, adorée, et de son frère, jeune trappiste tué au combat à Dunkerque, constituent un fil rouge qui se trouve réellement dans presque tous ses livres. Le fond de son cœur et de sa foi apparaît aussi dans l’un de ses ouvrages majeurs, son Lacordaire, qui est ici judicieusement présenté. Mais le plus fin et le plus profond est à lire sur ce qui lie Cabanis, Chateaubriand (Charles X, Roi ultra) et Saint-Simon (Saint-Simon, l’admirable). Le cœur de son œuvre est peut-être là. Dans ces pages enthousiasmées qui s’émerveillent de la fulgurance du style du « petit duc » ou des étincelles qui jaillissent de la plume du vicomte. Mais qui, dans le même temps, nous attendrissent sur les sentiments les plus vrais, les plus hauts, finalement ceux qui comptent vraiment chez ces deux extraordinaires personnages. José Cabanis admire Saint-Simon, admirant l’Abbé de Rancé. Cette très fine observation de l’un des auteurs de ce colloque montre que ce livre s’adresse aux lecteurs déjà familiers du monde cabanisien qui y trouveront souvent de savoureux rappels. [ Eric de Boysson dans La Nef, n° 193, mai 2008 ]
Le Cabanis catholique.
4/5 Réseau Regain .
.----. Le Cabanis catholique fervent
transparaît dans la plupart des analyses
de cet ouvrage où les figures
de sa mère, adorée, et de son frère,
jeune trappiste tué au combat à Dunkerque,
constituent un fil rouge qui se
trouve réellement dans presque tous
ses livres. Le fond de son cœur et de
sa foi apparaît aussi dans l’un de ses
ouvrages majeurs, son Lacordaire,
qui est ici judicieusement présenté.
Mais le plus fin et le plus profond est
à lire sur ce qui lie Cabanis, Chateaubriand
(Charles X, Roi ultra) et
Saint-Simon (Saint-Simon, l’admirable).
Le cœur de son oeuvre est
peut-être là. José Cabanis admire
Saint-Simon, admirant l’Abbé de
Rancé. Cabanis n’oublie jamais que
la seule vraie lumière qui importe à
son bonheur toujours en fuite se tient
du côté des monastères bénédictins.
En définitive c’est toujours en Dieu
que José Cabanis fait escale. Cette
très fine observation de l’un des auteurs
de ce colloque montre que ce
livre s’adresse aux lecteurs déjà familiers
du monde cabanisien qui y
trouveront souvent de savoureux rappels.
Succédant à Thierry Maulnier à
l’Académie française et y précéda
Angelo Rinaldi, il meurt le 6 octobre
2000. Depuis il semble traverser un
purgatoire littéraire injuste. Lui pour
qui la «La littérature ne saurait être la
servante de la réalité: ce qui en fait le
prix, c’est toujours ce je-ne-sais-quoi
qu’elle ajoute au réel.» [ Notes de lectures de Georges Leroy - Rentrée littéraire 2008 ( octobre ) ]
L'auteur et l'oeuvre
4/5 Réseau Regain.
.----. Académicien né à Toulouse le 24
mars 1922, élève de Canguilhem et
Jankélévitch, avocat puis expert près la
cour d’appel de Toulouse, José Cabanis
est l’auteur d’une dizaine de romans
qui lui ont valu plusieurs distinctions
littéraires parmi lesquelles le
grand prix de littérature de l’Académie
française. Un colloque universitaire a
été consacré, en octobre 2006, à sa vie
et à son oeuvre. Il a réuni dix-neuf
chercheurs venus de France et d’Europe.
Remercions la Société des Amis
de José Cabanis d’avoir consacré à
leurs contributions le troisième tome
de ses Cahiers. L’analyse des grands
thèmes des romans, des écrits autobiographiques,
des critiques ou des
essais de José Cabanis y dessine le
profil d’une oeuvre sans pareille en
soulignant, en dépit de l’émiettement
apparent, sa profonde unité. ( suite ... )
Au purgatoire littéraire .
4/5 Monde et Vie
.----. José Cabanis, né à Toulouse le 24 mars 1922, succéda à Thierry Maulnier à l’Académie française et y précéda Angelo Rinaldi. Mort le 6 octobre 2000, il semble traverser depuis un purgatoire littéraire injuste et l’on se félicite sans hésiter de la parution d’une troisième livraison des Cahiers José Cabanis intitulée « Présence de José Cabanis » et constituée de textes réunis et présentés par Marie-Catherine Huet-Brichard. Il s’agit en fait des actes du colloque international qui eut lieu à l’université de Toulouse-
Le-Mirail en octobre 2006. -..... .********. -..... Ici sont analysés les principaux thèmes des romans de Cabanis, ses études autobiographiques, ses essais critiques. Mais, de ces articles souvent précis et passionnés, lesquels constituent un subtil entrelacs, nous avons surtout apprécié le texte de Georges Mailhos sur José Cabanis et Saint-Simon et celui de Pierre Nouilhan « Du Fils au Magnificat une révélation annoncée » qui met en comparaison deux titres de Cabanis donnant des indications précieuses sur son itinéraire spirituel. En fait, José Cabanis n’a jamais cessé d’adhérer à la foi catholique et à ses préoccupations fondamentales. -..... .********. .....- Avec le temps, les œuvres importantes s’imposent et les autres s’estompent et ne “pèsent” plus dans la mémoire collective. Or, dans le cas de José Cabanis, je pense que les trois volumes de son Journal intime, tous publiés chez Gallimard, resteront. On les trouvera sur le rayon que l’on pensait réservé aux différentes étapes du Journal inoubliable de Julien Green… En fait, José Cabanis aime « rapporter les notations du passé à celles du présent pour mesurer les effets du temps sur les choses et les hommes » ainsi que le note Michel Braud. L’écrivain aime revivre comme en spirale sa propre vie, tiraillé entre l’amour égaré et le temps retrouvé. Cependant, il n’oublie jamais que la seule vraie lumière qui importe à son bonheur toujours en fuite se tient du côté des monastères bénédictins. En définitive c’est toujours en Dieu que José Cabanis fait escale. Et l’on ne saurait passer sous silence la manière dont il critique la mauvaise initiation spirituelle d’une certaine nouvelle génération sacerdotale de son époque quand il écrit : « Rien à attendre de gens qui se taisent sur ce qu’ils devraient savoir et dissertent de ce qu’il ignorent. Il faut se faire une église intérieure ». En effet. [ Jean-Luc Maxence dans " Monde et Vie " numéro 792 - 15 mars 2008 ]