Un grand "témoin" le colonel Argoud ? Bien sûr. Mais beaucoup plus que ça : un acteur. On le vérifiera une fois encore en l'écoutant dans cette cassette vidéo pour l'Histoire. L'ancien commandant du 3e RCA ne fait pas de détail : il avance en EBR et ça déblaie ! Est-il besoin de le dire ? Quand il évoque l'Algérie, le colonel Argoud vibre de tout son être. Comme au premier jour. Et s'il regrette quelque chose, c'est que "la France est perdu parce que c'était son destin qui était en jeu", comme il l'écrivit en 1974 dans son plus beau livre, La Décadence, l'Imposture, la Tragédie. On aime que le colonel Argoud n'ait rien oublié. Ceux qui le connaissent seront émus par ce témoignage si magnifiquement filmé et nourri - avec un supplément d'ésthétisme - de documents précieux. Quand aux plus jeunes, à qui l'on a farci la tête de mensonges, ils seront passionnés par ce qu'ils vont voir et entendre. Un homme debout. Un homme qui avait dit non. En ces temps de molesse, de connivences douteuses, de compromis crapuleux, Argoud ne baisse pas la garde. Alors hésiter, reculer, mettre sac à terre et désespérer quand notre peuple est riche de tels hommes ? Jamais. Ecoutez. Ecoutez bien le colonel Argoud. Parce qu'il parle de la France, ce qui est bien. Mais surtout parce qu'il nous parle France. Et ça c'est encore mieux.
Critique du libraire
180 mn.
Les avis clients
Deux échos .
5/5Lectures Françaises / 1964 .
.----. L'hebdomadaire belge " Europe Magazine " (24, Bd de l'Empereur, Bruxelles 1. -- Prix 12 fr. belges) publie le texte d'une lettre que le colonel Argoud a envoyé au procureur de la République au sujet du rapt dont il a été victime. Le " Kidnappé de Munich " y explique comment il fut victime, le 25 février 1963, des " barbouzes " opérant dans la capitale bavaroise et il donne les noms de ces personnages contre lesquels la police allemande a, d'ailleurs, lancé des mandats d'arrêt. Des officiers français sont nommément mis en cause par Argoud..... ---- ... --- .. -- . - " Notre République ", l'hebdomadaire inconditionnel, ayant tenté de démontrer la parfaite légalité de ce rapt (approuvé, rappelons-le, par Gaston Defferre), est vigoureusement pris à partie par "Aspects de la France " qui termine l'article écrit par M. Pierre Chaumeil, son collaborateur, par un extrait du communiqué du Ministre de la Justice de Bonn qui s'étonne que les autorités françaises aient " rejeté la proposition d'une collaboration entre les deux pays pour enquêter sur cette affaire ". ( numéro, 82 - janvier 1964 ).